La République Démocratique du Congo abrite une des plus grandes forêts naturelles intactes de la planète. Ces forêts sont inestimables : au-delà de la richesse de leur biodiversité et de leur rôle crucial pour atténuer les changements climatiques, des millions de gens dépendent de leurs ressources. Elles sont aujourd’hui menacées. Pour alerter l’opinion publique, l’actrice française Marion Cotillard s’est rendue, début juin, une semaine au cœur des forêts tropicales du Congo avec des membres de Greenpeace France et de Greenpeace Afrique. Marion Cotillard est depuis 2001 engagée pour l’environnement avec Greenpeace et notamment pour la protection des forêts anciennes.
« Pendant ces jours passés sur le terrain avec Greenpeace, j’ai pu voir comment l’exploitation massive du bois menace les dernières forêts intactes de la planète. C’est à la fois un écosystème extraordinaire, le cadre de vie de millions d’habitants et aussi le deuxième poumon vert de la planète qui est en danger », explique l’actrice.7 films inédits pour protéger les forêts du Congo
Dans un carnet de voyage web composé de 7 courts épisodes et à visionner ci-dessous, Marion Cotillard va à la rencontre des victimes de ce pillage des forêts congolaises. Les populations forestières sont otages d’une extrême pauvreté et d’exploitants peu scrupuleux, souvent présentés comme une promesse de développement. Marion a constaté l’écart entre la réalité du terrain et les discours tenus en Europe ou à Kinshasa sur les meilleurs moyens de protéger la forêt. « Cette exploitation échappe à tout contrôle. Les fonctionnaires congolais censés surveiller ces forêts sont sous payés, sous équipés, reprend l’actrice. Là bas, les lois forestières ne sont pas respectées. Et chez nous, en Europe, aucune vraie loi n’empêche pour l’heure l’importation de bois illégal. Quand le consommateur achète un produit en bois africain, rien ne l’informe sur l’origine de ce bois ni sur les conditions dans lesquelles il a été coupé », explique encore Marion Cotillard. Épisode 1 : Arrivée à Oshwé « A peine arrivée d’Europe, je m’envole pour Oshwé, au cœur de la forêt tropicale congolaise. Je découvre une ville de 40 000 habitants qui ressemble à un village… Grégoire, de Greenpeace France, m’explique les dangers qui menacent les forêts… » Épisode 2 : Une administration démunie « Raoul, qui travaille pour Greenpeace Afrique, me propose de rencontrer des représentants de l’administration forestière locale. Ces agents de l’Etat sont bien démunis face à des exploitants tout puissants… » Épisode 3 : Bois abandonné « Oshwé, 6 heures du matin, nous partons en pirogue sur la rivière Lukéni. Tout le long de cette rivière, des exploitants ont pratiqué de grandes « trouées » dans la forêt pour en extirper du bois précieux… » Épisode 4 : Un arbre centenaire « Après une première nuit dans un village en forêt, nous repartons en pirogue. L’exploitation du bois est de plus en plus palpable. Nous allons pouvoir voir des travailleurs forestiers à l’œuvre… » Épisode 5 : Du sel et du savon « Plus loin, je rencontre Roger, représentant de la société civile locale, qui m’explique les relations très déséquilibrées qui existent entre les populations et les exploitants. Nous passons près d’un chantier industriel où de graves incidents se sont récemment déroulés… » Épisode 6 : Otage de la pauvreté « Aujourd’hui, je vais à la rencontre des villageois pour comprendre comment ils perçoivent les exploitants… Certains, très pauvres, sont prêts à brader leurs forêts, pour quelques miettes… mais d’autres ne se laissent pas faire… » Épisode 7 : L’Europe responsable « Peu de temps avant de quitter Oshwé et la RD Congo, le chef de village de Yalita me guide et me montre certaines richesses que renferme sa forêt… Mais comment protéger cette forêt, comment empêcher le pillage des populations ? »En savoir plus sur le pillage des forêts du Congo
La dégradation ou la destruction de ces forêts n’est pas inéluctable. Des solutions existent : protection des forêts intactes, support au développement d’usages non destructifs de ces forêts, réglementation du commerce du bois, etc. Greenpeace demande que le gouvernement de RDC participe activement à cette recherche de solutions. Et les bailleurs de fonds –comme par exemple l’Agence Française de Développement- doivent maintenant soutenir les efforts de protection des forêts plutôt qu’une industrie forestière destructrice. Pour s’informer et agir :- Téléchargez la brochure réalisée par Greenpeace « bassin du Congo : forêts en sursis » en cliquant ici.
- Consultez le blog de Greenpeace France consacré aux forêts en cliquant ici.
- Consultez le site de Greenpeace Afrique en cliquant ici.
- Soutenez les actions de Greenpeace en réalisant un don en cliquant ici.