Le sida continue de faire des victimes sur tous les continents. A l’échelle mondiale, on estime que 33 millions de personnes vivaient avec le VIH en 2007 et 2 millions de personnes sont décédées à cause du sida la même année. Pourtant, les différentes régions du monde ne sont pas à égalité face à la maladie, qu’il s’agisse de prévention, d’information ou de traitement. Arte nous propose un état des lieux complet de la situation ce lundi 1er décembre à partir de 21h.
21h – Documentaire : Cahiers de souvenirs, pour que tu ne m’oublies jamais…
En Ouganda, des parents atteints du VIH écrivent des « livres souvenirs » afin que leurs enfants se souviennent d’eux après leur mort. Un film bouleversant primé dans de nombreux festivals, de Montréal à Berlin. À moins qu’un effort décisif ne soit entrepris pour arrêter la propagation du virus du sida, l’Onusida prévoit que 40 millions d’enfants auront perdu leurs parents d’ici 2010. L’Ouganda est le pays qui réussit le mieux à combattre la maladie en Afrique, mais c’est aussi là que se trouvent la majorité des orphelins du sida, actuellement estimés à 2 millions. Quand leurs parents meurent, les enfants sont livrés à eux-mêmes. Ils grandissent en s’occupant les uns des autres, commencent leurs vies sans passé et avec un avenir incertain. « Sans ses racines, un être humain n’est pas grand-chose », rappelle un marabout. Pour cette raison, une ONG ougandaise a créé un programme très spécial invitant les mères à écrire des « livres souvenirs ». Dans ces cahiers qu’elles remplissent en présence des enfants, elles racontent l’histoire de la famille, se souviennent d’événements personnels importants, décrivent leur maladie et s’efforcent de transmettre certaines valeurs. Des pages bouleversantes qui tissent des liens uniques entre parents et futurs orphelins. « J’espère que mes mots aideront mes enfants, confie une mère. Quand ils liront le cahier, ils penseront que je leur parle. S’ils ont des soucis, ils l’ouvriront et ils y trouveront des conseils. » Un documentaire bouleversant.22h30 – Documentaire : Sida, la maladie oubliée – Comment vit-on avec le sida dans l’Europe d’aujourd’hui ?
Comment vit-on avec le sida dans l’Europe d’aujourd’hui ? Quels défis pose l’élargissement de l’UE en matière de lutte contre la maladie ? Où en est la recherche ? Le virus du sida, qui a déjà coûté la vie à environ 25 millions de personnes, n’est plus aussi redouté qu’avant en Europe occidentale. Depuis l’introduction des thérapies antirétrovirales au milieu des années 1990, le sida n’est plus synonyme de mort certaine, et l’espérance et la qualité de vie des séropositifs se sont améliorées. Pourtant, les traitements sont loin d’être supportés par tous les patients. Outre des effets secondaires très lourds, ils entraînent parfois l’apparition de nouvelles affections. Et, surtout, la maladie est toujours incurable. Avec l’élargissement de l’Union européenne, des réseaux transnationaux d’information, de traitement et de diagnostic ont été créés, à l’instar de la coopération entre l’Allemagne et la Pologne. Depuis les années 1980, les chercheurs tentent en vain de développer un vaccin. Actuellement, une nouvelle thérapie anti-VIH est à l’étude : un procédé permettant d’éliminer le génome viral des cellules infectées. Si l’objectif était atteint, cette méthode pourrait représenter un premier pas vers la guérison de la maladie. En attendant, une seule stratégie est efficace : la prévention.23h25 – Documentaire : Sida, le nouveau fléau de l’Ukraine
En Ukraine, le virus du sida fait de plus en plus de victimes. Cette évolution, associée aux carences de la prise en charge des malades, pourrait conduire à une situation catastrophique d’ici à quelques années. En Ukraine, le nombre de personnes séropositives a fortement augmenté. Aucun autre pays européen ne connaît une propagation du virus aussi rapide. En 2014, d’après les prévisions, le pays comptera au moins 800 000 malades, l’espérance de vie aura chuté de cinq ans et 42 000 enfants seront orphelins de père et de mère. La toxicomanie, qui a explosé depuis l’effondrement de l’Union soviétique, constitue le moteur de l’épidémie. Peu de malades bénéficient d’un traitement médical, et le suivi psychologique est inexistant. La situation des prisons ukrainiennes, où 200 000 personnes vivent dans des conditions inhumaines, favorise l’augmentation du nombre de malades. Là-bas, le virus se transmet par des aiguilles contaminées ou par des agressions sexuelles. Divisé en six chapitres, le documentaire présente des familles à l’intérieur desquelles une génération entière a été décimée par le sida, et où seuls les enfants et les personnes âgées ont survécu. Il suit également ceux qui se mobilisent pour lutter contre la maladie.