Le Grenelle Environnement a inscrit dans son échéancier l’affichage progressif de l’impact environnemental des produits de grande consommation pour le 1er janvier 2011. Ainsi l’analyse du cycle de vie (ACV) des biens de consommation courante et son affichage vont-ils s’imposer d’ici la fin de cette année. Le gouvernement l’a porté dans la Loi Grenelle 1 du 3 août dernier : « Les consommateurs doivent pouvoir disposer d’une information environnementale sincère, objective et complète portant sur les caractéristiques globales du couple produit-emballage ». Confirmé par le Sénat mais toujours en cours d’examen à l’Assemblée Nationale, le projet de loi Grenelle II mentionne un affichage environnemental des produits obligatoire à partir du 1er janvier 2011 (art. 85).
Un décret à paraître Certaines modalités restent à définir, ce qui sera fait lors de la parution prochaine d’un décret. Cette étiquette environnementale se veut être un élément supplémentaire d’appréciation et d’aide pour les consommateurs. Pour chacune des catégories de produit, le détail de ces règles de détermination, les unités de mesure et les indicateurs sont encore à préciser ce qui est une des raisons de ce décret qui précisera également les différentes familles de produits concernées. L’affichage carbone deviendra obligatoire à l’appui d’autres indicateurs environnementaux spécifiques à chaque catégorie. « La communication autour des indicateurs de développement durable est un élément clef de la prise de conscience globale des consommateurs. Elle complète d’autres initiatives ciblées sur l’information au moment de l’achat de tel ou tel produit. L’écoétiquetage participe de cette information. Tout n’est pas dans le prix. Beaucoup peut se trouver sur l’étiquette » mentionne le CGDD (Commissariat Général au Développement Durable) dans sa Revue de janvier dernier. Devront figurer le poids et la nature des matériaux constituant l’emballage, la consommation énergétique liée au procédé de transformation exprimée dans les unités habituelles (ex : kWh/tonne de produits finis), distance d’acheminement et capacité de contenance des véhicules… indique encore le CGDD. Ainsi telle une ACV simplifiée, seront portées non seulement les émissions de CO2 émises lors de la fabrication, mais aussi le taux de recyclabilité de l’emballage, le taux réel de recyclage compte tenu du tri actuel des ménages, le kilométrage parcouru par le transporteur… Les consommateurs désireux de comprendre et connaître le détail de cette démarche devraient pouvoir trouver les informations recherchées en magasin sur des bornes interactives ou sur les sites Internet des enseignes concernées. Les libellés techniques (émissions de CO2, consommation de matières et ressources…) devraient être écartés au profit d’intitulés plus explicites pour les consommateurs tels que climat, kms parcourus, recyclage… En ce qui concerne les identifications visuelles, la réglette mise en avant par Casino ou l’histogramme à quatre couleurs (rouge lorsque l’impact environnemental est important, vert lorsqu’il est très faible) déjà utilisé pour les performances énergétiques de l’électroménager devraient être retenus.