La première table ronde du Grenelle de l’environnement, consacrée à la lutte contre le changement climatique, s’est accordée sur un renforcement des normes d’efficacité énergétique dans les logements, confirmé par Jean-Louis Borloo. Pour atteindre l’objectif de 50 kwh/m²/an, un vaste de plan de formation à destination des artisans du bâtiment doit être engagé. A terme, la CAPEB estime à environ 200 000 le nombre d’emplois induits par cette révolution énergétique.
Selon le ministre de l’environnement Jean-Louis Borloo, « la fixation de nouveaux seuils de consommation d’énergie dans le bâtiment » fait partie des 2 points forts de la 1ère table ronde du Grenelle, qui avait lieu hier matin. Le passage à une norme à 50 kwh/m², contre 260 actuellement, fait l’objet d’un « consensus total ». La CAPEB rappelle le principal enjeu de cette révolution : rénover l’ensemble du parc résidentiel existant, soit 18 millions de maisons individuelles et 13 millions de logements collectifs, pour en améliorer les performances thermiques et énergétiques. Ce chantier représente un coût total d’environ 600 milliards d’euros. La CAPEB se félicite que les propositions des artisans du bâtiment, futurs maîtres d’œuvre du Grenelle, soient reprises dans les conclusions de Jean-Louis Borloo. La plus importante de ces mesures est la mise en place d’un vaste plan de formation qui, seul, permettra d’atteindre les ambitions du Grenelle aux différentes échéances proposées (2010, 2012 et 2020). La CAPEB sera représentée au sein du groupe spécifique qui établira ce plan, pour défendre la formation des 352 000 chefs d’entreprise et de leurs 680 000 salariés. Selon Jean-Marie CARTON, représentant de la CAPEB au Grenelle de l’Environnement, « L’ensemble des mesures retenues par le groupe de travail sont de nature à développer fortement l’activité des artisans du bâtiment, qui sont les premiers conseillers du particulier en matière d’amélioration de l’habitat. Nous estimons le nombre d’emplois nets qui pourraient être induits par ces mesures à 200 000 ». La CAPEB et les artisans du bâtiment sont prêts à relever le défi, et déjà engagés : « Nous allons mettre en place un réseau d’entreprises au niveau national, pour proposer une offre globale aux particuliers en matière d’amélioration de l’efficacité énergétique.» « L’Eco-artisan est notre cap 2008 » , a déclaré Jean LARDIN, président de la CAPEB. La CAPEB attire cependant l’attention du gouvernement : « Les 5 premières années de mise en œuvre seront déterminantes : elles révèleront la capacité de notre pays à obtenir l’effet de levier nécessaire pour atteindre les objectifs finaux du Grenelle. Pour soutenir cet effort, – la TVA à 5,5 % doit être pérennisée de toute urgence, – les crédits d’impôt doivent être renforcés pour porter sur la main d’œuvre et les produits et matériaux – un prêt à taux zéro, dit « prêt-vert » doit rapidement être effectif – un plan recherche et développement sur les produits et techniques innovantes pour le patrimoine ancien doit être encouragé ». A propos de la CAPEB : La CAPEB (Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment) est le syndicat patronal représentant l’artisanat du bâtiment soit : 352 000 entreprises employant moins de 20 salariés, 903 000 actifs, 680 000 salariés (dont 71 500 femmes) et 70 000 apprentis. La CAPEB participe, au sein du Grenelle de l’environnement, au groupe 1 « Lutte contre le changement climatique et maîtrise de l’énergie » et au groupe 6 « Promotion des modes de développement écologiques favorables à l’emploi et à la compétitivité ».