Avec la hausse des températures et le manque d’eau pour l’irrigation des champs, l’agriculture italienne est en pleine mutation. La culture des céréales, qui demande beaucoup d’eau, est en crise, quant aux fruits – agrumes, pêches, amandes et olives – qui proviennent habituellement des vergers du Sud, ils poussent maintenant dans le nord de la péninsule grâce à la température, qui atteint régulièrement 33 °C dans le Piémont, leur nouvelle terre d’élection. « C’est la migration des fruits », note le quotidien romain La Repubblica, qui a constaté que les abricots sont allés encore plus loin, puisque ceux que l’on trouve aujourd’hui sur les marchés italiens proviennent pour la première fois du Royaume-Uni. Il y en a tant outre-Manche que le quotidien londonien The Independent a baptisé 2005 « l’année de l’abricot ».
Le vin italien subit lui aussi des transformations. Celui que l’on vend aujourd’hui sous l’appellation « vin de table » se transforme en vin doux parce qu’il est plus sucré. Quant à la vigne qui produit le fameux spumante, elle est à la recherche d’un terroir mieux adapté. Des plantes exotiques s’habituent également au climat italien. « Des palmiers dattiers poussent maintenant au pied des Alpes », remarque La Repubblica.