Notre nourriture, notre énergie, notre santé, notre argent… Dans bien des domaines, des logiques mondialisées dirigent notre quotidien, non sans dérives. Il existe pourtant des alternatives : un mouvement de rééquilibrage se développe, qui réhabilite le local, la coopération, les circuits courts, le développement durable, la démocratie. « MADE IN LOCAL – Emploi, croissance, durabilité : et si la solution était locale ? » est le nouveau livre de Raphaël Souchier aux Editions Eyrolles. Une sélection CDURABLE.info parce que pour nous aussi le développement durable passe par des solutions locales …
Parti à la rencontre de nombreux entrepreneurs qui, en France et ailleurs, se sont engagés dans cette voie, Raphaël Souchier rapporte leurs expériences, de la création de systèmes locaux de nourriture à la relocalisation industrielle, de l’invention d’outils de financement à celle de nouveaux médias. Il s’intéresse en particulier au mouvement BALLE, pionnier de cette nouvelle approche, qui réunit plus de 30 000 entreprises locales dans 80 villes et régions d’Amérique du Nord. Entrepreneurs, commerçants, agriculteurs, universitaires, citoyens des deux continents ont partagé avec lui leurs défis, mais aussi leur vision et leur engagement quotidien pour changer la société et pour reconstruire leurs territoires. Peu à peu se dessinent les contours d’une « nouvelle économie locale » qui redonne du sens au travail et à la coopération, permettant à des territoires entiers de revivre. Et si le local était la solution ? Made in local rend accessible tout un vivier d’idées, d’expériences et d’outils pour penser et vivre l’économie autrement. Raphaël Souchier mêle ainsi dans son livre témoignages, entretiens et analyses de ces nouvelles économies locales, porteuses de solutions innovantes et inspirantes. Dans une préface limpide, Ervin Làszlò – philosophe des sciences, théoricien des systèmes complexes et président du Club de Budapest – montre en quoi cette question est essentielle à le compréhension et à l’action dans notre société mondialisée.Extrait
Une stratégie « lilliputienne » C’est dans ce contexte de mutation globale accélérée qu’est née l’aventure de « l’économie locale vivante ». Par leur action quotidienne sur plus de quatre-vingts territoires d’Amérique du Nord, les dizaines de milliers d’entreprises locales du réseau BALLE (Business Alliance for Local Living Economies[[BALLE : Alliance d’entreprises pour une économie locale vivante.]]) montrent que, même en grande difficulté, des collectivités peuvent reprendre l’initiative. La dérégulation économique a souvent fait de communautés prospères un champ de ruines. Pour renaître, elles focalisent leurs premiers efforts sur la reconstruction de communautés humaines plus résilientes. Mais, n’est-il pas vain d’imaginer qu’un projet fondé sur l’action locale puisse inspirer l’agenda politique et économique d’un pays ? Shuman répond en proposant une « stratégie lilliputienne » : « Notre propre pouvoir d’acheter des biens ou des actions est le talon d’Achille de ces mastodontes commerciaux qui sont en train de détruire les communautés[[Shuman, op. cit., 2000, p. 201.]] ».– Lire l’introduction du livre MADE IN LOCAL
SOMMAIRE
Préface d’Ervin Làszlò La question de l’équilibre Local/Global dans la perspective de la théorie des systèmes complexes – Qu’est-ce qu’un système complexe ? – Intégration et différenciation – Le système humain en déséquilibre – « Localisation » : du bon usage d’un antidote Introduction PARTIE 1 – ECONOMIE: DU SUICIDE A LA RENAISSANCE – 1 – David Korten : dépasser l’économie suicidaire – 2 – M.H. Shuman: la prospérité économique est enracinée dans les communautés locales PARTIE 2 – L’ÉCONOMIE LOCALE VIVANTE EN PRATIQUE – 3 – Une économie en voie de concentration accélérée – 4 – Les Systèmes Locaux de Nourriture – 5 – Finance locale : « Reprendre le contrôle de notre argent » – 6 – Energie locale: Un nouveau type d’indépendance – 7 – Librairie indépendante : entre commerce et démocratie – 8 – Médias locaux: les chemins de l’indépendance – 9 – Gouvernance d’entreprise: qui décide ? PARTIE 3 – CHANGEONS D’ÉCHELLE – 10 – La solution réseaux: changer le monde, c’est mieux à plusieurs – 11 – Vers une économie régénératrice Conclusion RemerciementBibliographie indicative
L’auteur
Raphaël Souchier vit en Bretagne. Auteur et conférencier, il est aussi consultant européen en économies locales soutenables, facilitation de processus et coopération trans-culturelle.Au cours des 20 dernières années, il a animé pour l’Union Européenne onze réseaux de coopération et projets d’échange d’expériences entre collectivités, universités et entreprises à travers le continent.
Polyglotte, il a vécu dans divers pays, dont les Etats-Unis. Il est aussi intervenu en tant qu’expert auprès de l’UNESCO, de l’UNHCR et du Conseil de l’Europe.
Il est titulaire d’un MBA (HEC Paris) et diplômé des universités de Paris (Licence de sociologie; DEA d’ethnologie et science des religions; DU de médiation et gestion des conflits).
L’auteur a écrit ou co-écrit plusieurs ouvrages et articles
cbonpourlelocal
La consommation local n’est plus un frémissement mais bien une vague sur laquelle il faudra compter. Pour consommer local et différemment surTours et son agglomération suivez le guide http://www.made-in-local.fr ou http://www.cbonpourlelocal.fr