Dans le « Figaro Magazine », le Premier ministre promet « d’appliquer de façon progressive » la taxe carbone en partant du prix du marché, qu’elle ne touchera pas l’électricité et n’entraînera pas de hausse des prélèvements obligatoires.
Le Premier ministre affirme dans « Le Figaro Magazine » à paraître samedi que la taxe carbone « n’entraînera pas de hausse des prélèvements obligatoires ». Pas question donc d’alimenter les caisses de l’Etat. Pour les entreprises, elle sera « compensée par une suppression de la part de la taxe professionnelle qui porte sur les investissements », affirme François Fillon alors que la présidente du Medef, Laurence Parisot, avait demandé à l’Etat que les entreprises puissent, elles aussi, recevoir un chèque vert.
Face à la montée en puissance des débats sur la création d’un nouvel impôt, il précise que les ménages bénéficieront en compensation d’une diminution de la fiscalité sur le travail, soit par une diminution de l’impôt sur le revenu, soit par une baisse des cotisations sociales. « Pour nos concitoyens les plus défavorisés, des inactifs et des habitants des territoires ruraux, nous étudions en outre des mesures financières d’accompagnement. Il est hors de question d’appliquer uniformément ce dispositif à des Français qui ont le choix et à d’autres qui ne l’ont pas », ajoute-t-il, sans préciser la nature réelle de ces mesures.
Le Premier ministre précise également que le gouvernement a l’intention « d’appliquer de façon progressive » la taxe, « en partant du prix de la tonne sur le marché, soit 14 euros ». Sans jamais utiliser l’expression « contribution climat-énergie » prônée par les associations de défense de l’environnement, il ferme la porte à ceux qui réclament son application au secteur de l’électricité pour éviter que les consommateurs ne choisissent dans les années à venir de changer de mode de chauffage pour adopter les radiateurs électriques.
Interrogé par Europe 1, Nicolas Hulot a jugé le prix de départ de la future taxe « trop faible pour être efficace ».