Dans l'actualité :

Comment la diversité végétale peut nous aider à réduire les pesticides ?

Dans la nature, les plantes bénéficient de stratégies de...

Fake news sur l’énergie hydroélectrique face à l’analyse des experts

L’hydroélectricité est la deuxième source de production électrique derrière...

Mobilités en milieu rural : 11 propositions pour plus de durabilité

Le rapport «Territoires ruraux : en panne de mobilité» publié...

Vers un véhicule particulier à deux litres aux 100 km d’ici à 10 ans selon l’IFP Energies nouvelles

Un objectif réaliste qui mobilise les équipes d’IFP Energies nouvelles Dans la perspective de la commercialisation souhaitée par le gouvernement, d’ici à 10 ans, d’un véhicule consommant 2 litres aux 100 km, IFP Energies nouvelles (IFPEN) mobilise ses équipes pour atteindre cet objectif. Cela suppose des innovations tant en termes de motorisations performantes, que d’électrification du véhicule, de diversification des vecteurs énergétiques, ou de réduction de la masse du véhicule.
Vers un véhicule particulier à deux litres aux 100 km
Vers un véhicule particulier à deux litres aux 100 km
Groupe motopropulseur (GMP) En 5 ans, la consommation moyenne des véhicules commercialisés en Europe a été réduite d’environ 10 à 15 %. Ce résultat est le fruit de nombreuses améliorations apportées aux technologies des systèmes de propulsion : réduction de la cylindrée (downsizing) associée à la suralimentation, optimisation de la gestion thermique du moteur (thermo-management), généralisation progressive des systèmes micro-hybride (Stop&Start), etc. IFPEN a contribué à ces avancées en identifiant par exemple, très tôt, le bénéfice du downsizing suralimenté et en développant des concepts en partenariat avec les constructeurs automobiles. Selon IFPEN, un gain de l’ordre de 40 à 50 % sur la consommation du véhicule est encore accessible. Dans cet objectif, IFPEN conduit des travaux de recherche visant, à la fois à poursuivre l’optimisation énergétique des motorisations Diesel et essence, tout en intégrant progressivement les technologies d’électrification du véhicule, et en développant des motorisations dédiées à des carburants bas carbone (biocarburants, gaz naturel, etc.). Les programmes engagés à IFPEN sont ainsi orientés vers l’optimisation poussée des technologies (suralimentation, combustion essence diluée, etc.) et du contrôle électronique du GMP, notamment en phases de fonctionnement transitoire. Dans le domaine de l’électrification, IFPEN travaille à la définition et la mise en oeuvre d’architectures électriques en meilleure adéquation avec chaque type d’utilisation, au contrôle optimal des composants (électronique de puissance, moteur électrique et système de stockage) et à la supervision énergétique du système véhicule. IFPEN développe également les technologies de réduction des pertes mécaniques et thermiques, au travers notamment de la récupération de l’énergie perdue à l’échappement (cycle Rankine, turbocompound). Enfin, IFPEN travaille à l’amélioration de la consommation d’usage via le développement d’outils d’aide à la conduite et d’exploitation de flottes, qui intègrent la dimension énergétique grâce aux technologies de communication et d’information. Architecture véhicule Allègement de la masse du véhicule Pour IFPEN, les innovations apportées au GMP ne suffiront pas à atteindre la cible de 2 litres/100km. Des progrès très significatifs devront être aussi réalisés au niveau des caractéristiques du véhicule, et en particulier de sa masse. En effet, en dehors du système de propulsion, la masse du véhicule est un paramètre d’ordre un vis-à-vis de la consommation : sur un véhicule traditionnel, une réduction de la masse de 100 kg entraîne une réduction de l’ordre de 5g CO2/km ! Malgré une évolution des ventes vers des voitures de plus faible taille et les efforts des constructeurs, la masse des véhicules a beaucoup augmenté ces dernières décennies. Pour parvenir à une consommation de 2 litres aux 100, il semble nécessaire de revenir, pour des véhicules de moyenne gamme, à des niveaux de l’ordre de 700 – 800 kg, tout en préservant la sécurité des véhicules et le confort auxquels les utilisateurs sont habitués : ESP, ABS, régulateur de vitesse, conduite assistée, climatisation, etc. Aérodynamique et frottements De surcroît, cette démarche devra être accompagnée d’efforts au niveau de la trainée aérodynamique et des frottements (par exemple, pneumatiques à faible largeur) qui impactent également la consommation. Enfin, une limitation sensible des performances (accélération et vitesse maximale) permettrait également d’améliorer le rendement énergétique. Vouloir mettre sur le marché, dans des conditions économiquement acceptables, un véhicule à très faible consommation d’ici à 10 ans est donc un objectif ambitieux mais réalisable, qui nécessite la conjugaison des efforts des différents acteurs de la filière automobile.
IFP Energies nouvelles
IFP Energies nouvelles
IFPEN, fort de son expertise avancée et reconnue sur les transports innovants est d’ores et déjà engagé dans les différentes voies permettant de relever ce défi et mobilise l’ensemble de ses moyens humains et technologiques pour atteindre l’objectif d’un véhicule consommant 2 litres aux 100 km d’ici à dix ans.

 

A lire

Action Justice Climat pour une écologie populaire et émancipatrice

Alternatiba devient Action Justice Climat. Les groupes locaux de Paris,...

Une journée pour Changer le système !

Alors que 700 millions de personnes dans le monde...

Face aux menaces que l’humanité fait peser sur son environnement, la communauté scientifique dénonce l’inaction climatique du pouvoir politique

« Une défiance grandissante s’installe dans notre communauté scientifique vis-à-vis...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Un toit solaire moins cher qu’un toit traditionnel en tuiles ?

Les systèmes de toitures solaires sont désormais moins chers...

En 2024, 500 000 foyers français produisent et consomment leur électricité grâce au soleil

A l’occasion de la journée internationale du soleil le...

Le vélo, une solution pour développer localement une mobilité inclusive et durable

20% de la population française est en situation de...

Agir pour le vivant et construire une écologie politique inclusive

Agir pour le vivant est un festival citoyen ouvert...

A quand l’indicateur du Bonheur National Brut ?

« Le bonheur de tous ». C’est par ces mots...

Comment la diversité végétale peut nous aider à réduire les pesticides ?

Dans la nature, les plantes bénéficient de stratégies de défenses induites par la diversité du vivant, dont peut s'inspirer notre agriculture. Par exemple, dans un...

Fake news sur l’énergie hydroélectrique face à l’analyse des experts

L’hydroélectricité est la deuxième source de production électrique derrière le nucléaire et la première source d’électricité renouvelable en France. Avec environ 25,7 GW (gigawatts) installés...

Mobilités en milieu rural : 11 propositions pour plus de durabilité

Le rapport «Territoires ruraux : en panne de mobilité» publié par le Secours Catholique est le fruit d'un travail réalisé avec huit associations partenaires. Il...