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Avatar : le blockbuster écolo de James Cameron

« Grandiose, nouveau mythe de la science-fiction, révolution technologique sans précédent, voyage époustouflant de puissance et de beauté ». Rarement un film aura bénéficié de qualificatifs aussi élogieux de la critique, unanime. « Avatar est tout », ose même Studio Ciné Live. Au-delà de la prouesse technologique, le film écrit et réalisé par James Cameron est aussi « un space opéra à la fibre farouchement écolo ». « C’est rare de percevoir dans un blockbuster un constat aussi négatif sur l’état de la civilisation américaine », constate Jacques Morice dans les colonnes de Télérama. « Les Terriens ne sont pas seulement impérialistes, cupides et cyniques, ils semblent surtout arriérés, lourds dans leurs corps comme dans leur prétendue haute technologie ». Si quelques uns regrettent un message écologique délivré à la truelle, Avatar offre un spectacle sidérant, avec des tableaux d’une beauté hallucinante. Et tous s’accordent pour dire que l’on en prend plein la vue pendant 2h40.

En résumé. Lieu de l’immersion : Pandora, mystérieuse planète luxuriante, à un point qui défie l’imagination, et des richesses infinies que l’Homme compte bien s’approprier. Jake Sully, un ex-marine en fauteuil roulant, a été choisi pour rejoindre un programme scientifique de pointe. Afin de rentrer en contact avec les Na’vis, le peuple natif de Pandora, et de les faire s’écarter gentiment pendant que des commandos armés raseront leurs forêts et exploiteront leur sol, les humains ont créé les avatars, des êtres hybrides mi-humain mi-Na’vi.
Avatar : le blockbuster écolo de James Cameron
Avatar : le blockbuster écolo de James Cameron
Dans le corps de son avatar, Jake se lance à l’assaut d’un monde nouveau, où il apprend à connaître le lien puissant qui existe entre ses habitants et leur Terre : il fusionne alors avec la nature, la flore fluorescente, les oiseaux. Montagnes arrachées aux lois de l’apesanteur, forêt tropicale enchevêtrée de lianes, de cascades vertigineuses et de toute une flore à la beauté sans pareille… Tout en Pandora appelle au respect. Jacques Morice (Télérama) confirme : « Une forme d’harmonie, à la fois immémoriale et sophistiquée, règne sur la planète Pandora, illustrée avec une certaine grâce ». Mais après le ravissement, on plonge dans une guerre qui fait rage, sans que « Cameron ne cède à une surenchère de la violence », précise Télérama. Car il s’agit autant d’une guerre entre deux peuples qu’entre deux niveaux de réalité. L’un platement pragmatique, l’autre plus poétique, plus aérien, plus spirituel enfin. « Avatar, comme le rappelle Jacques Morice, est un mot sanskrit emprunté à la religion hindoue ».

Avatar : la bande-annonce du film

Avatar de James Cameron – Avec Signourney Weaver, Sam Worthington, Zoe Saldana, Michelle Rodriguez – Sortie en salles le 16 Décembre 2009 – Distributeur : Twentieth Century Fox France

Avatar : le teaser

Avatar : le clip de Leona Lewis, I see you

Chanson du générique de fin interprétée par la chanteuse britannique Leona Lewis , « I see you » est une ballade romantique autour de l’amour naissant entre Jake Sully (Sam Worthington) et de la belle extra-terrestre Neytiri (Zoe Saldana).

James Cameron: « L’homme doit changer »

Dans un entretien accordé à Metro, le réalisateur canadien revient sur le sens de son film. En voici un extrait. Metro : Dans la plupart de vos films, les aliens donnent une bonne leçon aux êtres humains. Est-ce vraiment une coïncidence ? James Cameron : Oui et non. Dans la réalité, si nous avions la chance de rencontrer des extraterrestres, ils seraient si différents de nous que nous mettrions sans doute de nombreuses années à comprendre comment ils pensent et voient le monde. Avec la science-fiction, les choses sont un peu différentes. C’est un genre écrit par les humains à destination des humains. Où les aliens expriment, renvoient quelque chose de notre humanité. Dans « Avatar », les Na’vi représentent une forme pure de l’être humain, quelque chose que nous aimerions être ou que nous pensons avoir été lorsque nous étions à un stade plus innocent, avant la civilisation moderne. Encore aujourd’hui nous sommes fascinés par ces petites poches de populations indigènes qui vivent en harmonie avec la nature. Metro : La nature est omniprésente dans l’histoire. Le message écolo vous tenait-il à cœur ? James Cameron : A un moment Jake explique aux habitants de Pandora, les Na’vi, qu’il n’y a plus de « vert » sur la Terre. J’ai trouvé que c’était une métaphore assez puissante. Je pense que les hommes ne sont pas diaboliques, ils ne sont pas « coupables », mais ils doivent être plus responsable vis-à-vis de la Terre qu’ils ne l’ont été jusqu’à présent. Pour ça il faut changer et abandonner certaines choses. Hélas les hommes ne sont pas très doués dès qu’il s’agit de faire des sacrifices. Metro : Avez-vous fait le bilan carbone du tournage d’Avatar ? James Cameron : Nous avons utilisé pas mal d’énergie avec les ordinateurs de WETA donc c’est un peu ironique, je suis d’accord. Heureusement ces studios sont en Nouvelle-Zélande où une large part de l’énergie consommée est hydro électrique. L’empreinte écologique est donc assez faible. Dans ma vie quotidienne, je fais plutôt attention. Je vis dans un ranch qui produit sa propre énergie terrestre et solaire. Mais c’est vrai que les grosses productions hollywoodiennes devraient davantage réfléchir à leur empreinte écologique. Un bon point pour Avatar : nous avons tourné dans une forêt tropicale entièrement virtuelle !

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Sources de l’article : Studio Ciné Live, Télérama, Metro, Le Monde.

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