« Pour votre santé, mangez cinq fruits et légumes par jour », tel est le conseil du ministère de la Santé. Pourtant, 80% des cancers naissent dans nos assiettes. Les fruits et légumes produits par l’agriculture industrielle intensive sont dangereux pour notre santé. En effet, manger cinq fruits et légumes par jour revient à ingérer en moyenne 27 substances chimiques nocives, issues de l’imprégnation des plants et des sols par les pesticides et engrais, pudiquement renommés « produits phytosanitaires ». Ce cocktail de produits chimiques interagit sur la faune et la flore et les signes inquiétants se multiplient : pollution des nappes phréatiques profondes, disparition des insectes pollinisateurs… Montrés du doigt, les puissants lobbies de l’industrie agro-alimentaire et chimique n’hésiteraient pas à faire échouer toute enquête sérieuse. Cet essai regroupe études et témoignages accablants. Il alerte sur les dangers de l’agriculture intensive qui détruit les équilibres naturels pour des décennies et met en danger l’espèce humaine. À court terme ?
– Au sommaire : Les pesticides – De graves conséquences sur la santé – Des dommages universels – La grande intoxication – Un avenir pas bien bio – L’auteur : Gérard Pouradier est journaliste et écrivain, spécialiste des problèmes de société. Il est l’auteur de À propos de l’argent public et de ceux qui le dilapident (L’Archipel, 1999), Que peut-on manger sans danger ? (Le Rocher, 2002). Et, en collaboration avec Fabien Perruca : La Bouffe d’égout, Des poubelles dans nos assiettes (Livre de Poche, 2000 et 1997), et Génération vache folle (Ramsay, 2000). La préface est signée par le Pr Dominique Belpomme. Médecin et professeur de cancérologie à l’hôpital Necker-Enfants malades, il défend l’idée que 80 à 90% des cancers sont causés par la dégradation de notre environnement. – Références : Vous reprendrez bien un peu de pesticides ? de Gérard Pouradier – Editeur : L’Archipel – Parution : 19/04/2010 – 228 pages – EAN13 : 9782809803020 – Prix public : 17,95 € – Achetez cet ouvrage chez notre partenaire Eyrolles pour 17,05 € en cliquant iciExtrait : Phytosanitaires ?
« Chut, ne dites pas pesticides : c’est un gros mot qui fait peur. Dites phytosanitaires. C’est de la com, mais les industriels qui fabriquent les pesticides préfèrent utiliser ce terme – sanitaire -, qui évoque une idée de soin. Abusivement. Libérer des coccinelles dans un jardin ou un potager est aussi une précaution sanitaire, qui vise à protéger le végétal en réduisant les populations de pucerons. Pour autant, il ne viendrait à l’idée de personne de dire : « Je libère des phytosanitaires. » Pauvres coccinelles… Il reste donc que, dans la grande famille des phytosanitaires chimiques, les parents s’appellent pesticides, et les enfants insecticides (le Zyklon B, utilisé dans les camps de la mort de la Seconde Guerre mondiale, était un insecticide !), fongicides, herbicides, rodonticides, nématicides ou molluscicides. Les insecticides visent particulièrement les insectes et les acariens (dans ce cas, on parle d’acaricides), les fongicides s’attaquent aux mycotoxines (champignons, moisissures), les herbicides aux herbes indésirables, les rodonticides aux rongeurs, les nématicides aux vers (nématodes), les molluscicides aux limaces. La raison d’être des pesticides est d’épargner du travail à l’agriculteur qui n’a plus à désherber, traquer les escargots trop gourmands, empêcher les insectes de pondre leurs larves sur les jeunes pousses. Résultat : trois à quatre fois moins de travail, et des récoltes multipliées par trois ou plus ! Il ne faut pas s’étonner que les pesticides soient vite devenus indispensables dans les campagnes ».