Le rapport du WWF publié le 11 août dernier analyse les températures estivales de 16 villes de l’UE et montre que dans certains cas les moyennes estivales ont augmenté de plus de 2 degrés Celsius au cours des 30 dernières années.
Londres est la ville européenne où la température estivale maximale a le plus augmenté, indique le nouveau rapport du WWF « Europe feels the heat – Extreme weather and the power sector ». L’augmentation enregistrée dans cette ville au cours des 30 dernières années atteint pas moins de 2 degrés Celsius. Viennent ensuite Athènes et Lisbonne (1,9ºC), suivies de Varsovie (1,3ºC) et Berlin (1,2ºC).
En termes de hausse maximale de la moyenne estivale, Madrid arrive en tête avec 2,2ºC, suivie de Luxembourg (2ºC), Stockholm (1,5ºC), Bruxelles, Rome et Vienne (1,2ºC). Au cours des 5 dernières années de la période analysée – soit de 1999 à 2004 – les températures estivales de 13 villes sur 16 ont été supérieures d’au moins 1°C à celles observées entre 1970 et 1975.
« En été, les thermomètres des villes européennes montent en flèche », déclare Patrick Hofstetter, expert en politique climatique du WWF Suisse. « Selon les scientifiques, les gaz à effet de serre produits par l’être humain multiplient par deux le risque de nouveaux records de température. » Le rapport du WWF indique également que le réchauffement global augmente la probabilité de périodes caniculaires, de sécheresses et de précipitations violentes.
Pour que les villes européennes restent habitables dans le futur, les émissions de CO2 doivent être réduites de manière drastique. Le secteur de la production d’électricité est le premier concerné, car il est responsable d’environ 37% des émissions de CO2. A l’échelle de l’UE, des directives sévères doivent être suivies dans la négociation des certificats d’émissions.
> Pour aller plus loin :
En émettant chaque année plus de 550 millions de tonnes de gaz à effet de serre, la France est responsable de plus de 2% des émissions mondiales. Les secteurs les plus émetteurs en France sont les transports, l’industrie, les logements, l’agriculture et la production d’énergie.
Dans le cadre du Protocole de Kyoto, notre pays s’est engagé modestement à maintenir ses émissions en 2010 à leur niveau de 1990. Mais si rien n’est fait, il est prévu que ces émissions grimperont en fait de +10%, en raison notamment de la forte augmentation des transports routiers et des consommations de chauffage et de climatisation.