Les rendements de l’agriculture biologique sont en chute libre : moins 23 % pour la saison 2007/2008, selon les tout derniers chiffres de l’ONIGC[[Office national interprofessionnel des grandes cultures – 10 septembre 2008]]. Alors que l’agriculture biologique bénéficie d’un large soutien politique et d’une bonne image dans l’opinion publique, ce mode de culture reste marginal et peine à se développer. Le bio n’arrive pas à percer dans les grandes cultures et les productions animales.
Dossier publié par Agriculture et environnement – septembre 2008.
Morceaux choisis du dernier dossier de la revue Agriculture et environnement :
– Les surfaces Bio stagnent :
Pour la sixième année consécutive, la part de la surface agricole utile (SAU) consacrée aux cultures bio ne décolle toujours pas. Et si elle dépasse pour la première fois la barre symbolique des 2 %, ce n’est qu’au prix d’une petite astuce statistique. Pour obtenir un pourcentage des surfaces bio supérieur à 2 %, l’Agence Bio a utilisé le chiffre de 27.523.029 ha (c’est-à-dire la surface agricole utilisée par les exploitations) plutôt que le chiffre de 29.413.910 ha correspondant à la Surface Agricole Utile telle qu’elle est définie par la statistique agricole européenne et par l’lnsee …
– Les grandes cultures Bio à la baisse :
Du côté des grandes cultures, on assiste à un recul de plus de 12 % entre 2005 et 2007 (110.000 ha en 2007 contre 126.000 ha en 2005), soit une perte de 16.000 ha.
Ce chiffre relativise l’importance de l’augmentation de 32 % des surfaces consacrées aux légumes frais (moins de 2.000 ha), d’ailleurs largement compensée par la baisse de 42 % des surfaces consacrées aux légumes secs ou par la bonne tenue des surfaces de plantes à parfum, aromatiques et médicinales (3.000 ha).
– De très faibles rendements :
Les agriculteurs venus du conventionnel doivent faire face à un obstacle majeur : la faiblesse des rendements. Selon la coopérative Agribio Union, le rendement moyen de ses 800 adhérents pour le blé tendre bio se situait en 2007 à 19 quintaux l’hectare, contre 30 l’année précédente, soit une chute de 36 % !