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8e Forum Mondial du Développement Durable : Territoires & Coopération décentralisée

Du 24 au 26 juin 2010 | France - Marcoussis (91)

Et si la mondialisation, sans gouvernance économique, sociale et environnementale suffisantes, était facteur de mal développement et d’aggravation des inégalités et d’injustice sociale ? Et si l’accès aux biens et aux services pouvait être facilité par la décentralisation sociale et administrative et les nouveaux modes de développement ? Et si l’une des clés essentielles du développement durable résidait au sein même des collectivités et régions et dans la solidarité entre les villes et territoires de la planète ? Avec Danielle Mitterrand, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-Luc Mélenchon, Jacques Toubon, Jean-Jack Queyranne, Christian de Boissieu, Yazid Sabeg, Georges Serre, Jean-Pierre Elong M’Bassi, Sid Ahmed Ghozali, Jean-Michel Severino, Antoine Joly, Jesus Arnaldo Perez, plus de 150 experts de tous les continents se retrouvent à Marcoussis les 24, 25 et 26 juin pour débattre et proposer des solutions aux défis clé du développement actuels : de l’alimentation soutenable à l’énergie durable, des ressources naturelles aux financements innovants, le Forum Mondial du Développement durable.

TERRITOIRES ET COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE

Collectivités – Souverainetés – Enjeux géostratégiques Pour sa 8è édition, le Forum Mondial du Développement Durable focalisera ses travaux pluridisciplinaires sur le grand enjeu des territoires (villes, régions ou agglomérations) et les coopérations décentralisées dans un monde en mal de développement durable. Les collectivités locales et leurs coopérations doivent prendre toute leur place car elles ont un rôle incontournable à jouer dans monde en mal de développement durable .Porteuses d’innovation, les coopérations décentralisées sont les nouveaux enjeux du développement Pendant trois jours à Marcoussis, les collectivités territoriales, les meilleurs spécialistes des questions de développement et les représentants de la société civile se mobiliseront dans un vaste dialogue sur les questions clés du développement – agriculture, ressources naturelles, énergie, financements – avec un regard tout particulier sur les territoires. En présence de représentants politiques et académiques d’Afrique, le Forum Mondial du Développement durable rassemblera également à Marcoussis les meilleurs experts du continent africain pour examiner le chemin parcouru depuis les indépendances vers un développement soutenable. Il ouvrira ses travaux au rôle des territoires dans le développement et favorisera la prise de parole des territoires africaines notamment dans sa session conclusive Espace clé d’une coopération directe et visible, les territoires sont l’espace de développement où s’agrègent langue, histoire, culture, démographie et santé. Avec 8 segments de travail et de débat à la fois scientifique et politique, le Forum Mondial de Marcoussis permettra la rencontre constructive des deux mondes « global » et « local » : – I. Comment relever le défi alimentaire : Malgré une forte augmentation de la productivité agricole obtenue sur deux siècles, plus d’un milliard d’habitants souffrent toujours de la faim en 2010, et parmi eux 800 millions de paysans. L’objectif prioritaire du Millénaire pour le développement « Eliminer l’extrême pauvreté et la faim » est ainsi loin d’être atteint. A cette problématique sociale, s’ajoute une menace écologique grandissante. Activité économique et sociale majeure, l’agriculture reste la principale source d’activité et de revenu pour 2,5 milliards d’habitants, soit 40% de la population mondiale. Enjeu écologique central, elle est confrontée au renouvellement de la fertilité des sols et à la gestion des ressources aquifères ; les techniques productivistes actuellement mises en œuvre posent des problèmes de santé, menacent la biodiversité et contribuent au réchauffement climatique. Enjeu géopolitique capital, l’accroissement de la productivité agricole pour accompagner le passage de 6.5 à 9 milliards d’individus prévu à horizon 2050 sera entravé par la raréfaction d’un certain nombre de ressources – eau, sols et énergie. La pollution, l’érosion, la baisse de fertilité et les usages concurrentiels des sols (alimentation, énergie et urbanisation) réduisent progressivement les surfaces cultivables. Le Forum se mobilisera sur ces questions fondamentales au carrefour de l’économique, du social et du développement raisonnable. – II. Garantir et développer l’accès à l’énergie : Depuis l’entrée dans l’ère industrielle les territoires sont marqués par un réchauffement sans équivoque qui engendre de désordres environnementaux et climatiques : assèchements, appauvrissement des sols et des grands fleuves, dégradations diverses. L’épuisement des ressources utiles à la reproduction de l’écosystème global se place de plus dans un contexte de raréfaction des ressources critiques non renouvelables. De nouveaux types de régulations internationales et de coopération décentralisée sont à inventer. La tâche est immense car, il faudra définir un cadre de régulation mondiale pris entre des grands ensembles régionaux, des pouvoirs infranationaux et des agences de régulation indépendantes, gardiennes du bon fonctionnement du marché. Le renforcement de l’efficacité énergétique et le recours accru aux énergies renouvelables constituent des moyens simples de diminuer la consommation d’énergies fossiles. La mobilité géographique et sociale, est l’un des enjeux majeurs du développement, en tant qu’opportunité de développement mais aussi facteur de déséquilibres et de migrations non maitrisées. Le Forum se penchera sur les conditions d’une économie écologique et sociale. – III. Ressources naturelles renouvelables : L’érosion de la biodiversité observée par les scientifiques conduit à repenser les relations entre les sociétés humaines et leur environnement naturel. La vraie question n’est pas de soustraire la nature à l’activité des hommes mais d’inventer des méthodes de gestion répondant aux objectifs d’un développement durable qui place l’homme au cœur de l’action tout en restant attentif à préserver dans la durée les qualités de l’environnement naturel. La question de la forêt se situe au cœur de ce champ de réflexion et d’action. Des politiques forestières adaptées émergent. Il convient de replacer la question de la nature – qu’il s’agisse du climat comme on l’a vu à Copenhague, ou de l’accès aux ressources naturelles – sur le terrain social et politique. En portant un regard croisé des mondes scientifique, politique, social et économique le Forum de Marcoussis fera avancer le débat. – IV. Le financement : Les objectifs du développement décentralisé peuvent être économiques, financiers, sociaux, culturels, environnementaux…Ils concernent la gestion coordonnée des sols, de l’eau, des transports, de l’énergie. Une palette d’instruments existent : l’aide publique au développement, coopérations diverses, partenariats public-privé, microcrédits, transferts de technologies… Les besoins sont immenses et tous ne sont pas obligatoirement très coûteux à satisfaire : aide à la scolarisation, création de dispensaires, investissements pour l’irrigation, lutte contre les pandémies…C’est vers ce type d’actions que les collectivités locales s’orientent activement, car le pouvoir centralisé ne peut pas être le seul acteur à agir dans le cadre de cet effort fondé sur la solidarité. C’est donc à des niveaux institutionnels décentralisés d’intervention très différents qu’on peut aussi envisager le financement du développement et de la coopération. Les divers instruments de coopération et de financement — aide publique au développement – partenariats publics privés – financements innovants – fonds mondial pour l’environnement – mécanismes de développement propre – seront au cœur du sujet traité par le Forum. – V. Les nouvelles sphères d’influence : La mondialisation non régulée qui s’accélère depuis une vingtaine d’années a engendré une redistribution de cartes majeure. La recherche de coûts de production toujours plus bas a favorisé un transfert de la production industrielle des pays avancés vers des pays à bas coût de main d’œuvre. Appauvrissement des pays riches, enrichissement des pays émergents et dégradation des pays les plus pauvres, ces évolutions favorisent l’émergence de puissances régionales dans un monde pluri-polaire, avec son lot de tensions et d’instabilités. La contrainte la plus forte à laquelle le monde aura à faire face lors des prochaines décennies sera la démographie avec une population qui devrait atteindre les 9 milliards d’habitants vers 2050. Dans de nombreuses régions du globe, les besoins en ressources essentielles, eau, nourriture et énergie, ne pourront être satisfaits ; les migrations de populations vers les villes, vers les côtes et vers les pays à niveau de vie élevé, bouleverseront profondément les cultures et les comportements. Face à ces défis, il faudra s’adapter à la pénurie dans une gestion plus économe et plus solidaire des ressources et favoriser une vie citadine dans une approche maitrisée de l’urbanisme. Les intervenants du Forum chercheront, à partir de leur analyse des futurs rapports de forces mondiaux et des contraintes démographiques, à définir la place que doit prendre la coopération décentralisée et en quoi elle peut contribuer à humaniser les relations et apaiser les tensions. – VI. Les nouveaux enjeux du développement : La mondialisation a transformé le monde en un village planétaire, aux territoires fortement interdépendants. Le lent mouvement de démocratisation du monde s’accompagne d’un mouvement de décentralisation, confiant aux collectivités locales des compétences toujours plus importantes. Gestion de l’eau, des déchets, des sols, des aménités, de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, des transports locaux, les collectivités sont généralement dotées des capacités nécessaires pour créer du développement et en gérer les impacts environnementaux. Depuis le Sommet de la Terre à Rio, le mouvement des villes et des territoires s’accroît pour inventer de nouvelles formes de gestion, plus participatives, plus inventives, organisant les services publics à faible empreinte environnementale. Les coopérations décentralisées s’enrichissent, passant des traditionnels jumelages d’après guerre qui visaient la réconciliation, aux coopérations Nord-Sud, et désormais Sud-Sud. Les thèmes de coopération évoluent, d’abord centrés sur les besoins fondamentaux, éducation, accès à l’eau, santé, puis ouverts sur le développement économique ou l’appui institutionnel. La coopération entre collectivités pourrait être le vecteur d’une démocratie renouvelée, passant par la coopération et la solidarité entre les peuples. C’est ce que le Forum visera à éclairer. – VII. Nouvelles coopérations : La coopération internationale a profondément évolué au cours des trente dernières années. La désaffection des organisations non gouvernementales nationales et le besoin d’engagement ont entraîné l’essor de créations de microstructures de solidarité internationale. Ces associations et organisations de solidarité internationale (aSI et OSI) sont implantées au niveau local (communal, départemental et/ou régional) et portent des projets ciblant des territoires de tailles modestes. Des acteurs ont ainsi émergé. Les collectivités territoriales et leurs groupements ont vu leur engagement international reconnu. Ces différentes structures constituent les nouvelles forces vives de l’appui au développement local. Le Forum mettra en perspective la diversité de ces nouvelles coopérations, leurs succès et leurs dysfonctionnements. – VIII. Cinquantenaire des indépendances africaines : La commémoration des cinquante ans d’indépendance de l’Afrique subsaharienne est l’occasion de s’interroger sur le parcours des pays africains, dans leur diversité, face aux enjeux du développement, aujourd’hui du développement durable. En 1960 le concept n’existait pas. Les Etats accédant à l’indépendance avaient un double objectif. Politique : construire l’unité nationale. Economique : sortir du sous-développement. La croissance était le mot d’ordre général, le tiers-mondisme fournissait un cadre idéologique global. Un demi-siècle plus tard, la construction nationale et le développement restent à l’ordre du jour, mais la lutte contre la pauvreté fait désormais partie intégrante du développement durable. Le défi actuel est de répondre à la demande sociale de mieux-être, dans un contexte de croissance démographique vigoureuse exerçant de fortes pressions sur les ressources naturelles, tout en prenant en compte les exigences environnementales aux échelles locale, régionale et planétaire. Le Forum Mondial du Développement Durable conviera pour en débattre des représentants des pays africains, ambassadeurs, intellectuels, membres de la société civile et des ONG. Au-delà des festivités rétrospectives, l’anniversaire des indépendances est une invitation à penser l’avenir du continent africain dans la perspective du développement durable.

Présentation du Forum Mondial du Développement Durable

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Créé en 2003 par la revue Passages et son fondateur Emile H. Malet, le Forum Mondial du Développement Durable est le rendez-vous annuel des décideurs et responsables du monde économique, politique, éducatif et associatif francophone, avec des ouvertures internationales vers l’Asie, les Etats-Unis, le Proche Orient, l’Amérique latine et l’Afrique. Le FMDD est aussi un lieu de dialogue intégrant les points de vue diversifiés sur la mondialisation, l’écologie et le développement durable. Cette manifestation annuelle se veut une passerelle entre la mouvance du World Economic Forum de Davos et l’altermondialisme de Porto Alegre. Sous le haut patronage du président de la République et sous l’égide du ministère des Affaires étrangères et européennes, le FMDD rassemble plusieurs partenaires institutionnels et économiques engagés pour le développement durable. À la tribune de Passages et de ces forums annuels, des chefs d’État et de hautes personnalités se sont exprimés : Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, Gerhard Schröder, Abdelaziz Bouteflika, Jacques Chirac, Édith Cresson, Blaise Compaoré, Laurent Gbagbo, Valéry Giscard d’Estaing, Faure Gnassingbe-Essozimna, Shimon Pérès, Jean Ping, Michel Rocard, Jorge Sampaio, Joseph Stiglitz, Amadou Toumani Touré, Denis Sassou N’Guesso, Mario Soarès … des Prix Nobels tels que Wangarii Maathaï, Elie Wiesel… mais aussi des chefs d’entreprise, des scientifiques, des Ambassadeurs et des représentants de multiples courants de pensée, dont des ONG, des syndicats et des Académies. Chaque année, ce Forum rassemble à Paris des représentants des principaux pays du monde francophone autour d’une problématique centrale du développement durable et depuis 2008, le FMDD se déploie aussi en Afrique, au Proche Orient, en Asie… Ces dernières années, le FMDD s’est penché sur de nombreuses problématiques : – 2003 « Coopération & Conflits » – 2004 « Les périls mondiaux et la gouvernance » – 2005 « Face au désordre mondial, le climat et les patrimoines de l’humanité » – 2006 « Les mobilités : énergies, transports, flux et innovations » – 2007 « Un monde imprévisible » – 2008 « Afrique, Environnement, Mondialisation » Brazzaville, Congo – « Priorités, Financements, Gouvernance » Paris – 2009 « Coopération et Développement Durable » Forum franco-chinois – « Changements Climatiques : opportunités pour un développement durable », Forum Afrique, Ouagadougou – « Après Kyoto et avant Copenhague : La Crise, l’impératif écologique et le Climat », Paris – 2010 « Territoires et coopération décentralisée », Marcoussis – « Regards Croisés franco-israéliens sur le développement durable L’Energie nucléaire est-celle une des réponses à la crise climatique ? », Israël … Et d’autres en Chine, Tunisie, Afrique …

7ème FMDD – Édition 2009

après kyoto et avant Copenhague LA CRISE, L’IMPERATIF ECOLOGIQUE ET LE CLIMAT 19 et 20 novembre 2009 à l’Institut du Monde Arabe – Paris La crise mondiale est multidimensionnelle. Elle a une dimension financière, économique, sociale, environnementale et politique. Au-delà des débats sur ses effets, sa contagion, sa durée, ou son intensité, elle pose la question d’une restructuration du système productif et énergétique, d’une nouvelle architecture internationale et d’un impératif écologique mondial. La conférence de Copenhague de décembre 2009 sera au cœur des négociations climatiques de l’après Kyoto et en arrière fond des débats sur les nouveaux modes de produire et de consommer, les nouvelles technologies, les politiques publiques et les mesures incitatives de la part des décideurs publics ou des stratégies de reconversion des entreprises privées. Les stratégies de résilience, d’ajustement et de mitigation concernent une pluralité d’acteurs (privés, associatifs). Le forum était structuré autour de trois grands axes : I/ Les négociations sur le climat : de Kyoto à Copenhague II/ Le contexte de la crise mondiale et l’impératif écologique mondial III/ Résilience et mitigation : le rôle des stratégies des acteurs

6ème FMDD – Edition 2008

Le financement mondial du développement durable Le financement de l’économie mondiale et de son développement fait de plus en plus l’objet de critiques, tant par les manquements éthiques et autres spéculations que par les mouvements erratiques de capitaux (subprimes, tensions monétaires, cours des matières premières). Dans le contexte de la plus grave crise financière depuis 1929 et d’une mondialisation sous tension financière, le développement durable rend d’autant plus nécessaire une régulation économique et environnementale. En savoir plus

 

Passages/ ADAPes 10 Rue Clément – 75006 Paris – Tel : 01 43 25 23 57 Fax : 01 43 25 62 59

– Délégué Général du Forum : Emile H. MALET, Directeur de la revue Passages et de l’ADAPes
– Secrétariat : Xiaole HUANG, Marie GODART, Camille DAHER
– Chargé de communication : Lydia CHELEUX et le secrétariat de Passages-ADAPes
– Directeur de la Communication : Philippe LAMBERT
– Coordination des rapporteurs : Alain VALLEE assisté de Muriel GADIFFERT

Courriel : passages4@wanadoo.fr adapes@club-internet.fr

Sites web : www.passages-forum.fr

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