La Tribune de Genève du 22 août annonce qu’une entreprise genevoise, Guilford Development, a mis au point un produit qui réduit l’évaporation des sols et permet une substantielle économie d’eau ainsi qu’un fort accroissement des rendements. Extraits de l’article de Luigino Canal.
L’aventure commence en 1997 lorsque cette entreprise basée à Genève rachète à Nestlé les brevets d’exploitation pour une technologie qui réduit l’évaporation. […]
Débute alors une longue phase d’essais. Les tests effectués sur le terrain avec diverses plantations (tomate, avocat, aubergine, laitue, etc.) au Maroc, en Espagne ou à Oman, révèlent que le produit, baptisé Guilspare, engendre une hausse des rendements de 20 à 30% et une économie d’eau d’au moins 10%. Comme la quantité d’eau à disposition de la plante s’équilibre entre les arrosages, elle subit moins de stress hydrique. La croissance des légumes est alors plus homogène et ils sont plus résistants aux conditions climatiques extrêmes.
La démonstration est étonnante. Les gouttes d’eau déposées sur du sable sec mais traité avec ce silane imperméabilisant demeurent à la surface au lieu d’être absorbées. L’eau ne pénètre que lorsque Jacques Vionnet imite le plantage d’une graine et perfore le sable avec une tige. Si la goutte tombe de haut, elle transperce la surface, est absorbée, puis sera stockée dans le sol, car Guilspare réduit fortement le phénomène d’évaporation. En revanche, la plante peut respirer, car le produit ne bloque pas l’échange gazeux.
Dans un champ, il suffit de faire un traitement de la surface du sol, avant ou après l’ensemencement, avec Guil-spare pour que cette technologie novatrice agisse. Le produit est mélangé à l’eau et simplement pulvérisé sur les champs. Entièrement dégradable, neutre pour l’environnement, ce traitement est efficace jusqu’à trois ans pour une culture pérenne. […]
> Article complet à lire sur le site de la Tribune de Genève.
> Pour aller plus loin :
Selon l’Organisation météorologique mondiale, sur les 1,41 milliard de kilomètres cubes (km3) d’eau que renferme notre planète, seulement 2,5% sont de l’eau douce dont 69% seraient prisonniers des calottes glaciaires et des glaciers, le reste formant la nappe phréatique.
Les lacs, cours d’eau et nappes souterraines peu profondes ne contiennent que quelque 200 000 km3 immédiatement disponibles pour les activités humaines.
Actuellement, 80% de l’eau douce utilisable sont destinés à l’agriculture, ce chiffre s’élève même à 95% dans les pays en voie de développement. L’eau douce est en train de devenir un bien précieux. Aux Etats-Unis, pour l’irrigation il faut débourser entre 10 et 50 cents pour 1 m3 d’eau et en Californie le coût peut atteindre les 2 dollars.
> Pour en savoir plus sur le web :
Je vous recommande H2O, un magazine totalement consacré aux enjeux liés à l’eau. Une source d’information incroyable et pertinente, animé par une association indépendante.
Parce que l’eau est un défi permanent pour l’humanité et qu’elle constitue un enjeu majeur pour les générations futures, l’association H2O a pour objectif d’être un lieu d’échanges, de réflexion et d’information à propos de ce qui représente, pour l’homme, un élément vital : la molécule bleue. Au travers de son site, H2O a pour vocation de recueillir, traiter et diffuser toute information relative aux questions de l’eau, et ce au niveau mondial. Une vingtaine de journalistes, chercheurs, enseignants ou simplement passionnés d’eau nous font parvenir des informations, des textes, des photos.
Enfin, Planetebleu.info s’avère être également une source d’information inépuisable sur l’or bleu. « Portail alternatif sur l’eau », ce site collaboratif avait été lancé à l’occasion de la tenue du G8 à Evian. L’équipe de bénévoles entend par ce site suivre l’actualité de ce secteur, montrer ainsi les dérives de ce modèle et présenter des alternatives de par le monde.