Retrouvez l’essentiel de l’actualité du développement durable avec une sélection d’articles issus des principaux médias français. Cette semaine, Courrier International consacre un dossier spécial à la décroissance tandis que Marianne passe au crible les nouvelles promesses de McDonald’s, emblème de la malbouffe et symbole de la mondialisation.
Alimentation : Des McDonald’s plus digestes ?
A lire cette semaine dans Marianne n°559 (semaine du 5 au 11 janvier 2008), l’enquête de Anne-Sophie Michat qui passe au crible les nouveaux engagements de McDonald’s qui proclame dans une nouvelle charte qu' »être le restaurant des enfants nous donnent des responsabilités ». Extrait : « Emblème de la malbouffe, cible privilégiée des anti-OGM, symbole de la mondialisation, McDonald’s est l’enseigne à abattre. Procès, actions coup de poing contre ses restaurants, films pamphlétaires (Supersize-Me, Fast-Food Nation), l’empire du hamburger est fustigé de toutes parts. Or, c’est bien connu, quand on l’attaque, l’empire contre-attaque. Surtout si ces agressions ébranlent son chiffre d’affaires, comme en 2002, quand ses pertes au niveau mondial se sont élevées à 344 millions de dollars. Résultat, McDonald’s change de tactique. Partenariat avec l’Ademe, signature d’une charte en relation avec le programme national Nutrition santé 2, retrait de ses publicités des programmes pour enfants, introduction de fruits et des légumes dans ses menus Happy Meal, affichages des informations nutritionnelles… L’enseigne s’engage tous azimuts. Et ça marche. En 2006, McDonald’s Europe a signé ses meilleurs résultats depuis quinze ans. L’année 2007 a suivi la tendance, le premier trimestre a été le plus fort de son histoire avec une hausse de 8,9% des ventes. Du coup, la chaîne de fast-foods décide de lancer une grande campagne de presse qui résume ses engagements. Prise de conscience ou coup de pub ? » – Acheter la version numérique de MarianneNature & Découvertes mise sur sa traqueuse de carbone
La chaîne de magasins a créé un poste de «comptable» chargé de réduire ses émissions. Guillaume Launay dans Libération (édition du 7 janvier 2008) raconte : « Sur sa carte de visite, il est écrit «responsable comptabilité environnementale». Comme c’est un métier qui n’existe pas encore vraiment, elle aurait très bien pu mettre «inspectrice générale du CO2», voire «traductrice français-carbone», vu qu’aujourd’hui au siège de Nature & Découvertes, à Toussus-le-Noble (Yvelines), «tout le monde parle CO2», dit Emmanuelle Paillat. Cette Parisienne de 30 ans a été embauchée en mars pour évaluer la consommation carbone de la chaîne de magasins (siège, entrepôts, boutiques) spécialisée dans les produits liés à la nature. A coups de «notes de frais CO2» et de budget carbone, elle défriche le secteur prometteur de la gestion carbone appliquée à l’entreprise. «Elle incarne l’idée qu’on peut réconcilier économie et écologie, le contrôle de gestion et le Bilan Carbone», s’enthousiasme Etienne Ruth, le responsable du développement durable de la société. » […] – Lire la suite de l’article sur le site de LibérationEconomie : Le développement durable, facteur de compétitivité
Le souci du développement durable doit être partagé par les PME. Patrick Widloecher, directeur du développement durable du groupe La Poste, souligne dans La Tribune (édition du 4 janvier 2008) que c’est au final un véritable levier pour renforcer l’efficacité économique de l’entreprise. Extrait : « Aujourd’hui, la plupart des entreprises du CAC 40 et les grandes entreprises publiques se sont dotées d’une direction du développement durable, et d’une stratégie et d’un plan d’actions afférents. Mais qu’en est-il des PME et PMI ? Que faire pour les convaincre d’entrer dans le mouvement du développement durable ? D’abord leur montrer que le développement durable est facteur de réduction des coûts. Lorsque l’on réduit ses consommations d’énergie ou de carburant pour diminuer le volume de ses émissions de CO2, on diminue aussi ses charges. » – Lire la tribune de Patrick Widloecher sur le site de La TribuneBiodiversité : La pauvreté, terreau de la déforestation
Dans les pays pauvres, les petits paysans sont à la fois des agents et des victimes de la déforestation. Comment échapper à ce cercle vicieux ? Dans Alternatives Economiques de janvier (n°265) découvrez l’analyse de Philippe Delacote, économiste et chercheur à l’université Nancy 2. Extrait : « Près de 13 millions d’hectares chaque année – la superficie de la Grèce. Un terrain de football toutes les deux minutes. C’est à ce rythme frénétique que l’humanité détruit ses forêts, essentiellement dans les zones tropicales. Mais contrairement à une idée reçue, l’exploitation industrielle du bois est loin d’en être la cause principale. La grande fautive, c’est l’agriculture. En Amérique du Sud, les fermes géantes dédiées au soja ou au maïs sont les principaux agents de la déforestation. Il en va de même avec l’huile de palme en Indonésie. Mais il ne faut pas incriminer les seules exploitations commerciales. Les petits paysans pauvres, en quête de nouvelles terres à cultiver, abattent également massivement les arbres. En Afrique subsaharienne, ils sont de loin les premiers acteurs de cette dégradation. Au total, l’expansion agricole est responsable de plus de la moitié de la déforestation, sur une planète où, selon la Banque mondiale, plus d’un milliard de personnes vivent sur des systèmes agraires mêlant agriculture vivrière et collecte de produits forestiers. » – Acheter le numéro de janvier 2008 d’Alternatives EconomiquesDes céréales et du purin pour s’éclairer durablement
Marc Mennessier, envoyé spécial à Penkun (Allemagne) pour Le Figaro (édition du 7 janvier 2008) a visité une centrale de biogaz installée près de la frontière germano-polonaise qui peut fournir 40 000 habitants en électricité, avec une puissance record de 20 mégawatts. Sa spécificité ? La centrale fonctionne avec un mélange contenant 75% de maïs récolté plante entière puis ensilé et 20% de lisier. Extrait : « De l’autoroute qui relie Berlin à la frontière polonaise toute proche, l’usine installée à la sortie du petit village de Penkun, à l’extrême est de l’Allemagne, ressemble à s’y méprendre à un dépôt d’hydrocarbures, l’odeur nauséeuse en moins. Seules de vagues effluves d’herbes fermentées ou de choucroute trahissent les processus microbiologiques à l’œuvre dans les quarante « digesteurs » que la société Doric Asset Finance, basée à Offenbach, est parvenue à sortir de terre en un peu plus de dix-huit mois. Des centaines de tonnes de maïs, de blé et de purin fermentent quotidiennement dans ces cuves de béton circulaires, d’une capacité de 2 500 m³, où elles dégagent du méthane (50 à 55% du biogaz produit) qui est ensuite transformé en chaleur et en électricité grâce aux moteurs de cogénération installés sur chacun des modules. » – Lire la suite de l’article sur le site du FigaroDiversité culturelle : Amazonie, une tribu à l’âge du bio
Annie Gasnier revient d’Amazonie pour le quotidien Le Monde (édition du 3 janvier 2008). Elle s’est rendue particulièrement dans la réserve Mekragnotire, un territoire de 50 000 km2 aux confins de l’Etat du Para où vivent neuf cents Indiens Kubenkokre. L’électricité, l’eau courante, le portable et Internet ne sont pas encore arrivés, la tribu vit au rythme du soleil. Mais, la civilisation se rapproche et l’incompréhension domine les échanges entre ces deux mondes. Extrait : Les Indiens ne comprennent pas l’interdiction qui frappe leur artisanat orné de plumes. Brasilia a signé la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites), qui interdit ce commerce, en ignorant les populations indigènes. Les oiseaux aux magnifiques plumages, toucans et perroquets, sont capturés au moment des fêtes rituelles pour confectionner les coiffes traditionnelles, les cocars. Ils ne sont pas toujours tués, ils peuvent vivre les ailes coupées. « On nous accuse de tuer les animaux sauvages, mais nous ne sommes pas des prédateurs, explique Kadjy-re, le chef charismatique des Kubenkokre. C’est pour nous alimenter et pour nos rituels, alors que les Kuben (les Blancs) détruisent et polluent la forêt. Sans la forêt, nous ne pourrions plus chasser pour organiser nos fêtes. La forêt, c’est notre maison. » […] Annie Gasnier raconte comment les indiens ont imaginé des activités qui leur assureraient une certaine autonomie, en respectant la nature. – Lire le reportage d’Annie Gasnier dans Le MondeA Morila, l’argent ne sort pas de la mine d’or
Le Mali est le troisième producteur d’or d’Afrique et pourtant l’un des pays les plus pauvres au monde (classé 173e sur 177 en termes de développement humain par l’ONU). A Morila, village isolé du sud du pays, le paradoxe est criant : les 250 habitants côtoient la mine la plus rentable du Mali. Du site ultrasécurisé de l’exploitation, on n’aperçoit que le gigantesque bassin, dans lequel est rejeté le cyanure utilisé pour traiter le métal, et les montagnes de terre dégagées pour creuser les puits. Le cratère, d’un kilomètre de long sur 820 mètres de large, atteindrait plus de 200 mètres de profondeur. Enquête de Célian Macé à découvrir dans Libération (édition du 5 janvier 200_). – Lire l’article sur le site de LibérationDécroissance : Travailler moins pour gagner moins et vivre mieux
Courrier International (n° 896 – 3 janvier 2008) consacre un dossier spécial sur la décroissance. Au sommaire : – Vive la décroissance ! : Refus de l’hyperconsommation, mode de vie moins polluant… En Australie et en Nouvelle-Zélande, ces idées font école, notamment chez les jeunes. – La simplicité volontaire, mode d’emploi : Consommer moins pour travailler moins et vivre mieux. Le Suédois Jörgen Larsson s’est inspiré pour cela du mouvement né aux Etats-Unis. – Le repos sabbatique, c’est écolo : Si les juifs, les musulmans et les chrétiens cessaient toute activité un jour par semaine, ils pollueraient d’autant moins. – Une année sans achats : Le mouvement Compact, qui compte 8 000 membres de par le monde, se propose de freiner la course à la surabondance. – L’anticonsommation a son prophète : Déguisé en pasteur, l’acteur américain Bill Talen exhorte ses concitoyens à résister à la frénésie des achats. Avec un succès limité. – Seule une bonne récession nous sauverait : Dans les pays riches, la croissance est un sédatif politique qui étouffe toute contestation, explique le chroniqueur écolo George Monbiot.