Chers lecteurs et lectrices, vous savez ce qui se passe au Japon ces jours-ci: tremblement de terre très fort, tsunami, milliers de morts et dégâts graves sur une ou plusieurs centrales nucléaires, dont principalement celle de Fukushima. Toute notre compassion va vers les victimes. Je vous donne ci-après quelques références indépendantes, et le rappel de nos livres sur le sujet, car force est de constater que nos dirigeants n’ont tiré aucune leçon de l’accident de Tchernobyl et continuent à défendre l’industrie nucléaire de façon dogmatique et aveugle à ses dangers. Nos gouvernants ont trahi l’espoir et l’aspiration écologique du peuple qui avait pris forme lors du Grenelle de l’environnement, c’est une grave responsabilité qui creuse un peu plus le fossé entre les citoyens et nos gouvernants : inutile ensuite de verser des larmes de crocodile sur l’abstention aux élections…
Nous avons publié depuis 10 ans un nombre considérable de livres pour dénoncer tant les dangers que l’aspect antidémocratique et totalitaire de l’industrie nucléaire, ses conséquences centralisatrices et donc vulnérables et policières. Or, en ces temps de mensonge organisé dans les discours de nos dirigeants, je vous incite à lire ou relire ces livres qui donnent des informations fiables, jamais démenties par personne, ni scientifique, ni politique. Ce sont aussi des livres à faire connaître pour nourrir un vrai débat que nous exigeons de façon éclairée !Des livres
– Je vous annonce la parution prochaine (fin avril) d’un livre intitulé Tchernobyl, 25 ans après du professeur Bandajevski sur les conséquences sanitaires de l’accident de Tchernobyl, qui sont beaucoup plus graves que ne veulent le reconnaître l’AIEA (Agence internationale pour l’énergie atomique) et nos gouvernants. Le Prof. Bandajevski est un médecin qui a étudié les conséquences sanitaires de l’accident de Tchernobyl et qui a subi de ce fait les pires ennuis de la part des autorités; il sera en France fin avril. Je rappelle que par un accord, l’OMS est sous la tutelle de l’AIEA pour tout ce qui concerne le nucléaire ! C’est un immense scandale que nous dénonçons avec l’organisation Independant Who. – Nucléaire, la démocratie bafouée, de Didier ANGER : toute l’histoire du nucléaire en France, et des pistes très simples pour en sortir. Le parc nucléaire français « vieillissant » pose la question de son renouvellement dès maintenant. L’État français va-t-il relancer un programme nucléaire ou opter pour des alternatives ? En démocratie, tout citoyen est en droit d’être convié au débat sur la politique énergétique. Le dessous des cartes de la mise en place du programme nucléaire en France est mis en lumière dans cet ouvrage : Didier ANGER dénonce la collusion entre l’État et le lobby nucléaire, avec son cortège de mensonges et de choix imposés. L’histoire du centre de retraitement de déchets radioactifs de La Hague a valeur d’exemple. C’est ainsi que la douce France s’est dotée du parc nucléaire le plus dense d’Europe. C’est aussi le seul pays où tant de logements sont chauffés à l’électricité. Les questions majeures générées par l’industrie nucléaire restent sans réponse depuis 30 ans : déchets radioactifs, retraitement des combustibles irradiés, dangers pour la santé publique et l’environnement, menace terroriste…. Quant au coût officiel du kilowatt/heure nucléaire, son calcul est une imposture ! En Europe, la plupart des pays ont ouvert le débat et ont tourné le dos au nucléaire. Sont-ils ignorants ? Non ! Ils intensifient l’utilisation des énergies renouvelables. Pourquoi pas la France ? Didier Anger préconise le recours à des alternatives diversifiées et, surtout, décentralisées, qui constitueraient pour la France un gisement d’emplois à exploiter, une garantie d’indépendance et une pérennité énergétique. Beaucoup moins de lignes à haute-tension, aussi ! Ce livre nous implique, en tant que citoyens responsables, dans les choix énergétiques d’aujourd’hui et de demain, et dans un choix de vie pour bien sortir du nucléaire. Instruits du passé, exigeons un débat loyal ! – L’insécurité nucléaire : un nouveau Tchernobyl en France ? de Stéphane LHOMME : l’inventaire des risques immenses qui pèsent sur nos installations, et donc sur notre santé et l’environnement. Vieillissant et soumis à d’importantes restrictions budgétaires, le parc nucléaire pourrait sous peu causer un véritable « Tchernobyl français ». L’auteur fait un tour d’horizon complet et référencé des risques : défaillances diverses, incendies, séismes, négligences, transports, terrorisme, prolifération… Les accidents nucléaires passés et de nombreux incidents récents sont décrits, à l’appui d’extraits de documents officiels dont certains sont classés confidentiels ou secret défense. Avant que le débat annoncé n’ait lieu, le gouvernement français a déjà pris ses décisions, tentant d’imposer ses choix, toujours par la force. De nouveaux réacteurs sont annoncés alors que les déchets radioactifs restent sans solution. Une passionnante enquête montre comment le lobby atomique et celui de l’agriculture productiviste nous préparent à survivre en zones contaminées en cas de catastrophe nucléaire. Des « stratégies de survie » sont discrètement étudiées et déjà même expérimentées en France. Alors qu’elle impose un risque maximal, l’industrie nucléaire n’a en réalité sur la planète qu’une place marginale et déclinante : l’auteur montre qu’elle est de fait incapable de répondre à la crise énergétique et climatique, contrairement aux économies d’énergies et aux énergies renouvelables qui représentent la seule alternative d’avenir. – Menace sur le vivant : la filière nucléaire du plutonium, de Jean-Pierre MORICHAUD: les risques plus spécifiques du plutonium et les mensonges qui l’entourent. Jeté dans le débat sur l’avenir de l’industrie nucléaire, ce pamphlet a un objectif simple : éclairer le public sur la nocivité particulière du radio-élément qu’est le plutonium. Soyons clairs : le plutonium est tout simplement 200 000 fois plus nocif que l’uranium ! Le plutonium est un déchet créé par la combustion de l’uranium dans les réacteurs. Il n’existe pas naturellement. C’est donc toute la filière nucléaire qui est visée à travers la dénonciation de cet élément. Présenté de façon dynamique, sous forme de questions-réponses entre un ingénieur et un citoyen, cet ouvrage apporte en outre des éléments chiffrés et représentatifs de l’activité nucléaire française, la force de frappe nucléaire, les données des rejets autorisés, le réseau de prolifération du nucléaire militaire, ainsi qu’un index et une bibliographie très complets sur le sujet. Des nouveaux polluants éternels de l’ère atomique aux lobbies pro-nucléaire, des sols contaminés au combustible MOX, ce livre ouvre le débat en proposant des solutions concrètes immédiatement applicables pour un monde sans électronucléaire. – Contaminations radioactives : atlas France et Europe, d’André PARIS et la CRIIRAD: les mesures commune par commune qui ont mis à mal la position des autorités françaises, et sont devenues la référence. A-t-on menti ax populations françaises, en 1986, sur les dépôts de radioactivité consécutifs à la catastrophe de Tchernobyl ? La contamination des sols était-elle vraiment négligeable, les risques infimes et toute mesure de protection inutile ? Quelles sont les régions, les communes épargnées par les retombées de Tchernobyl ? Que reste-t-il, aujourd’hui, dans les sols ? La CRIIRAD – Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité – présente en première partie le dossier accablant qu’elle a constitué, tout au long des années, passant au crible les informations et les cartes publiées par les services officiels, étayant ses démonstrations sur le résultat des investigations et contre-expertises de son laboratoire. Cet atlas de référence fournit des cartes et des informations inédites utiles à tous ceux qui veulent comprendre le débat sur les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl. C’est le résultat de plus de 3000 mesures réalisées de 1999 à 2001 par le géologue André PARIS dans toute la France, et jusqu’en Ukraine, au cœur de la zone interdite. Ces mesures ont été effectuées selon une méthodologie unique qui en garantit la reproductibilité. Le travail réalisé, immense et incontournable, vient combler les carences des services officiels dans l’évaluation de l’impact de Tchernobyl. – Solange FERNEX, l’insoumise, d’Elisabeth SCHULTHESS: le parcours inspirant et exemplaire d’une militante écologiste, féministe et non-violente. Baisser les bras, se résigner à l’inacceptable ? Jamais de la Vie ! L’inacceptable pour Solange Fernex, c’est de ne pas respecter la vie, c’est de promouvoir des politiques et des techniques qui conduisent à la mort. Ce sont ces 500 000 enfants qui survivent dans les zones très contaminées autour de Tchernobyl. Ce sont ces tonnes de déchets radioactifs que personne ne sait retraiter. Ce sont ces arsenaux d’armes de destruction massive fabriquées par l’Occident, vendues aux pays les plus pauvres. Ce sont ces lobbies du nucléaire, de l’agrochimie, des OGM, qui pour le profit de quelques uns empoisonnent la planète entière. Au fil de ces entretiens avec Elisabeth Schulthess, apparaît la diversité des combats de Solange Fernex tant sur le plan écologique, féministe, que social. Elle jeûne, manifeste, occupe : Fessenheim, Taverny, Creys-Malville, soutien au professeur biélorusse Bandajhevsky … De même, au conseil municipal et au Parlement Européen, elle œuvre pour préserver l’environnement, la santé, la paix et les droits de la personne. Voici l’impressionnant parcours de cette figure emblématique, qui inlassablement depuis plus de quarante ans, propose des alternatives pour préserver les ressources pour les générations futures et construire un monde vivable pour tous. – Grenelle de l’environnement : l’histoire d’un échec, de Stéphen KERCKHOVE: comment une aspiration écologique sincère a été laminée et piétinée par nos gouvernants, inventaire précis. Véritable opération de blanchiment écologique pour les uns, révolution parée de toutes les vertus pour les autres, le Grenelle de l’environnement fut au centre de l’agenda politico-médiatique durant trois longues années. Fin octobre 2007, l’Etat, les collectivités locales, les syndicats et certaines associations se réunissaient afin de sceller « les accords du Grenelle » : Deux cent soixante-huit engagements marquant une véritable rupture… en matière de radicalité et de positionnement associatif. Les non-dits, reculs et engagements virtuels ont fini de justifier les craintes de celles et ceux qui avaient émis des doutes sur l’objectif caché de ce Grenelle. A l’issue de la procédure législative, il est nécessaire de tirer les enseignements de cette grand-messe écologique. Relance autoroutière, construction de réacteurs nucléaires, inscription de maïs transgéniques au catalogue des semences, homologation de certains insecticides tueurs d’abeilles, inauguration d’incinérateurs, report de la taxe carbone et de la taxe « poids lourds », déclaration d’utilité publique octroyée à un projet d’aéroport situé sur une zone humide… voilà quelques-unes des décisions prises parallèlement au Grenelle. A la lecture de ces résultats contre-natures, comment expliquer l’engouement dont a fait l’objet ce Grenelle ? Ne faut-il pas, a contrario, ouvrir les yeux sur un processus hors-sol construit avant tout pour saturer l’agenda médiatique et verdir une politique éco-prédatrice ? Stephen KERCKHOVE vous propose des réponses à ces questions, un bilan ainsi qu’une analyse du Grenelle de l’environnement, qui ne pourront que vous éclairer sur ces trois années de négociation. – Le technoscientisme, le totalitarisme contemporain, de Marc ATTEIA : toute l’histoire du CEA et de lfilière nucléaire française et comment elle a été imposée, plus une réflexion très profonde et philosophique sur cette idéologie du technoscientisme qui nous mène à la catastrophe. Aux idéologies athées qui ont tenté au XXe siècle de soumettre le monde à leur empire, s’est substituée sans transition une idéologie beaucoup plus subtile qui, aujourd’hui, surplombe le monde et l’assujettit à un nouvel ordre : le technoscientisme.Celui-ci est né de l’incroyable développement scientifique et technique qui a ébloui les terriens. Cette idéologie s’est affirmée, imposant son projet de maîtrise et de domination de la nature via la mathématisation du réel. Et c’est dans l’entité planétaire qu’est la Ville que la religion technoscientiste est vénérée avec le plus de ferveur. Unies par un réseau de relations multiples de plus en plus serré, les grandes cités de notre planète sont soumises à la férule du technocapitalisme, hybridation du capitalisme et de la technoscience, dernier avatar du capitalisme. Assises de la société technoscientiste, la bio ingénierie et l’industrie nucléaire imposent une loi d’airain à tous les êtres humains et créent pour tous des nuisances de plus en plus graves qui menacent la vie des générations à venir. Les idéaux humanistes de paix, de justice sociale et de liberté régressent partout.L’auteur examine ici, avec son regard de philosophe et de mathématicien, le nouvel « ordre » mondial. Il montre comment la Ville est devenu un monde de plus en plus totalitaire, tendu dans la démesure vers la création d’un homme-dieu. Il appelle à refuser le fatalisme et à résister sans faiblesse à l’idéologie dominante.Des sources d’informations indépendantes
Ensuite, voici une liste de prises de positions et de sites indépendants que je vous recommande de lire pour vous faire votre propre opinion : – Le site de Michèle RIVASI, fondatrice de la CRIIRAD en 1986 lors de l’accident de Tchernobyl. Pour le consulter cliquez ici. – Le site de la CRIIRAD, laboratoire indépendant de mesures de la radioactivité. Pour le consulter cliquez ici. – Le site Tchernobyl Day, qui réunit des informations sur les suites de l’accident de 1986. Pour le consulter cliquez ici. – Les sites de l’Observatoire du Nucléaire (pour le consulter cliquez ici) et du Réseau sortir du nucléaire (pour le consulter cliquez ici), très actifs pour mobiliser les citoyens et peser pour une information indépendante et un vrai débat. – La prise de position de l’association ATTAC. Pour la consulter cliquez ici. – Stéphane Lhomme, président de l’Observatoire du nucléaire et l’un de nos auteurs, signe un article dans LE MONDE en date du 15 mars: Crise nucléaire : le gouvernement français victime du « syndrome MAM ».Conclusion
Faisons circuler une information indépendante, pesons sur nos élus et les médias, de tout notre poids ! Interpellons les candidats aux prochaines élections nationales !- mettons en oeuvre les mesures nécessaires à réaliser des économies d’électricité qui sont possibles et correspondent à la production de plusieurs centrales nucléaires, c’était un but du Grenelle de l’environnement;
- développons les énergies renouvelables sous toutes leurs formes, au contraire de ce qu’a fait le gouvernement récemment;
- dirigeons-nous vers une société plus décentralisée du point de vue énergétique, ce qui économisera déjà les pertes immenses dues au transport de l’électricité sur les lignes à haute tension;
- remettons en question notre modèle de société de gabegie, orientons-nous vers une société plus sobre dans l’esprit des villes en transition.