Spécialiste de l’histoire et de la culture tibétaines, et familière du dalaï-lama, Claude B. Levenson dresse une bonne synthèse de la tragédie du Tibet, en montrant comment, depuis Mao, le pouvoir chinois utilise la seule violence colonisatrice pour dénier la légitimité de ce pays. Un regard acéré porté aussi sur l’occident empêtré dans ses beaux discours et ses compromissions.
Présentation par l’éditeur : Que ce soit sur la scène économique et financière, dans les sphères diplomatiques ou médiatiques, il est de bon ton aujourd’hui de courtiser la puissance chinoise. Mais une tragédie inoubliable demeure comme une tache indélébile dans ce tableau d’une réussite annoncée : le Tibet, son peuple martyrisé, sa civilisation en péril. Claude B. Levenson, spécialiste de l’histoire et de la culture tibétaines, et familière du dalaï-lama, brosse ici une synthèse magistrale de cette question qui dérange. Elle montre comment, depuis Mao jusqu’à aujourd’hui, les prétentions chinoises, fondées sur la seule violence colonisatrice, constituent un déni absolu de la légitimité historique. Elle jette aussi un regard acéré sur le « Tibet des autres », celui de l’Inde et des Européens, celui des Américains et des organisations internationales : entre fascination et condescendance, entre beaux discours et compromissions, le monde est embarrassé par ce peuple singulier soumis au cauchemar, et par son chef spirituel irréductible et non violent. – Lire un extrait Tibet – La question qui dérange de Claude B. Levenson – Editeur : Albin Michel – 304 pages – Prix public : 19,00 € – Achetez cet ouvrage chez notre partenaire Eyrolles pour 18,05 € L’auteur : Écrivain, traductrice et journaliste, spécialiste du Tibet, Claude B. Levenson est l’auteur, entre autres, de Ainsi parle le Dalaï-Lama (Le Livre de poche, 2000) 1949-1959. La Chine envahit le Tibet (Complexe, 2001) Bouddhisme (PUF, « Que sais-je ? », 2004) Tibet, otage de la Chine (Philippe Picquier, 2005) ou encore L’An prochain à Lhassa (Philippe Picquier, 2006). Consulter le site de l’auteur. Libération a publié, le 20 mars dernier, une chronique de Claude B. Levenson intitulée Tibet, quand la Chine voit rouge dont voici un extrait : Rouge, la robe des moines tibétains ; rouge, le sang des victimes des brutalités policières au cœur de la vieille ville de Lhassa ; rouge, la colère des Tibétains de l’exil privés de leur droit imprescriptible à leur terre ancestrale ; rouge, la honte au front des démocraties dont les dirigeants se contentent de réclamer prudemment de la «retenue» aux autocrates de Pékin lorsque les locataires de la Cité interdite voient rouge devant le défi pacifique du Tibet ; rouge, le visage embarrassé de l’Inde, la «plus grande démocratie du monde», qui s’allie à la Chine, la «plus grande dictature du monde», pour faire taire les réfugiés tibétains qui tentent de se faire entendre pacifiquement sur son sol… Cauchemar récurrent, l’opinion internationale assiste médusée au drame à répétition qui se joue au Tibet, dont les habitants expriment leur ras-le-bol de l’occupation étrangère, leur frustration d’être devenus spectateurs forcés de leur propre histoire, les autorités chinoises ayant usurpé leur droit fondamental à décider eux-mêmes de leur sort et de leur avenir. – Lire l’article complet sur le site de Libération