Les problématiques environnementales sont de plus en plus présentes dans les discussions politiques et les revendications écologiques. Pourtant, nombreux sont ceux pour qui la fabrication additive représente une alternative fiable en matière de recyclage des déchets. Toutes choses qui amènent les chercheurs à se préoccuper de l’aspect non polluant de l’impression 3D.
La fabrication additive valorise les déchets plastiques
Des matériaux biosourcés comme la PLA sont disponibles sur le commerce. Cependant, force est de reconnaître que les plastiques utilisés pour la fabrication des objets en 3D sont issus des énergies fossiles. En effet, nombreuses sont les start-up qui exploitent ce filon en produisant des filaments issus des déchets plastiques recyclés. Ceux-ci seront ensuite utilisés dans les imprimantes 3D pour la fabrication des objets.
Il s’agit en réalité d’une démarche éco responsable qui brille par son originalité. Entreprise dont la finalité est la fourniture des matériaux imprimables, Amor 3D recycle les pots de yaourt, les toners d’imprimantes et d’autres déchets plastiques pour créer de nouveaux objets. Le développement d’une nouvelle génération d’extrudeuses est l’œuvre de jeunes start-up. Elles sont de plus en plus nombreuses à avoir choisi cette voie en vue d’une possible spécialisation. Ces outils assurent le broyage des déchets plastiques destinés à la production des filaments.
Plus tard, ces produits sont utilisés pour imprimer d’autres objets en 3D. Ces solutions constituent une véritable alternative au gaspillage des ressources et à la prolifération des déchets non biodégradables. Les projets de cette nature ne cessent de se multiplier et sont à l’origine de nouvelles habitudes de consommation centrées sur l’économie circulaire.
L’exemple dans ce domaine vient de la France. En reliant une imprimante 3D aux solutions d’impression offertes par RS Components, Plastif procède au broyage et à la transformation des déchets plastiques. 3D EVO, Protocycler et FileMaker sont d’autres entités qui exploitent la même niche. Grâce à leurs extrudeuses, nouvelle génération, elles impactent de façon significative l’avenir de la planète.
L’impression 3D valorise les déchets alimentaires
C’est une start-up néerlandaise qui est la base de ce projet. La valorisation des restes alimentaires et des déchets de même nature est le fruit d’un système innovant que cette entreprise a mis en place. Par ce procédé, les déchets d’aliments, les fruits abîmés, les restes de légumes, le pain rassis et autres peuvent être recyclés. La structure se charge elle-même de la transformation de ces produits réutilisables. En fin de compte, on obtient des plats dont la saveur et l’originalité ne laissent personne indifférent.
Pour y parvenir, l’entreprise a mis en place un procédé qui brille par son efficacité. Tout commence par la transformation du pain rassis. Le broyage et le pressage en sont les étapes préparatoires. Celles-ci ont pour but d’extraire l’eau contenue dans le pain avant de le réduire en poudre. Après cette première phase, on écrase fruits et légumes dans un moulin. La pâte obtenue en forme de purée sera ensuite mélangée aux autres ingrédients pour un résultat qui surpasse les attentes du consommateur.
Concernant les designs, c’est sur l’ordinateur qu’ils sont modélisés. Ensuite, une seringue adaptée remplace l’extrudeuse de l’imprimante 3D. Elle servira de tête d’impression du mélange constitué de la poudre de pain, des fruits et légumes écrasés. Selon les responsables de cette entreprise, les objets qu’ils réalisent n’auraient pas pu être créés autrement. Et d’affirmer que pour eux, l’impression 3D n’est pas simplement une méthode de recyclage, mais aussi un procédé innovant.
L’impression 3D apporte des solutions concrètes à la problématique du gaspillage
En février 2020, la France a promulgué la loi anti-gaspillage. Cette loi encourage la réutilisation des déchets, l’impression en 3D de composants disponibles sur le marché, la réparation ou l’amélioration des pièces et enfin la création des nouveaux produits. Promotrice d’une économie circulaire, la loi anti-gaspillage dispose que « les vendeurs d’équipements électriques et électroniques (y compris les vendeurs en ligne) devront afficher un indice de réparation de leurs produits. Grâce à cet indice, poursuit le texte, le consommateur sera en capacité de savoir si son produit est réparable ou pas ».
Toutefois, la réparation en elle-même n’est pas la principale préoccupation des observateurs. Au demeurant, c’est la procédure mise en place pour mener l’opération qui pose question. À l’analyse, il ne fait aucun doute que la réparabilité des équipements que mentionne la loi est possible grâce à l’impression 3D. Le principal avantage de cette technique, c’est la fabrication d’objets en petites quantités.
En ce qui concerne la réparation des appareils, elle n’est soumise à aucune prescription gouvernementale. La seule obligation du réparateur, c’est de « proposer au client des pièces détachées issues de l’économie circulaire ». Tout cela doit se faire dans un délai de quinze jours ouvrables. Les produits concernés par cette mesure sont les appareils électroniques, les équipements électriques et le mobilier d’ameublement. Il est donc impératif de mettre en avant la technologie d’impression 3D si l’on veut percevoir, à court terme, les effets de la loi anti-gaspillage.