Voici un ouvrage d’explication et de vulgarisation stupéfiant : comment se crée la monnaie, pourquoi et quelles sont les conséquences ? Quel est le rôle des intérêts et leurs conséquences sur notre pouvoir d’achat ? Quelles sont les pistes pour sortir de cette situation infernale ? Après La Dette Publique : une affaire rentable, la lecture du nouveau livre d’André-Jacques HOLBECQ ravira toutes les personnes intéressées par l’alter-économie.
Au milieu du XVIIe siècle, les orfèvres découvrent qu’ils peuvent prêter plus que les valeurs dont ils ont la garde. Ils deviennent des banquiers et sont à l’origine de la monnaie moderne. Aujourd’hui, celle-ci est créée par les banques commerciales et non pas par l’État ou la Banque Centrale, comme certains le pensent encore. Certes, cette création monétaire, qui n’est guère plus qu’une simple ligne d’écriture, a permis le développement de notre économie. Mais avec un important corollaire dont les effets négatifs sont souvent occultés : les intérêts, payés aussi bien par le secteur privé que par le secteur public. Et ces intérêts sont une des causes principales des problèmes actuels de nos sociétés, car ils facilitent le transfert du peu de richesse des pauvres et des classes moyennes vers ceux qui sont déjà les plus riches. Parce qu’il faut garder espoir, l’auteur propose des pistes de solutions à la question « comment se sortir de cette crise et des suivantes? ». Une nouvelle réglementation du secteur financier et bancaire ne serait qu’un emplâtre tout à fait insuffisant. Vu l’état catastrophique du système monétaire et financier dans lequel nous essayons de vivre en ce moment, il faut aller plus loin… – L’auteur : André-Jacques Holbecq est un économiste citoyen qui analyse depuis des années notre système économique et financier. Il nous montre, qu’au fond, les bases en sont fort simples. Encore faut-il mettre à la portée de tous ces petits secrets bien gardés. Auteur à succès de plusieurs livres dont La Dette Publique : une affaire rentable, il récidive ici avec la même volonté et clarté. – Références : Argent, dettes et banques d’André-Jacques Holbecq – Editeur : Yves Michel – Parution : 01/03/2010 – 140 pages – EAN13 : 9782913492776 – Prix public : 7,50 €100% money
Sur le blog des Editions Yves Michel, André-Jacques Holbecq a voulu attirer l’attention des lecteurs sur un article important de Christian Gomez, ayant trait au « 100% money ». Article que vous pouvez consulter en cliquant ici. Voici la conclusion: « A l’issue de cette revue de quelques projets, parmi bien d’autres, de restructuration du système bancaire, un enseignement apparaît avec clarté : Le système bancaire à couverture fractionnaire reste pour le bon fonctionnement de nos économies de marché un problème qu’il faut résoudre. […] La crise que nous venons de traverser apparaît comme un rappel aux réalités de nos économies et aux expériences de l’histoire : problème majeur hier, le fonctionnement des banques est un problème aujourd’hui et, si rien n’est fait, il le sera demain car il repose sur une faiblesse qui est un vice fondamental et incurable, la confusion entre la monnaie et le crédit. […] les replâtrages sans avenir des structures branlantes du présent ne suffisent plus. Il faut trouver autre chose et peut-être que la solution est-elle de renouer avec cette tradition, illustrée par les plus grands économistes, qui a de tout temps dénoncé le caractère fondamentalement vicié du fonctionnement d’un système bancaire qui produit la monnaie dont nos économies ont besoin en émettant des crédits. Comme le soutient notre étude, toute véritable solution aux problèmes contemporains doit passer par la reconquête du Pouvoir Monétaire par la société, à travers une réforme radicale du système bancaire fondée sur la dissociation entre la monnaie et le crédit, autrement dit la réforme qui est restée dans l’histoire sous le nom du « 100% Money ». Cette réforme permettrait d’atteindre, pour un coût finalement minimal, la plupart des objectifs auxquels il est possible d’aspirer aujourd’hui : meilleure régulation économique à travers un contrôle strict de la monnaie, plus grande efficacité dans l’allocation des ressources avec, donc, un impact positif sur la croissance à long terme ; capture par les Etats de la rente liée à la création monétaire ce qui permettrait de dégager des marges de manœuvre budgétaires très significatives. Mais, peut-être, au-delà de tous ces bénéfices, une telle réforme pourrait devenir la pierre angulaire d’une nouvelle refondation du capitalisme, dont on parle beaucoup sans jamais être capable de lui donner un contenu réel. Au cours des deux dernières décennies, un esprit d’ « agiotage », pour reprendre l’expression si juste de Walras, s’est répandu comme une gangrène, avec pour principale source d’alimentation une création monétaire débridée à l’échelle mondiale. Même si d’autres réformes au niveau du fonctionnement des marchés capitaux sont aussi nécessaires, cette réforme serait une étape indispensable si on veut pouvoir changer l’état d’esprit régnant. En effet, en contrôlant la masse monétaire et en réservant ses gains au seul Etat, elle ferait cesser ce scandale de pouvoir « se servir sur le marché sans offrir ». Elle fermerait le robinet des « faux droits » et ouvrirait le champ libre aux véritables facteurs de richesses à long terme : L’épargne et l’initiative entrepreneuriale. […] Elle signerait le commencement de la fin pour les profiteurs de ce système né d’une fraude et qui a toujours été le cancer des économies de marché et des sociétés libérales : Le système bancaire à couverture fractionnaire ».