Depuis le 1er juillet 2009, la France, en coopération avec Monaco, et conjointement avec les Samoa assure la présidence de l’Initiative Internationale pour les Récifs Coralliens (ICRI) et ce jusqu’en décembre 2011. La France et les Samoa prennent ainsi la suite des États-Unis et du Mexique. La première Assemblée générale de cette présidence s’est tenue à Monaco du 12 au 15 janvier 2010.
Les récifs coralliens et leurs écosystèmes associés constituent un emblème de la biodiversité de part leur diversité et leur importance dans le fonctionnement écologique global mais également pour leur apport en terme socio-économique (pêche, tourisme…) et dans le développement de hautes technologies médicales. Les coraux fournissent 120 milliards d’euros de « services » à l’humanité chaque année au niveau mondial. On estime pourtant que les récifs ont perdu 20 % de leur superficiepar suite du développement humain. Les pressions sur les récifs coralliens sont multiples. Les dégradations anthropiques majeures sont liées à la pression démographique et à l’urbanisation. Les risques technologiques, naturels, les phénomènes globaux comme la hausse des températures et l’acidification des océans liés au changement climatique pourraient également concourir à la disparition progressive des récifs.
La France qui compte à elle-seule 57 000 m2 de récifs coralliens et de lagons (10 % de la superficie mondiale), porte une responsabilité mondiale en matière de conservation de la biodiversité corallienne.
Pour Jean-Louis BORLOO, ministre d’État, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le Climat, « les récifs coralliens sont un enjeu majeur pour la conservation de la biodiversité littorale et marine. Ils représentent en effet 95 % de la biodiversité côtière nationale et constituent une richesse naturelle inégalée en Europe. Il est de notre devoir de les préserver et il y a urgence à le faire en intervenant tant sur les causes de la dégradation, comme l’amélioration de l’assainissement , la maîtrise des pollutions, la diminution de l’effort de pêche… que par des outils de connaissance, de protection des aires marines concernées et des espèces menacées et de gestion intégrée des activités humaines sur la mer et le littoral ».
L’ICRI a défini et initié un programme d’actions en faveur de la pérennité des récifs coralliens, de leurs écosystèmes associés et de leurs ressources. Au cours de cette assemblée générale, la France et les Samoa ont présentés le plan d’action de leur présidence. La formulation d’un nouvel appel à l’action internationale, la promotion et la fédération des initiatives, comme celle développée par la France depuis 1999 avec l’IFRECOR, la valorisation de la recherche scientifique et la sensibilisation des décideurs seront au cœur de l’action de la présidence.
De plus, cette réunion a permis l’élaboration de propositions pour une préservation des récifs coralliens et écosystèmes associées pour la région Caraïbe (tourisme, espèces envahissantes, aires marines protégées), et de recommandations, pour une limitation des impacts des pêcheries en milieu récifal, un groupe de travail a notamment été constitué sur cette problématique. La France enfin a proposé d’accueillir le prochain colloque international sur la gestion des écosystèmes marins tropicaux (ITMEMS) en Guadeloupe en 2011. Un bilan de ces actions sera réalisé à l’occasion de la prochaine Assemblée générale en fin d’année 2010, au Samoa.
Pour plus d’information, vous pouvez consulter le site de l’ICRI : www.icriforum.org.