Dans l'actualité :

Scénario TRAMe2035 pour une Transition des Régimes Alimentaires des Ménages vers moins et mieux de viande

L’alimentation actuelle et la production alimentaire associée génèrent un...

Pourquoi remettre la santé des sols au cœur des stratégies territoriales ?

L’édito de Jérémie Almosni, directeur Villes et Territoires Durables...

Comprendre les enjeux du développement durable grâce au Réseau France du Pacte mondial de l’ONU

En 2025, l’objectif du Pacte mondial de l’ONU –...
16 octobre : journée mondiale de l'Alimentation

Solidarités International : des sacs potagers contre la faim

Environ 1 milliard de personnes vivent aujourd’hui en bidonville, soit 1/3 de la population urbaine. Alors que l’ONU appelle à une action rapide pour lutter contre la faim dans le monde, dans les bidonvilles de Nairobi au Kenya et les camps de Port-au-Prince et de Thaïlande, l’association humanitaire SOLIDARITES INTERNATIONAL lutte contre la malnutrition dont sont victimes les habitants grâce à une solution simple, accessible et efficace : l’agriculture en sac. A l’occasion du 16 octobre, Journée Mondiale de l’Alimentation, l’ONG et son partenaire le Crédit Coopératif mettent cette technique à l’honneur.

La réponse à la sous-nutrition urbaine est dans le sac A Nairobi, capitale du Ke­nya, 70 % de la population vit en bidonville. Souvent ces personnes sont venues de la campa­gne, victimes notamment de la sé­cheresse qui sévit depuis plusieurs années. Une des difficultés de vie dans ces vastes quartiers surpeuplés, c’est l’alimentation. Peggy Pascal, experte en sécurité alimentaire, responsable du département technique de l’ONG SOLIDARITES INTERNATIONAL, explique : « En 2007, après les élections, il y a eu des vio­lences dans plusieurs villes du pays. À Nairobi, les gens ne trouvaient plus de quoi se nourrir. En 2008, il y a eu la crise ali­mentaire, le prix de nombreux produits a augmenté. Beaucoup de Kényans ne mangeaient plus que du maïs pour se gonfler l’estomac et avaient donc des ca­ rences (manques) en vitamines, etc. «  « Nous avons donc orga­nisé des distributions d’aliments. Mais assez vite, on a proposé des jardinières en sacs. Cela a permis aux habitants de cultiver eux­ mêmes leurs légumes. Le souci, c’est le manque de place dans les bidonvilles. Ces sacs prennent peu d’es­pace. C’est une technique simple, peu coûteuse ». Ainsi, dans les ruelles de Kibera, le plus grand bidonville d’Afrique, dans celles des camps de Port-au-Prince et de Mae La en Thaïlande, des dizaines de milliers de familles se nourrissent grâce à ce programme appuyé par Peggy Pascal : « Ce concept, qui a fait ses preuves au Soudan du Sud et en Afghanistan, est particulièrement adapté à la grande concentration de population et à la malnutrition dont sont victimes les habitants de bidonvilles. Il suffit d’un espace réduit et de très peu d’eau pour que les familles y cultivent choux, épinard, pommes de terre et autres légumes locaux… Un moyen pour ces populations, bien souvent originaires de milieux ruraux, de diversifier leur alimentation, voire même de dégager un petit revenu en revendant leur surplus au marché. »
A l’occasion de la Journée Mondiale de l’ Alimentation du 16 octobre, SOLIDARITES INTERNATIONAL met en avant un projet d’agriculture urbaine aussi simple qu’efficace : l’agriculture en sac.
A l’occasion de la Journée Mondiale de l’ Alimentation du 16 octobre, SOLIDARITES INTERNATIONAL met en avant un projet d’agriculture urbaine aussi simple qu’efficace : l’agriculture en sac.
Une technique simple & accessible à tous « La technique de la culture en sac est simple, peu coûteuse et ne demande pas de savoir-faire particulier. Il suffit de remplir le sac de terre enrichie de compost, tout en prenant soin de disposer de pierres au centre, et ce jusqu’en haut du sac pour que l’eau s’infiltre bien. Enfin, il faut trouer le sac pour y planter, de haut en bas, différents légumes, afin de diversifier l’alimentation. A Kibera, les gens se sont très vite approprié cette technique, preuve de son efficacité. Le moindre recoin du bidonville est aujourd’hui parsemé de sacs. » « Un sac procure un repas par jour pour une famille de 6 personnes, précise Peggy Pascal. Cela veut dire que si une famille possède 7 sacs, elle peut se nour­rir toute la semaine. » Certaines familles cultivent 20 sacs et vendent leur production. « Beaucoup de personnes ont une expérience d’agriculteurs. Cela a créé plus de cohésion sociale. Mais la fertilité des sacs baisse au bout de 6 à 9 mois. Nous tra­vaillons donc à des engrais végétaux. Sur place, nous avons 5 personnes de Solidarités Internatio­nal et 27 agriculteurs kényans qui don­nent des conseils et qui font des pépiniè­res. Nous allons développer le même projet dans d’autres villes du Kenya. »
La méthode de fabrication d'un sac potager
La méthode de fabrication d’un sac potager
En 5 ans, 225 000 personnes ont déjà bénéficié de cette culture en sacs. Mais Solidarités International a besoin de vous pour financer la poursuite ce ce programme. D’ici 2020, la survie de 40 millions d’Africains pourrait dépendre de cette agriculture urbaine. APPEL A DONS : Mobilisez-vous contre la faim, offrez des sacs potagers aux habitants des bidonvilles de Nairobi, de Port-au-Prince et de Thaïlande sur sac-potager.solidarites.org. Pour en savoir plus – Lire l’article de Sophie Landrin publié dans LE MONDE : Cultiver des légumes dans les bidonvilles pour nourrir l’Afrique – Lire l’article de OnEarth Magazine traduit et publié par Courrier International : Savez-vous planter les choux…en ville ?

 

SOLIDARITES INTERNATIONAL est une association d’aide humanitaire d’urgence qui, depuis plus de 30 ans, porte secours aux populations victimes de conflits armés et de catastrophes naturelles. Notre mission, répondre à leurs besoins vitaux : boire, manger, s’abriter. Fortes de notre expérience des crises humanitaires les plus sévères, (Afghanistan, Haïti, Balkans, Rwanda, Indonésie, Darfour, Somalie), nos équipes développent une expertise reconnue dans le domaine de l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement, mais aussi dans ceux essentiels de la sécurité alimentaire et de la reconstruction. 50 rue Klock, 92110 Clichy – Tél. : 01 80 21 05 05.

A lire

Comment mieux parler d’écologie ? Ce que nous dit la recherche

"Parler d’écologie, c’est bien. Être écouté, c’est mieux". Dans...

Comment mobiliser la société grâce au prisme de l’imaginaire ?

« Les récits qui nous paralysent sont ceux qui...

170 actions pour lutter contre le changement climatique

Parce que "nos actions pour sauver la planète ne...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Scénario TRAMe2035 pour une Transition des Régimes Alimentaires des Ménages vers moins et mieux de viande

L’alimentation actuelle et la production alimentaire associée génèrent un...

Pour un séjour de vacances, quel est l’impact de nos choix d’hébergement et de transport ?

Nuit à l’hôtel, en résidence secondaire, en location saisonnière...

Du champ à l’assiette, quelle est l’impact de notre alimentation ?

Du champ à l’assiette, nos habitudes alimentaires ont un...

La nature développe l’empathie, un pilier indispensable pour bâtir une société bienveillante et harmonieuse

"L'empathie doit devenir un des piliers de l'éducation pour...

Veganuary 2025 : c’est le mois de janvier pour tester le véganisme

Depuis sa création en 2014, Veganuary a inspiré et...
David Naulin
David Naulinhttps://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

Scénario TRAMe2035 pour une Transition des Régimes Alimentaires des Ménages vers moins et mieux de viande

L’alimentation actuelle et la production alimentaire associée génèrent un ensemble de problèmes de santé publique, sociaux et environnementaux. La nécessité d’une transition ne fait...

Pourquoi remettre la santé des sols au cœur des stratégies territoriales ?

L’édito de Jérémie Almosni, directeur Villes et Territoires Durables de l'ADEME répond à cette question "Pourquoi remettre la santé des sols au cœur des...

Comprendre les enjeux du développement durable grâce au Réseau France du Pacte mondial de l’ONU

En 2025, l’objectif du Pacte mondial de l’ONU – Réseau France reste clair : accompagner les entreprises dans leur transformation, en reconnaissant la complexité...