Pour la première fois, Rainforest Alliance[[Rainforest Alliance a pour vocation de préserver la biodiversité et d’assurer des moyens de subsistance durables en transformant les pratiques agricoles, les pratiques commerciales et le comportement des consommateurs.]] a validé en Afrique, un projet carbone répondant à la version 2008 des normes de Plan Vivo. Plan Vivo est un système de développement de projets carbone destiné aux communautés locales qui utilisent leurs terres pour séquestrer le carbone.
Situé en zone rurale, dans les districts de Bushenyi, Hoima et Masindi en Ouganda, le projet “Trees for Global Benefits” (Des arbres pour des bénéfices globaux) a été mis en place par ECOTRUST, une organisation ougandaise à but non lucratif spécialisée dans le financement de projets de conservation. Elle met en relation les propriétaires terriens avec le marché de carbone volontaire. Plus de 500 exploitants agricoles se sont engagés dans cette nouvelle initiative et mènent des actions durables de captation de carbone. Ils espèrent ainsi améliorer leurs sources de revenus tout en agissant de manière significative en faveur de la faune et de la flore locales ainsi que des écosystèmes.
« Pour que le projet soit crédible auprès des acheteurs, l’évaluation par une tierce partie indépendante est cruciale » a expliqué Jeff Hayward, le responsable du programme Initiative Climat chez Rainforest Alliance. « La validation consiste à examiner le projet au crible de l’ensemble des critères pour déterminer s’il est en mesure, ou non, d’atteindre tous les bénéfices escomptés. »
Rainforest Alliance est une ONG internationale, leader en matière de validation et de vérification des projets de compensation carbone. Elle a joué le rôle de tierce partie indépendante pour assurer la conformité du projet “Trees for Global Benefits” aux normes de Plan Vivo. Après une évaluation détaillée du site pilote du projet, Rainforest Alliance a non seulement confirmé que les activités menées dans la zone de Bushenyi permettront de séquestrer du carbone et qu’elles séquestreront même plus de 50 000 tonnes (55 115 tonnes) de dioxyde de carbone sur une période de 20 ans.
Le district de Bushenyi est constitué d’une mosaïque d’exploitations vivrières produisant des bananes, du maïs, de la canne à sucre, des patates douces et d’autres cultures. Outre les bénéfices générés par la séquestration du carbone, “Trees for Global Benefits” va aussi permettre à la région de récupérer une partie de sa végétation endémique tropicale de hautes terres. Les parcelles de terre des 138 exploitations faisant partie de l’audit d’origine couvrent une superficie de 258 hectares, où sont plantés des espèces d’arbres endémiques et naturalisés, d’un à cinq ans d’âge. Depuis cet audit, d’autres activités ont été menées, en vue de générer plus de 110 000 autres certifications de Plan Vivo.
Le projet est centré sur des systèmes agro-forestiers et des petites parcelles boisées, ce qui permettra d’améliorer et de diversifier les revenus des producteurs mais aussi d’augmenter l’accès au bois de chauffe et de construction. La pression sur la déforestation dans les forêts naturelles alentours sera ainsi réduite.
Le boisement, la reforestation et les activités agro-forestières – les trois composantes du projet – permettront également le maintien de la biodiversité et des écosystèmes environnants. L’utilisation d’espèces d’arbres endémiques élargira la zone d’habitat dans les îles et les corridors biologiques pour les éléphants et les chimpanzés. Les terres reboisées amélioreront la stabilité du sol et les conditions de culture sur les collines escarpées du district de Bushenyi, un bénéfice important pour les producteurs de la zone.
« Cette validation confirme que « Trees for Global Benefits » constitue effectivement un mécanisme financier déterminant pour permettre aux petits propriétaires de terres agricoles d’intégrer des plantations d’arbres dans leurs stratégies de moyens de subsistance » a constaté Pauline Nantongo, directrice exécutive d’ECOTRUST. « Nous espérons que la validation par une tierce partie permettra au projet d’accéder à un marché de crédits carbone plus large ».
À plusieurs reprises, les producteurs participants ont témoigné sur la manière dont le projet a changé leur vie. Christopher Gumisiriza, un producteur de Bushenyi, a expliqué qu’avant la mise en place du projet, il était « quelqu’un d’endormi », avec des idées très arrêtées sur la manière dont il pouvait améliorer sa qualité de vie. « Grâce à une meilleure compréhension des principes agro-forestiers, j’ai été capable d’investir dans ma terre », déclare-t-il.
Ce projet est le 11ème projet carbone validé et vérifié par Rainforest Alliance et le second à être conforme aux normes de Plan Vivo.
La fondation Plan Vivo, dont le siège est à Edimbourg en Ecosse, financent les communautés qui souhaitent se développer en menant des programmes et des projets en faveur de l’écosystème. Elle met l’accent sur leur capacité à entreprendre, les bénéfices carbone à long terme, la diversification de leurs revenus et la protection de la biodiversité.
« Le programme “ Trees for Global Benefits ” en Ouganda constitue un excellent exemple démontrant que le financement du carbone peut aussi fonctionner pour les populations pauvres et celles qui sont les plus vulnérables aux impacts d’un éventuel changement climatique » a indiqué Alexa Morrison de la Fondation Plan Vivo. « C’est aussi un bel exemple du pouvoir de rassemblement : alors qu’au début du projet en 2003, il n’y avait qu’un groupe de 30 petits propriétaires, aujourd’hui plus de 500 producteurs ruraux y sont engagés et le programme grandit chaque année. Cela démontre le grand potentiel de bénéfices pour le climat, acquis à partir d’activités communautaires ».
Rainforest Alliance travaille avec les populations qui dépendent de leurs terres pour vivre ; l’ONG les accompagne dans le changement de leurs méthodes de gestion des cultures vivrières et forestières ainsi que dans le développement d’activités touristiques comme l’hébergement de voyageurs. Des petites entreprises aux grandes multinationales, des coopératives communautaires aux consommateurs du monde entier, tous se joignent aux efforts de Rainforest Alliance pour augmenter l’offre de biens et de services « durables » sur les marchés mondiaux dont la demande est en constante augmentation.
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Tel: 00 44 207 170 41 30
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