Selon une étude réalisée en juillet 2021 par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), les critères de développement durable jouent un rôle de plus en plus important dans les décisions des Français concernant leur logement (68 %) et leurs choix d’épargne/placement (53 %). Orama est une plateforme d’évaluation dédiée à l’immobilier durable depuis 2020. Un outil unique qui mesure la performance globale de chaque programme immobilier en prenant en compte son impact économique, environnemental et sociétal. Ce scoring trouve sa source dans les critères du label ISR (Investissement Socialement Responsable) et repose sur plus de 100 indicateurs analysés.
Grâce à une évaluation approfondie, les impacts positifs des projets immobiliers sont mis en avant, tandis que les promoteurs bénéficient d’un rapport détaillé pour évaluer leurs opérations et identifier les domaines nécessitant des améliorations. Face à la demande croissante de durabilité dans le secteur immobilier, cet outil est une réponse concrète favorisant la transparence et encourageant l’adoption de pratiques plus durables par les promoteurs. Méthode de notation et de sélectionRévéler les impacts positifs : comment est calculé l’Immobilier Score Impact ?
- 1 Réalisation d’un diagnostic : Le professionnel de l’immobilier sollicite un « diagnostic » qui permet d’analyser trois de ses résidences pour mesurer ses impacts positifs et les axes d’amélioration.
- 2 Évaluation d’un programme : Un questionnaire en ligne permet de collecter les informations nécessaires pour réaliser une étude d’impact à l’échelle d’un immeuble (neuf, existant – avec ou sans travaux).
- 3 Audit de l’opération : une analyse de cohérence étudie les éléments du permis de construire, les livrables produits par les bureaux d’études ou encore les pièces contractuelles.
- 4 Score final : L’audit permet de délivrer un score sur 100 points calculé par un algorithme. Il permet de déterminer pour chaque pilier (économique, environnement, social) l’impact du programme selon un système de paliers allant de A à D.
- 5 Et après ? : Chaque immeuble évalué reçoit un Rapport Immobilier et d’Impact qui met en évidence ses points forts et ses axes d’amélioration en termes de durabilité. Cette information permet de partager les bonnes pratiques et d’encourager le processus d’amélioration continue des opérateurs immobiliers.
Méthode d’analyse
La note apprécie le potentiel économique d’un projet locatif et associe les critères qui relèvent de l’investissement socialement responsable (ESG). A l’heure où la technologie et la collecte des données permettent d’analyser tous les pans d’activité, nous faisons le choix de ne pas confier la totalité de la notation aux algorithmes. Chaque actif immobilier est analysé aux regards de critères objectifs. Il est également associé à une appréciation du marché immobilier qui repose sur la connaissance de celui-ci. Cette volonté s’inscrit dans une démarche systémique qui prend en compte les éléments quantifiables grâce à la data disponible, mais également des éléments qui peuvent être considérés comme de « signaux faibles » et qui ont souvent une incidence notable sur les notes d’impact écologique et sociétal. Ainsi, l’appréciation de chaque programme repose sur une analyse quantitative liées aux données disponibles ainsi que sur une vision plus large du projet immobilier. Celle-ci intègre la sensibilité et les engagements du promoteur à participer concrètement aux objectifs de développement durable.6 catégories d’analyse réparties sur 3 piliers d’impact
1. Impact économique- Catégorie 1.1 : attractivité de la ville – L’analyse du potentiel de la ville prend en compte un grand nombre de paramètres : sa démographie, la pluralité de ses activités économiques, ses infrastructures.
- Catégorie 1.2 : potentiel économique du programme – L’appréciation de la rentabilité prévisionnelle est un préalable à tout investissement immobilier. Celle-ci nécessite de réaliser une analyse du marché immobilier local afin d’évaluer la cohérence du prix de vente avec les prix de marché, de déterminer l’incidence fiscale sur le prix de revient, le potentiel locatif.
- Catégorie 2.1 : territoire – L’analyse porte sur l’emplacement du bâtiment au sein de la ville : elle permet de mesurer son impact sur l’artificialisation des sols, l’étalement urbain, la prise en compte des incidences sur la biodiversité ou sur la perméabilité des sols. Il s’agit d’une appréciation qui se fait sur la doctrine émergente de l’urbanisme circulaire. L’analyse prend également en compte les risques naturels pour évaluer la pertinence de l’emplacement face aux défis du changement climatique.
- Catégorie 2.2 : bâtiment – L’analyse est portée sur la nature même du bâtiment : neuf, ancien, rénové totalement ou partiellement. Les labels et normes techniques ou environnementales sont de précieux indicateurs pour mesurer l’impact écologique du bâtiment, que ce soit en matière de gestion de chantier, de performance énergétique ou d’émission de carbone. Le bâtiment est également étudié au regard de la présence de dispositifs d’économies d’énergies et autres fluides (pilotage de l’éclairage, recyclage des eaux…), de la présence de systèmes de production d’énergies renouvelables, de tri des déchets ou encore de la mise en place des actions favorisant la biodiversité.
- Catégorie 3.1 : social – Partant du postulat que la solidarité passe également par le logement, l’étude apprécie la part de logements à loyer accessible (loi SRU) au sein de chaque programme ainsi que la nature de l’engagement locatif (intermédiaire, social, très social). L’analyse s’attache à identifier la mixité des usages (crèches, entreprises, tiers-lieux, commerces …). Enfin, la dimension sociale s’apprécie par la qualité de vie proposée aux résidents, c’est à dire les éléments favorisant le confort et le bien-être des locataires.
- Catégorie 3.2 : entreprise (demandeur de l’évaluation) – L’impact sociétal se mesure à l’intégration des enjeux ESG (environnementaux, sociétaux et bonne gouvernance) réalisés par le promoteur, l’opérateur ou le commercialisateur. Cette analyse s’appuie sur la qualité des informations fournies (DPEF – déclaration de performance extra financière) et la démarche RSE (responsabilité sociétale de l’entreprise) qui est partagée. Il s’agit d’apprécier la relation de l’entreprise avec l’ensemble de ses parties prenantes (employés, fournisseurs, associations, clients, collectivités …).
Une grille de notation qui intègre les objectifs de développement durable
« Orama est souvent comparé au Nutri-Score ou au Yuka de l’immobilier, et cette comparaison est tout à fait pertinente. Tout comme ces deux références ont révolutionné la façon dont les consommateurs évaluent les produits alimentaires, nous souhaitons apporter une grille de lecture inédite aux professionnels de l’immobilier et aux investisseurs. » Eve Xaé Blanchet, fondatrice d’Orama