Présenté à Milan dans le cadre de la manifestation Greenergydesign, un objet ambitionne de réconcilier consommation et économie d’énergie : une éolienne individuelle, alliant esthétisme et technologie, dessinée par Philippe Starck. Fuselage argenté ou transparent, lignes pures et élégantes, l’objet, résolument design, est avant tout un bijou de technologie, écologique et accessible comme le précise sont créateur : « entrer dans le combat écologique avec des actes de réelle économie et de production d’énergie […] c’est ce qui m’intéresse. C’est pour cela qu’on a créé il y a quelques mois, avec le groupe italien Pramac, un département de haute technologie pour la démocratisation de l’énergie. Notre premier but est de faire une éolienne individuelle abordable et démocratique. » « Il n’y a pas de projet qui mérite d’exister sans qu’il soit inscrit dans les priorités de la société à un moment précis » rajoute le designer français. « Le design ne me parait plus être une priorité aujourd’hui face aux grand défis qu’il y a devant nous, qu’ils soient politiques, écologiques, religieux, économiques… Pour l’écologie, j’ai donc lancé à Milan le concept d’écologie démocratique… »
Objet de décoration écologique, voilà bien ce qu’est l’éolienne imaginée par Philippe Starck. Moderne, belle, pratique (se rageant facilement dans une voiture), peu onéreuse (prix non fixé mais estimé à 300 ou 400 euros), elle se révèle également performante dans sa fonction première, permettant la production de 10 à 60% des besoins énergétiques individuels (disponible en 6 tailles différentes). Cet engagement vert n’est-il pas aussi une manière de rester dans l’air du temps ? s’interroge Le Figaro. Philippe Starck répond : « Pour moi, il ne date pas d’aujourd’hui ! Rappelez-vous GoodGoods, le catalogue des non-produits pour les non-consommateurs du futur marché moral, qui a décrit tout ce qui se passe maintenant et tout ce qui va se passer demain. Regardez la maison en bois des 3 Suisses, en vente par correspondance. C’était précurseur, même si elle a été beaucoup critiquée à l’époque. Regardez ma compagnie de nourriture biologique OAO, créée il y a plus de quinze ans ! J’ai toujours été là-dedans, même si je m’y suis toujours pris trop tôt. Mais c’est mon rôle, donc ce n’est pas très grave. Aujourd’hui, l’urgence m’a rejoint, c’est parfait ! Même les industriels pensent qu’ils vont gagner de l’argent avec, et c’est très bien. Comme le président de General Electric, qui a dit que sa société était dorénavant totalement tournée vers l’écologie, non pas par beauté d’âme mais parce que c’est le business de demain. Plus ces gens feront du profit et plus ils investiront pour trouver des solutions. » Engagé depuis longtemps dans ce domaine, Philippe Starck fait donc, avec son éolienne, un pas de plus sur la voie du développement durable en attendant la finalisation de son nouveau projet : un panneau solaire transparent et imprimé de dessins. Il confie au Figaro, « nous développons une voiture électrique avec des technologies révolutionnaires et nous finalisons des bateaux totalement solaires, ou hybrides solaire-hydrogène, pour répondre à la pollution due à l’explosion des loisirs nautiques. On a conçu pour cela une gamme de bateaux abordables et très sexy, avec une coque qui permet de réaliser des économies d’énergie et surtout de ne pas faire beaucoup de vagues. » Sources : Diagnostic Expertise – France Info – Le Figaro
L’éolienne à la portée de tous par Philippe Starck
Je reste persuadé que l’avenir passe par une redéfinition des priorités.
Je ne peux accepter les propos du PDG de Général Electric. Il faut passer à l’écologie parce que c’est l’avenir de la planète qui est en jeu. Pas parce que c’est buisness.
De même, je suis très favorable à des bateaux solaires…mais pas pour les loisirs. Pour le transport.
Pierre ANTOINE