9% de la population française a été alimentée en 2003 par une eau du robinet dont la qualité a été au moins une fois non conforme vis à vis des pesticides, indique un rapport mis en ligne en septembre par le ministère de la Santé.
5,1 millions d’habitants ont bu en 2003 une eau plus chargée en résidus de pesticides que l’autorise la réglementation, selon un rapport publié par le ministère de la Santé jeudi.Le premier état des lieux complet publié par le ministère de la Santé sur la qualité de l’eau au robinet depuis 1998 s’appuie sur 4,6 millions d’analyses réalisées chaque année par les directions départements de l’action sanitaire et sociale (DDASS). Sur 369 pesticides recherchés dans les eaux mises en distribution, 332 ont été détectés, dont 59 à des teneurs supérieures aux normes.
Sur le total de 5,1 millions d’habitants qui ont bu une eau au moins une fois non conforme, 164.000 habitants ont été concernés en 2003 par des mesures de restriction (ne pas utiliser l’eau pour l’alimentation par exemple), du fait des teneurs trop élevées en pesticides. Trois départements, l’Oise, la Seine-et-Marne et l’Eure-et-Loir, concentrent 57% de ces mesures de restriction d’usage.
La qualité de l’eau vis à vis des pesticides s’améliore, note toutefois le ministère : entre janvier 1999 et septembre 2001, 416.000 habitants avaient été touchés par des mesures de restriction. L’amélioration est due pour une bonne part à l’abandon des captages les plus pollués. La protection des captages reste insuffisante, note le ministère : seuls 39% des captages sont protégés (clôtures, périmètres de sécurité), alors que la loi prévoit depuis 1992 des périmètres de protection autour des captages d’eau.