Chaque semaine, retrouvez l’essentiel de l’actualité du développement durable avec une sélection d’articles issus des principaux médias français.
Soutenir l’économie solidaire
Libération (édition du 23 août) publie le point de vue de Claude Alphandéry, président du Conseil national de l’insertion er de l’activité économique (Criae) qui souhaite que le Grenelle de l’environnement soit aussi l’occasion de proposer un autre mode de développement économique. Extrait : On peut se réjouir de la constitution, auprès d’Alain Juppé puis de Jean-Louis Borloo, d’un grand ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables. C’est le signe d’une prise en considération de notre environnement naturel, des menaces qu’il subit, de son implication dans toutes les activités humaines. La préparation d’un Grenelle de l’environnement apparaît également comme une promesse de traiter l’ensemble des problèmes ; et il est bon qu’ils soient approfondis, au préalable, au sein de six groupes de travail dont la composition comprend des sensibilités très diverses. Il est frappant toutefois que ces travaux préparatoires ne fassent pas de place explicite à une réflexion sur la relation, la compatibilité entre l’ambition du développement durable et la représentation la plus courante de l’économie : dopée par les nouvelles technologies, la mondialisation et la déréglementation des échanges, et la surmultiplication des flux monétaires, celle-ci apparaît comme orientée avant tout vers l’efficacité financière, la compétitivité, le profit ; et cette représentation est portée par un puissant mouvement d’opinion ; celle des chefs d’entreprises qui voient dans toute disposition fiscale ou réglementaire contraignante un frein, un risque de perdre des marchés et qui dénoncent les mesures les plus élémentaires de taxation, de prévention, de contrôle, comme des coups portés à la croissance et à l’emploi. (…) – Lire l’article sur le site de LibérationLe développement durable, seule réponse aux trois crises de l’été
Le quotidien économique Les Echos (23 août) publie une analyse de Corinne Lepage. Extrait : La hausse du prix des matières premières agricoles, la controverse sur les conséquences en termes de santé et de pollution de la croissance chinoise, la crise financière liée aux crédits hypothécaires à risque américains (dont les crédits immobiliers) dite crise du « subprime », constituent les trois événements phares de l’été. Ils illustrent trois facettes du caractère non soutenable des orientations économiques et financières planétaires qui refusent de sortir d’un court-termisme suicidaire. – Lire l’analyse complète sur le site des Echos Corinne Lepage qui signe une autre chronique dans le journal Le Monde (édition du 22 août) :Environnement : un Grenelle pour quoi faire ?
La réforme constitutionnelle en projet ne porte pas, semble-t-il, dans son cahier des charges, de volet concernant les contre-pouvoirs de la société civile dans le fonctionnement des institutions, alors même que l’organisation simultanée du Grenelle de l’environnement offre une chance unique de lier l’un et l’autre. Pour quelle raison ? Parce que l’un et l’autre sont des compléments nécessaires et inévitables. Nécessaires, tout d’abord. En décidant d’un toilettage de la Constitution, le président de la République a marqué sa volonté de moderniser nos institutions en présidentialisant le régime, ce qui implique un renforcement des pouvoirs du Parlement. Mais s’arrêter là, c’est ignorer l’importance de la démocratie participative et l’impact majeur des grands choix technologiques et de leurs modalités dans nos sociétés, c’est ignorer le sens du développement soutenable et les transformations institutionnelles qu’il doit générer. C’est la raison pour laquelle la Constitution doit intégrer cette dimension. – Lire l’article complet de Corinne Lepage sur le site du MondeVal d’Oise : 600 tonnes de déchets au bord des routes
Dans son édition du 24 août « Le Parisien » annonce un chiffre effrayant de 600 tonnes de déchets déposés chaque année le long des routes du Val d’Oise. Ramené à l’échelle de la France, ce chiffre est inquiétant. Extrait : Pour sensibiliser les automobilistes à cet état de fait, le conseil général a décidé de lancer une grande campagne d’information sur plusieurs supports (site Internet, dépliants, publicités…) dès la rentrée. Car la situation est critique. Le rapport du premier semestre 2007, qui vient d’être communiqué, laisse prévoir que le coût du processus de ramassage des déchets dans le Val-d’Oise devrait dépasser les 600 000 €. Au centre d’exploitation routière de Luzarches, l’un des sept chargés de récupérer ces déchets, c’est par exemple 30 % du budget qui part dans la collecte et l’élimination des ordures jonchant les routes du secteur. « Ceux qui jettent des détritus par la fenêtre de leurs voitures ou qui viennent déposer leurs gravas ne se rendent pas compte du travail qu’il y a derrière pour tout ramasser, explique Dominique Osset, chef d’équipe au site de Luzarches, au volant de sa camionnette. Après vingt ans dans le métier, les mentalités ne semblent pas avoir évolué. Ce sont toujours les mêmes types d’ordures qui sont collectées : bouteille, canettes, gravats, plastiques et ces satanés sacs cartonnés de fast-food. »Le Canada ne veut pas se contraindre à respecter le protocole de Kyoto
Extrait : Ottawa persiste et signe : le Canada ne respectera pas ses engagements en matière de réduction de gaz à effet de serre (GES). Poussé par l’opposition, qui avait adopté fin juin à la Chambre des communes une « loi de mise en oeuvre du protocole de Kyoto », le gouvernement de Stephen Harper (conservateur, minoritaire) a choisi l’affrontement en publiant discrètement en début de semaine un « plan sur les changements climatiques ». Celui-ci est en fait une copie quasiment conforme d’un plan dévoilé en avril par le ministre de l’environnement, qui faisait fi des engagements canadiens envers Kyoto et avait déjà été décrié. – Lire l’article sur Le Monde.fr (édition du 25 août)Jean-Louis Borloo, la méthode durable
Le portrait du ministre de l’Écologie clôt la série du « Figaro » consacrée aux ministres de l’équipe Fillon. Extrait : FAIRE du vélo ? En cet après-midi d’août, la question effleure le ministre de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durable : et s’il fallait en passer par là pour montrer sa volonté de ne pas céder au tout voiture ? Dans l’immédiat, l’affaire ne sera pas tranchée, ne serait que parce que le ministre est un gros fumeur. Mais tout de même… Deux mois après sa nomination au « Medad », comme disait Alain Juppé, Jean-Louis Borloo commence à se prendre au jeu, à se passionner pour les effets de serre, et à se mettre en situation. « Lorsque je l’ai vu dans les tout premiers jours, il était K.-O. debout. Il avait toujours rêvé de Bercy. Depuis, il a repris du poil de la bête, il est en train de se réinvestir », raconte un responsable d’ONG, participant au « Grenelle de l’environnement ». On a dit tout et, selon Borloo, « n’importe quoi » sur les raisons de sa nomination au ministère. « Je suis là parce que Alain Juppé a été battu aux législatives », tranche le ministre. – Lire l’article sur le site du Figaro (édition du 25 août)Deux exemples d’échange équitable à suivre
Tribune libre dans L’Humanité de Sylvie Mayer, co-auteur du Guide de l’économie équitable Extrait : Peut-on imaginer un mode d’échange équitable, non plus entre paysans du Sud et consommateurs du Nord, mais à l’intérieur d’un pays ou d’un continent ? Deux exemples en Amérique latine nous prouvent que oui. Le Mexique a été l’un des premiers pays à pratiquer le commerce équitable Nord-Sud. Les producteurs, forts de cette expérience, ont créé en 2001 un label mexicain, Comercio Justo Mexico, cherchant à rapprocher producteurs et consommateurs nationaux, avec son propre système de normes et de certification. Une entreprise intégrée, propriété des petits producteurs, assure la commercialisation des produits. Ils ont aussi créé une marque collective, Nuestro Maiz, qui alimente un réseau de tortilleras franchisées (équivalent de nos boulangeries). Le stade de la transformation est intégré au commerce équitable, et les marques collectives sont certifiées et contrôlées par des conseils de régulation qui impliquent tous les acteurs de la filière, dans une démarche participative. – Lire l’article sur le site de L’Humanité