« Les Trailers de Paris, Ile-de-France », qui organisent une véritable course nature en milieu urbain (dont 92% se déroulent sur des sentiers forestiers) destinée aux coureurs aguerris et adeptes de la course à pieds, sont engagés depuis 2 ans aux côtés de l’Office national des forêts.
L’an passé, le projet avait permis la réhabilitation d’anciennes rigoles du XVIIe siècle en forêt domaniale de Fausses Reposes avec le concours de l’association Espaces. – Réhabiliter des mares pour favoriser la biodiversité. Cette année, ce sont d’anciennes mares, situées dans le bois des Metz en forêt de Versailles, qui bénéficieront de ce partenariat. Ainsi, 5 euros prélevés sur les droits d’inscription des coureurs seront engagés dans un projet de réhabilitation de mares qui, sans intervention humaine, seraient vouées à disparaître et avec elles tout un chapelet de flore et micro faune associées. La forêt domaniale de Versailles, de 1035 hectares, située au sud de la ville, est constituée d’un ensemble de petits massifs forestiers séparés par des routes ou des enclaves (camp de Satory, Golf de la Boulie…). Le bois des Metz, situé à l’est de la forêt, est l’un d’entre eux. Forêt marécageuse, ou au moins humide jusqu’au XVIIème siècle, des étangs seront construits au fil du temps. A côté de ces grands plans d’eau, des mares intra-forestières disséminées dans la forêt jouent un rôle complémentaire et indispensable dans la conservation de la biodiversité. C’est également un milieu en constante évolution qui, naturellement, est voué à disparaître par comblement. Grâce aux participants de l’Eco-Trail de Paris, l’ONF va pouvoir mener en 2010 la réhabilitation par le désenvasement et la mise en lumière de 3 petites mares. – Lire aussi : Eco-Trail de Paris Ile de France 2010 – L’ONF aussi dans la course Grande nouveauté pour cette édition 2010, 30 personnes de l’ONF se sont aussi engagées dans la course et participeront aux différentes épreuves du Challenge entreprises, sous les couleurs de l’ONF. – L’arrivée du 80 km au 1er étage de la Tour Eiffel, toujours en forêt Après, avoir parcouru les forêts de l’Ouest Parisien et longé les quais jusqu’à la Tour Eiffel, les participants vont passer la ligne d’arrivée au premier étage de la Tour Eiffel dans un couloir de verdure recréé par l’Office national des forêts. En 2011, le parcours de l’Eco-Trail de Paris®, permettra aux coureurs de découvrir le travail accompli par l’ONF, grâce à leur soutien. – http://www.onf.fr/presse/@@display_press.html?oid=IN0000000f3b – Le site de l’Eco-Trail de Paris Ile-de-France®Pourquoi préserver et restaurer les milieux aquatiques en forêt
L’Office national des forêts porte une attention particulière aux milieux aquatiques en forêt – Préserver et restaurer les milieux aquatiques La présence d’eau en forêt donne naissance à des milieux particuliers : étangs, mares, tourbières, forêt alluviale, dépressions humides, marais… Ces milieux présentent une grande richesse écologique et patrimoniale ainsi qu’un intérêt hydrologique certain. Ils sont suivis avec attention par les forestiers, qui engagent lorsque nécessaire des programmes de travaux qui permettent de les préserver. – Choisir une gestion forestière adaptée L’évolution des milieux aquatiques en forêt dépend à la fois des processus naturels et des activités humaines. Dans bien des cas, préserver des zones humides en forêt équivaut à contrer leur dynamique naturelle. La mise en place d’une concertation approfondie avec les différents spécialistes de ces milieux (naturalistes, hydrogéologues…) s’impose le plus souvent pour réaliser des études et diagnostics préalables et définir avec justesse les objectifs de gestion et la nécessité de mesures sylvicoles particulières. Par exemple, un effort particulier est à développer dans la gestion concertée des espaces forestiers alluviaux pour respecter leur rôle fondamental pour l’équilibre des hydro systèmes. – Les mares forestières, un milieu complexe Les mares, qui constituent souvent un réseau au sein d’un même peuplement forestier, représentent en général une importance écologique et patrimoniale considérable. Elles sont utilisées comme point d’eau notamment par le gibier ou comme site de reproduction par de nombreux batraciens. Certaines recèlent une grande richesse floristique et/ou faunistique avec des espèces protégées. Leur intérêt est multiple : pédagogique, paysager, mais aussi témoin d’anciennes pratiques (vannerie, lavoir, point d’eau…). En l’absence d’entretien, une mare se transforme progressivement en boisement humide et finit par disparaître naturellement. Si bien que leur nombre est aujourd’hui dix fois inférieur à celui du début du XXe siècle. Leur préservation suppose une gestion adaptée qui consiste principalement en une mise en lumière de l’étendue d’eau, accompagnée dans certains cas d’une extraction de souches et d’un curage des vases. Tout comme les tourbières, les mares restent des milieux semi-naturels, mais lorsqu’elles sont en grand nombre au sein d’un massif (plusieurs centaines en forêt de Rambouillet par exemple), les recommandations sylvicoles ne s’appliquent qu’à un petit nombre d’entre elles, choisies pour leurs potentialités biologiques et écologiques. Certaines mares font d’ailleurs l’objet d’une protection réglementaire, les autres étant entretenues à l’occasion du passage en travaux ou de coupes dans les parcelles. – Spécificités écologiques Une mare constitue une zone humide ponctuelle dépendante de son environnement. Une multitude d’échanges de matières organiques ou minérales, d’éléments nutritifs et d’organismes vivants ainsi qu’une complémentarité fonctionnelle au sein d’une mosaïque de milieux différents, sont à prendre en compte pour comprendre son fonctionnement écologique. A titre d’exemple, les batraciens gagnent les mares durant la période de reproduction; le reste de l’année, ils se réfugient dans les bois et les prés, s’abritant sous des pierres la journée et se nourrissant la nuit de divers invertébrés. La stabilité d’une population de batraciens est ainsi dépendante de la présence d’un réseau de mares, la défaillance de l’une pouvant être compensée par la présence d’une autre. Spécificités patrimoniales Les mares constituent indiscutablement un élément paysager caractéristique de la France métropolitaine. Implantées dans des régions rurales ou urbaines très diversifiées, elles concrétisent sous des formes originales, les rapports familiers des hommes et de l’eau. Par leurs richesses floristiques et faunistique, par la multitude de leurs fonctions sociales, elles sont également des lieux de mémoire et des espaces qui mobilisent de nos jours des groupes de scientifiques et de naturalistes en Europe, dans le but de les connaître et de les sauvegarder. Par ailleurs, les mares sont des sites de reproduction privilégiés pour les batraciens (crapauds, grenouilles, tritons, salamandres) dont certains sont très menacés en France (Sonneur à ventre jaune, Pélobate brun, Pélobate cultripède, Triton marbre, Triton crêté). Environ 4% des espèces végétales prioritaires, particulièrement menacées en France, sont inféodées presque exclusivement aux mares temporaires méditerranéennes. Cette flore adaptée à l’alternance de périodes d’inondation et d’exondation, comprenant notamment différentes espèces de « fougères » aquatiques (Marsilea, Pilularia, Isoetes) et de plantes à fleurs extrêmement localisées (Lythrum tribracteatum, Ranunculus laterifolius), constitue ainsi un patrimoine naturel exceptionnel. De plus, les mares temporaires méditerranéennes sont reconnues d’intérêt européen prioritaire au titre de la directive « Habitats ». Répartition en mosaïque de la végétation Dans les autres régions biogéographiques, les mares plus ou moins temporaires, comprenant certaines mares pauvres en éléments nutritifs ou oligotrophes, sont d’un grand intérêt phyto-écologique, en raison de la présence d’espèces végétales rares et spécialisées telles que le Damasonium étoile (Damasonium alisma), la Pulicaire annuelle (Pulicaria vulgaris), les Elatines (EIatine sp.), les Utriculaires (Utricularia sp.) ; Beaucoup d’entre elles sont aujourd’hui gravement menacées. Fonctions et valeurs Les anciens usages des mares sont nombreux et à chacune d’entre elles était dévolue sa mission : eau domestique près des habitations, abreuvoir près des étables, lutte contre l’incendie mais aussi viviers, rouissage du lin ou du chanvre, réserve d’eau pour les forges, bassin pour l’assouplissement des osiers de vannerie… Les mares situées au milieu des prairies correspondent à l’extension du cheptel à partir du XlXe siècle. Les usages contemporains sont à associer plutôt aux activités de loisirs, à l’attrait d’un plan d’eau « aménagé », mais également à leurs capacités d’épuration des eaux usées. Les mares jouent aussi un rôle pédagogique important. Par leur proximité et leur large répartition, elles sont recherchées pour faire comprendre aux élèves et étudiants les notions de base en écologie, et au public, certaines valeurs patrimoniales. Evolution et menaces Malgré tout l’intérêt qu’elles représentent, les mares sont souvent l’objet d’indifférence, voire de mépris. Leur disparition, objectivement et subjectivement programmée, a alarmé quelques naturalistes car elles sont victimes de comblements massifs, notamment dans les espaces ruraux en raison des mutations dans les pratiques agricoles. Entre 30% et 50% d’entre elles ont disparu depuis 1950 et leur nombre est environ dix fois moins élevé qu’au début du siècle. La forte réduction de leurs effectifs d’une part, l’indéniable altération de leur qualité écologique d’autre part, sont établies à l’échelle européenne. Deux types principaux de menaces sont en cause. Premièrement, la disparition des usages traditionnels des mares consécutive aux mutations récentes de l’agriculture et à l’absence quasi complète d’une prise de conscience de l’ampleur de leurs fonctions écologiques et sociales (biodiversité, épuration, régulation hydrologique, loisir…) est à relier à la dévalorisation, à l’abandon, voire aux comblements dont elles sont l’objet. Deuxièmement, la périurbanisation des campagnes s’est accompagnée à la fois de la poursuite des comblements, notamment lors de la construction d’infrastructures de transport et du lotissement des terres agricoles, et de l’artificialisation des mares restantes par l’introduction d’essences exotiques et le développement d’aménagements paysagers, berges gazonnées, haies de thuyas… Au même titre que d’autres zones humides, les mares sont aussi menacées par l’altération du régime hydrique et par la reprise de la dynamique végétale après l’abandon du pâturage traditionnel. En terme de qualité des écosystèmes, la disparition progressive de tout entretien des mares d’une part, et la forte augmentation des effluents (nitrates, phosphates) d’autre part, sont à l’origine d’une banalisation des milieux qui, à terme, évoluent vers le comblement. – Stratégie de conservation Deux principales problématiques de conservation peuvent être énoncées à leur sujet. Il s’agit d’une part de la protection d’un ensemble de mares complémentaires et non d’éléments isolés pour en maintenir la biodiversité et les fonctions écologiques, d’autre part de la réhabilitation des modes d’entretien régulier dans un contexte général d’indifférence vis-à-vis de ces petits habitats et d’abandon des pratiques traditionnelles. Le principal objectif est de dresser un inventaire systématique des mares rurales, forestières et des nouvelles mares liées aux infrastructures industrielles ou routières, de les caractériser du point de vue hydrologique et biologique, de déterminer leur évolution et leurs usages. L’ensemble de ces connaissances doit servir à guider les choix des gestionnaires et des protecteurs de la nature. Des programmes plus fondamentaux sur la biologie et l’écologie de certaines espèces animales liées a ces milieux dispersés, notamment des amphibiens, sont poursuivis. Les premiers résultats sont utilisés pour la création et la restauration d’archipels fonctionnels de mares. Aller plus loin sur le site de l’ONF Protéger la ressource en eau : l’eau, une composante majeure de la gestion des forêtsCharte éthique de l’Eco-Trail de Paris Ile de France®
En participant à l’Eco-Trail de Paris Ile de France®, vous prenez l’engagement de : Respecter la nature- Ne rien jeter au sol, respecter la flore, la faune.
- Respecter les sols en suivant scrupuleusement le parcours tracé par les organisateurs, ce qui engage à ne pas couper les sentiers afin de préserver le site traversé.
- Respecter le tri des déchets au niveau des zones de ravitaillements.
- Privilégier les transports en commun et/ou le co-voiturage pour vos déplacements avant et après l’épreuve.
- Vous engager à réduire votre impact sur l’environnement à travers des gestes simples et concrets du quotidien.
- Ne pas tricher, ni avant, ni pendant, ni après la course.
- Ne pas céder votre dossard à une autre personne sous peine d’exclusion définitive à toutes les épreuves organisées par Les Trailers de Paris.
- N’utiliser aucune substance dopante.
- Respecter autrui, qu’il s’agisse des autres coureurs, de bénévoles mais aussi des spectateurs que vous ne manquerez pas de croiser durant votre épreuve.
- Pour tous l’Eco-Trail de Paris Île de France® doit être un moment festif.
- Explorer ses limites dans le respect de soi-même, en gardant en mémoire la devise de Pierre de Coubertin « l’essentiel n’est pas de gagner mais de participer »
- Venir en aide à toute personne en situation dangereuse, ou en difficulté.
- Soutenir autant que possible par votre présence et/ou vos dons les associations soutenues par Les Trailers de Paris « Trans-Forme » et « Le Rire Médecin »
Association Les Trailers de Paris – Ile de France
15, Sentier des Tricots
92130 Issy-les-Moulineaux