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Architecture et mur végétal, un subtil mariage

De Montpellier à Bilbao, Jean-François Daures, cet architecte montpelliérain concepteur de murs végétaux et jardins verticaux, habille nos cités d’un manteau vert, esthétique et doublé de confort.

Un immeuble tapissé de verdure ou fleurant bon la menthe. Une façade de fraises à croquer. L’idée n’est pas nouvelle. Mais s’avère révolutionnaire grâce à Jean-François Daures. Jugeant l’architecture « trop minéralisée », ce jeune Montpelliérain, fondateur de la société Greenwall, a fait éclore Végétalis® : un procédé de mur végétal inédit, fruit de quatre ans de recherches avec l’UMR Amap. « Nous avons établi un catalogue de 350 plantes testées selon l’orientation des murs et le climat, puis notées sur cinq critères, dont leur degré d’entente. » Cultivés à la verticale, les végétaux sont livrés dans des paniers en fils d’acier. A l’intérieur, nulle trace de terre. Mais de la sphaigne du Chili : une mousse capable d’absorber quinze fois son poids en eau sans pourrir ni succomber aux maladies et parasites. Chaque module est ensuite accroché à une grille fixée au mur-support et irrigué par goutte-à-goutte. Prix excepté – 600 à 900 € le m² – cette brique végétale a tout pour plaire : « Exemple de biodiversité pour des citadins coupés de la nature, recyclable, pérenne, anti-graffi tis, changeante… Elle se bonifie avec le temps. Aussi technique que décorative, elle améliore surtout les performances acoustiques et thermiques du bâti », résume son inventeur. Pour réussir ces projets complexes, Jean-François Daures « puise dans les savoir-faire » d’une équipe surprenante : agronome, phytosociologue, entomologiste, botaniste, ingénieur structure, acousticien, thermicien… Chantre d’un développement durable liant « performance, économie et dimension sociale », il emploie aujourd’hui neuf salariés et un réseau de sous-traitants qui va du pépiniériste au cordiste, chargé d’entretien. Réalisant un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros, la société Alésienne a remporté en septembre 2010, le Green Business Award de la création d’entreprise décerné par l’Ademe en partenariat avec Ernst & Young et BFM radio. Depuis, la cote de ses jardins verticaux ne cesse de grimper : 4 500 m² ont été posés sur une soixantaine de sites en Europe. Greenwall a vendu sa première licence d’exploitation en Italie en 2009 et compte faire de même dans les autres pays européens. « Etudiant, je voulais me spécialiser dans la conception d’architecture ou de dispositifs innovants pour la protection de l’environnement. » Parole tenue. Créateur du sanitaire écologique Nomade®, il planche au sein de son agence, Vision Architecture, sur un concept de bâtiments en bois thermo-huilé, modulables et autonomes via des panneaux solaires et une pompe à chaleur. Un parcours singulier que ce cerveau fertile a retracé dans un livre publié ce mois-ci aux éditions Eyrolles intitulé « Architecture végétale ». Illustré d’exemples, de réalisations concrètes et d’entretiens exclusifs avec les professionnels, ce livre explique en 250 pages le fonctionnement du végétal et ses caractéristiques techniques lorsqu’on l’adapte ou le couple à l’architecture (L’auteur s’attarde notamment sur le végétalisation verticale, oblique ou plane et antipodale). Du 7 au 12 Novembre 2011, toute l’équipe de Greenwall sera heureuse de vous accueillir sur son stand à BATIMAT, Paris – Porte de Versailles.

 

Sources : L’Hérault (novembre 2010) – Le Moniteur

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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