Jusqu’au 06 mai 2012, ATD et ses partenaires encouragent une grande mobilisation citoyenne. Objectif : réunir un million de signatures en France. Et emmener les candidats à l’élection présidentielle à signer le Pacte pour faire appliquer 5 grandes mesures durant le prochain quinquennat. Découvrez les 5 mesures dans la vidéo et… signez le Pacte !
Lancement
Lancement du Pacte National du Tourisme Durable… par Ecotourisme-PRO
Tourisme durable
Ensemble, nous sommes plus forts. Professionnels et professionnelles du tourisme, lecteurs, lectrices, le temps est venu d’agir. Moins d’un an avant les prochaines élections présidentielles, l’équipe de rédaction du Journal de l’EcoTourisme, en partenariat avec la Coalition Internationale Pour un Tourisme Responsable (CIPTR), lance solennellement un appel à idées à toutes celles et tous ceux qui ont la conviction qu’un autre tourisme est possible. Un tourisme à la fois plus respectueux des hommes et plus mature dans son rapport à la nature. Certains d’entre vous, au sein de votre entreprise ou sur votre territoire, sont déjà très engagés sur la voie du développement durable. D’autres trainent encore la patte ou se contentent juste de repeindre en vert la devanture de leur vitrine ou leur logo. Pourtant, à moyen terme, nous y viendrons tous. Le tourisme durable – encore appelé tourisme responsable – porte des valeurs de bon sens et le consommateur-citoyen en a désormais conscience. Il veut jouir sans nuir. Il veut une prestation transparente et honnête. Le professionnel qui ne bâtit pas son business modèle en fonction de ces nouveaux critères de responsabilité est voué à disparaître. Tout bonnement. La demande est croissante Faut-il opposer tourisme de masse et tourisme durable ? Dans les cinquante ans à venir, les opérateurs touristiques seront amenés à gérer des flux toujours plus conséquents de touristes. Il faut s’y résoudre, le tourisme de masse existera toujours. Comme le capitalisme, parfois sauvage, il faut donc continuer à l’humaniser et le responsabiliser. La transition est en marche…En effet, le tourisme durable n’est pas une mode. Serait-ce une simple »niche » alors ? Plus pour longtemps. La demande est là, croissante. Elle frétille. Les enquêtes d’opinion le prouvent. En 2009, une étude TNS-SOFRES révélait que 7 voyageurs sur 10 étaient prêts à partir en voyage responsable. Fatigués de courir, de produire et de consommer toujours plus, esquintés par la dictature des apparences, les occidentaux aujourd’hui en mesure de voyager veulent sont en quête d’authenticité, de simplicité. Sans pour autant trop rogner sur le confort. En un mot, les voyageurs de ce début du XXIème sicècle veulent être dans le vrai. Ils veulent consommer mieux. Prendre le temps de vivre, de jouir, de savourer et d’échanger…Qu’il s’agisse de partir à l’autre bout du monde ou bien dans la Creuse, l’envie est la même.
L’idée reçue selon laquelle le tourisme durable, qui rassemble une grande variété de tourismes (solidaire, éthique, rural, nature…) serait exclusivement réservé aux classes moyennes (CSP+, Bobos des villes…) est également fausse. Partager une voiture entre amis, se balader ensuite à vélo en bords de Loire, faire une pause chez un vigneron pour boire un verre et dormir dans un établissement responsable (camping, maison d’hôtes, gîte, ferme, coach-surfing…) ne nécessite pas forcément un budget important.
L’offre s’organise progressivement Années après années, le secteur s’organise. Après les chartes de développement durable…les labels ! Les acteurs du tourisme responsable créent tour à tour leur propre certification. Chacun défend ses couleurs. Chacun a sa mascotte, son étendart, sa touche, son savoir faire. Si l’on déplore souvent la »jungle des labels », qui peut brouiller la lisibilité et la crédibilité des acteurs les plus vertueux, cette course à l’innovation a aussi des avantages puisque – chacun à son niveau – ces acteurs popularisent les valeurs du développement durable appliquées au secteur touristique. Une liberté que beaucoup défendent, becs et ongles.
Pour se tenir informer de l’actualité du secteur, pour découvir de nouveaux produits ou pour trouver des conseils, les professionnels ont désormais plus de choix. Outre le travail réalisé par exemple par les CCI au niveau local, les professionnels peuvent compter sur les cabinets d’études solides (www.francoistourismeconsultants.com , www.tec-conseil.com , www.spetourism.com …), les agences de voyages spécialisées qui sont légion mais aussi sur les médias destinés aux professionnels (www.lechotouristique.com/, www.tourmag.com , www.lejournaldelecotourisme.com )
La visibilité est accrue Au fil des ans, probablement en partie grâce aux efforts de Voyages-Sncf qui organise chaque année les Trophées du Tourisme Responsable (http://voyage-responsable.voyages-sncf.com/trophees ), les médias généralistes se sont intéressés davantage à la thématique du tourisme durable. Dernier programme télévision en date ? Après le lancement l’an dernier de l’émission Green-Trip sur la chaîne de télévision Ushuaîa-Voyages, voici de petits reportages télé diffusés ainsi sur TF1 tout cet été 2011 ( http://www.tf1.fr/l-ete-au-vert ). Sur Internet, en France comme à l’étranger d’ailleurs, les sites web d’information dédiés à l’environnement ont créé des rubriques spécifiques au tourisme durable (www.neo-planete.com, www.cdurable.info ). Enfin, après la création de sites spécialisés comme www.ecotourisme-magazine.com (et son blog pro Ter Durable), www.ecotourisme.info , www.voyagespourlaplanete.com ou www.voyageons-autrement.com, chacun peut constater l’apparition fréquente de petits sites répertoriant les acteurs du tourisme durable avec possibilité de réserver un séjour en ligne ( http://blog.voyages-eco-responsables.org , www.biolodging-hotels.com, www.tourisme-ecolobio.com, www.ikinat.com , www.naturabox.com ).
Toutefois, malgré tous ces efforts et toutes ces avancées, le marché ne décolle pas encore suffisamment puisque, toujours selon l’étude TNS-SOFRES de 2009, seuls 4 % des personnes interrogées reconnaissaient avoir déjà acheté des produits ou services du tourisme durable….
Pendant ce temps, que fait l’Etat ? L’Etat peine encore à jouer son rôle de chef d’orchestre… Le constat est sévère. Les différents Secrétaires d’Etat en charge du tourisme ces dernières années étaient souvent incompétents en matière de développement durable, loin d’être motivés, difficilement interviewables et peu enclin à rencontrer les acteurs de terrain (association, entreprises…) investis en matière de tourisme durable.
L’Etat se reposerait-il un peu trop sur les collectivités territoriales ? De notre point de vue, si rien n’empêche chaque territoire (régions, départements, communes, parcs protégés…) de vanter lui-même ses propres attraits et atouts, l’Etat devrait épauler davantage les acteurs responsables qui peinent aujourd’hui – faute de moyens – à se rassembler, à échanger et à promouvoir efficacement le bien fondé de leurs bonnes démarches.
Quand les acteurs français du tourisme durable se rassemblent chaque année le 02 juin (Journée Mondiale Pour un Tourisme Responsable), où est l’Etat ? Aux abonnés absents, ou presque. Si la région Ile-de-France prête des locaux, le Ministère des Affaires Etrangères offrent des miettes…Les subventions sont insignifiantes. Pire, aucun représentant officiel de l’Etat n’est par exemple venu cette année parler à la tribune. Et tandis qu’Atout France marche au ralenti sur cette thématique, que fait l’ADEME pour promouvoir et épauler les acteurs responsables ? Rien ou presque. Une grande campagne nationale chaque année ne serait-elle pas envisageable ? Enfin, dernier point, associations et petits médias essaient de sensibiliser le grand public mais ils manquent quotidiennement de moyens. L’Etat ne peut pas tout mais il pourrait faire un minimum… Par exemple en aidant les petits acteurs à être mieux représenter sur les grands salons (MAP, MAP Pro..)
5 mesures
Présidentielles 2012: CINQ MESURES pour le… par Acteurs_Tourisme_Durable