Une équipe de chercheurs indépendants du Climate Change Institute de l’université du Maine aux Etats-Unis, a affirmé, après une expédition sur le glacier Kangerdlugssaq, sur la côte Est du Groenland, que celui-ci reculait à une vitesse annuelle de 14 km, contre 5 km par an en 1988, devenant l’un des plus rapides au monde et confirmant ainsi l’accélération des changements climatiques.
« C’est une découverte dramatique » selon l’un des scientifique qui a effectué des mesures de haute précision du glacier, lequel à lui seul transporte ou draîne 4% de la glace de la calotte glaciaire. Une semaine après cette découverte, les scientifiques ont observé qu’un autre glacier, toujours à l’est de l’île, Helheim, a reculé de plus de 40% au cours des 4 dernières années.
« Ces nouveaux résultats suggèrent que la perte de glace de la calotte groenlandaise, à moins d’être compensée par une augmentation équivalente de chutes de neige, pourrait être plus importante et plus rapide qu’estimé précédemment », a-t-il déclaré, cité par le communiqué de Greenpeace, qui a mené l’expédition. « Ceci pourrait avoir de sérieuses implications sur le niveau des océans », a-t-il averti.
La banquise du Groenland pourrait fondre si le réchauffement climatique en Arctique dépasse les 3 degrés, selon Greenpeace, avec pour conséquence « une augmentation dramatique du niveau de la mer » qui aura « un impact significatif sur la planète où plus de 70% de la population mondiale vivent dans les plaines côtières, et 11 des 15 plus grandes villes du monde se trouvent sur les côtes ou les estuaires ».