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Au cinéma le 1er février 2012 et en DVD avec le magazine RUE89

République de la malbouffe : opacité, précarité, obésité ?

Un film de Jacques Goldstein sur une idée originale de Xavier Denamur

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Ce film, en partenariat notamment avec 60 millions de consommateurs, est offert en avant première aux lecteurs papier de Rue 89 en kiosque cette semaine et sera présenté en salle avec débats à partir du 1er février 2012 un peu partout en France. A moins de trois mois des élections présidentielles, ce film revient sur une des mesures emblématiques de Nicolas Sarkozy : la baisse du taux de TVA dans la restauration de 19,6 à 5,5.

Cette décision, un restaurateur a décidé de la remettre en question, façon Michael Moore de la gastronomie française. Xavier Denamur, c’est son nom, s’est donc lancé dans un combat contre ce qu’il qualifie de cadeau fiscal fait aux grands groupes de la restauration aux dépens des restaurateurs indépendants (notamment via les vrais états généraux de la restauration). Ce pourfendeur de la malbouffe a donc décidé de rencontrer les principaux acteurs de la restauration, syndicats, lobyyistes, cuisiniers ou encore agriculteurs, dans un film signé Jacques Goldstein. Ce film est la chronique de son combat pour une restauration retrouvant le bon sens alimentaire en même temps que son lien organique avec un monde paysan enfin conscient des enjeux de santé publique. On pourra sourire de la mauvaise foi des interlocuteurs, de l’embarras de Christine Lagarde devant le patron d’une grande chaîne de fast-food, des emportements de Jacques Borel, ou encore des intrigues de l’UMIH en pleine négociation du contrat d’avenir. Combat qui est aussi l’occasion d’une réflexion sur l’état de notre République. « Cette mesure, explique Xavier Denamur, s’avère être un fait éminemment politique et parfaitement symbolique d’une manière de gouverner : pas de concertation, beaucoup de communication et une soumission totale aux lobbies. À la manœuvre, le président, grand prestidigitateur, fait disparaître trois milliards d’euros par an des caisses de l’état sans qu’aucune réflexion de fond ni débat parlementaire n’aient été produits sur un secteur qui pèse très lourd dans l’économie du pays ». « Et alors que les déficits publics sont abyssaux ! Raisonnements simplistes, mensonges par omission, absence de vue globale et de réflexion à long terme, une dérive dangereuse est à l’œuvre jouant sur l’oubli qu’une communication et une agitation permanentes facilitent ». Controversé, polémique ou tout simplement salutaire ? Une chose est sûre, ce doc de Jacques Goldstein invite chaque citoyen à s’interroger. Parmi les images clés du film, on retiendra ainsi la caméra cachée avec commercial gominé aux dents blanches qui vend des plats préparés aux restaurateurs comme il vendrait des voitures… Cette séquence résume à elle seule l’intérêt de ce doc qui devrait susciter un débat entre restaurateurs, clients et industriels sur leurs responsabilités souvent partagées au nom de l’intérêt financier. « David contre les Goliath de la restauration industrielle. Jubilatoire! » Colette Roos Rue89 « Séquences rythmées, humour et interviews chocs donnent toute sa saveur au film. » Patricia Chairopoulos 60 millions de consommateurs « Un film nécessaire pour toutes les personnes travaillant en restauration, mais aussi pour leurs clients ! » estime le chef Bertrand Simon. « Ce film vient à point nommé, alors que toute la filière alimentaire est agacée de voir notre métier tomber aux mains des multinationales, des lobbys et négliger au fond la santé publique, la transparence du produit. » « Mauvaise nouvelle : avec ses produits prêts à réchauffer, l’industrie agroalimentaire a envahi bon nombre de restaurants jadis consacrés à la cuisine traditionnelle. Derrière ce qui ressemble à un énième documentaire sur les habitudes de consommation alimentaire, se cache une réflexion plus large sur la nature de l’action politique, que décortique le restaurateur Xavier Denamur à travers la décision de baisser le taux de la TVA de ce secteur. Un film volontiers partisan mais éclairant sur la puissance des lobbies et l’art pervers de la communication politique. » Studio Cine LiveConsultez le site officiel du film en cliquant ici.

Projections

– Si vous désirez projeter ce documentaire dans votre ville ou votre village, n’hésitez pas à contacter directement La Huit Distribution – Stéphane Saint-Martin : 01 53 44 70 86 / E-mail – Site web : www.lahuit.com. – Si vous désirez organiser une projection suivie d’un débat en présence de l’équipe du film, contactez Xavier Denamur en cliquant ici. – Le film est déjà programmé dans de nombreuses salles notamment celles du réseau UTOPIA. Découvrez les lieux, dates et horaires en cliquant ici.

 

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David Naulinhttps://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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2 Commentaires

  1. République de la malbouffe : opacité, précarité, obésité ?
    Quand je vais occasionnellement dans un supermarché – je préfère acheter sur les marchés car je trouve de meilleurs prix, je fais travailler des indépendants et c’est beaucoup plus convivial – je suis effaré de voir des clients (avec des enfants aussi!), acheter une majorité de produits préparés !
    Il me semble que les gens ont perdus le goût de l’effort, leur bon sens et ils adorent s’abrutir devant leur écran …
    Il me semble aussi que la majorité de la société moderne est très moutonnière et faire réagir les gens relève de l’exploit tellement ils préfèrent leur petit confort à toute prise de risque…
    Mais, pour ceux qui sont debout, il est de notre devoir de lutter, de nous engager et d’essayer d’apporter la lumière à ceux chez qui elle a besoin d’être rallumer.

    • République de la malbouffe : opacité, précarité, obésité ?
      Tout à fait d’accord avec vous. Habitant une commune de 2200 âmes entourée de petits producteurs, je reste abasourdit de voir le nombre d’habitants faire le plein de colorants et autres conservateurs dans les supermarchés alentours (15/20 km tout de même!), alors que deux marchés (vendredi et Samedi matin) leur proposent toute l’alimentation fruits et légumes des petits producteurs.
      Préparer ses repas soit même est, outre la certitude de bien se nourrir, une source d’économie non négligeable.
      Alors ? Crise ou pas crise? Manque de réflexion? Fainéantise? Si quelqu’un a un piste de réflexion…
      Merci