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Nouvelle version du Référentiel ELIPSE pour le suivi et l’auto-évaluation des démarches d’écologie industrielle et territoriale EIT

_21.png Découvrez toutes les fonctionnalités de l’outil unique de suivi et d’auto-évaluation national des démarches d’écologie industrielle et territoriale (EIT). Le référentiel ELIPSE, lancé en 2016, s’adresse à tout type de territoire et tout niveau de maturité de projet et permet aux acteurs de l’EIT de co-évaluer leurs initiatives en termes de gouvernance, de modèle économique et d’activités. Cette nouvelle version du référentiel ELIPSE est portée par OREE avecle soutien de l’Ademe
Nouvelle version du Référentiel ELIPSE pour le suivi et l'auto-évaluation des démarches d'écologie industrielle et territoriale EIT
Nouvelle version du Référentiel ELIPSE pour le suivi et l’auto-évaluation des démarches d’écologie industrielle et territoriale EIT

Pourquoi évaluer sa démarche globale d’écologie industrielle et territoriale ?

Au niveau de la démarche :
  • Constater les évolutions, les points forts, les axes d’amélioration en capitalisant sur les données chaque année ;
  • Mesurer la pertinence et l’efficacité des actions menées ;
  • Échanger, comparer, s’inspirer des autres grâce à une base de travail commune ;
  • Donner matière à réflexion sur les perspectives d’actions ;
  • Faire évoluer son modèle économique grâce au suivi des indicateurs.
Au niveau local :
  • Communiquer auprès des partenaires financiers à travers un reporting ;
  • Permettre aux acteurs qui soutiennent la démarche de suivre ses évolutions ;
  • Sensibiliser de nouveaux acteurs à intégrer la démarche.
Au niveau national :
  • Avoir une vision globale des démarches d’EIT en France et réaliser un état des lieux national ;
  • Observer le fonctionnement des démarches ;
  • Identifier leur maturité.
Indicateurs de gouvernance, du modèle économique et de résultats
Indicateurs de gouvernance, du modèle économique et de résultats
La nouvelle architecture permet de répertorier les indicateurs selon les trois aspects relatifs à la pérennité d’une démarche :
  • La gouvernance
  • Le modèle économique
  • Les activités et résultats
Au total, ce sont 29 indicateurs quantitatifs et/ou qualitatifs qui permettent à l’animateur d’appréhender son modèle dans sa globalité. Parmi les 29, 19 sont nécessaires à remplir pour clôturer son évaluation et avoir accès à une visualisation graphique des résultats (radar, courbes).
Les indicateurs sont adaptés au reporting à diffuser aux financeurs de projets.
Les indicateurs sont adaptés au reporting à diffuser aux financeurs de projets.
La rubrique « Pour aller plus loin » a été développée et étoffée afin de faciliter l’appréhension des indicateurs par les animateurs. Cette rubrique sert aussi de boîte à outils donnant accès à des publications, retours d’expériences ou méthodologies pour faire évoluer les démarches. Guide d’utilisation du Référentiel ELIPSE

Webinaire de lancement du référentiel pour découvrir toutes ses fonctionnalités !

Premier pas vers une écologie industrielle et territoriale à la hauteur des enjeux de durabilité

Référentiel ELIPSE : Premier pas vers une écologie industrielle et territoriale à la hauteur des enjeux de durabilité

Intégration de la durabilité dans le Référentiel ELIPSE, résultats, points de vigilance et perspectives

L’architecture qui a été proposée pour le Référentiel ELIPSE vise à répondre à l’ensemble des enjeux, tout en prenant en compte le point de vue des entreprises et celui des territoires. Certains indicateurs sont incontournables parce que les actions qu’ils évaluent ne peuvent être omises si la démarche se réclame de l’EIT. Pour les autres, l’utilisateur peut répondre aux indicateurs qu’il souhaite en fonction du contexte de la démarche (périmètre ou acteurs impliqués : système productif ou ensemble du territoire…) et la valorisation qu’il entend faire des résultats, selon qu’ils sont destinés aux entreprises, au comité de pilotage ou au conseil d’administration, ou bien aux élus locaux, ou encore aux financeurs. Une enquête auprès des utilisateurs potentiels du référentiel a été réalisée afin d’identifier leurs besoins en terme d’évaluation et leur vision de la durabilité d’une démarche. Cet effort de co-construction du référentiel a permis de repositionner les ambitions de l’équipe en termes de durabilité selon la maturité et les réalités du terrain. Il existe en effet un écart notable entre les repères théoriques sur la durabilité et leur opérationnalité. En raison des modèles économiques d’entreprises, des questions de concurrence et de rentabilité, les enjeux de durabilité ne sont pas habituellement pris en compte dans les réflexions des acteurs de terrain qui donnent priorité aux effets à court terme de leurs activités. Les indicateurs répartis selon les trois principes d’action reflètent l’ambition présentée ici en matière d’évaluation de la durabilité des démarches et conservent encore des perspectives pour mettre en œuvre une EIT totalement à la hauteur de ces enjeux :
  • Gouvernance :
    • Le Référentiel ELIPSE accorde une grande place à l’évaluation de la gouvernance et des pratiques coopératives : Elle permet d’avoir un regard sur le portage et l’animation de la démarche. Elle challenge le porteur de projet sur l’évolution de cette gouvernance à long terme. Cette rubrique permet de mettre en lumière l’implication des diverses typologies d’acteurs dans les étapes de la démarche (pilotage, partenariat, détection de synergies etc.) et permet d’évaluer l’ancrage des objectifs d’EIT sur le territoire (inscription dans les stratégies locales, partage des objectifs autour d’un projet commun)
  • Modèle économique :
    • Cette seconde rubrique permet de renseigner et challenger son modèle économique qui se doit d’être pensé à long terme dès le lancement de la démarche. L’objectif des indicateurs est de faire réfléchir les animateurs sur son évolution dans le temps, une des recommandations pour pérenniser le modèle étant de réussir à diversifier ses sources de financements pour augmenter sa capacité de résilience économique. Il est donc demandé de détailler son modèle, son budget annuel et sa répartition sur les postes de dépenses, les sources de financements actuelles.
  • Activités et résultats
    • Le Référentiel ELIPSE permet aussi d’aborder les questions de dynamique de la démarche avec les types et le nombre de rencontres entre acteurs économiques, la communication faite autour de ces actions et la participation à l’évaluation de la démarche… même s’il n’est pas toujours facile de collecter des informations pour évaluer la co-construction et la coopération et leurs effets (confiance, partage de valeur entre les acteurs, acculturation à l’EIT et garantie de l’intérêt général). Cette rubrique permet de renseigner des données qualitatives et quantitatives liées à la relocalisation des approvisionnements, des services et à la valorisation de flux grâce à la mise en place de synergies… qu’il serait pertinent d’approfondir avec des indicateurs intégrés sur la relocalisation des chaînes de valeurs, en sachant que le calcul des ratios de fournisseurs ou exutoires locaux par exemple peut représenter un lourd travail. Des indicateurs évaluent également l’existence de critères de développement durable dans le choix des synergies de substitution et de mutualisation. Ils pourraient être complétés par des indicateurs opérationnels et objectifs pour mesurer la vigilance des porteurs de projet face aux effets rebonds et impacts de leur démarche au-delà des limites de leur territoire et sur des échelles de temps plus larges. Il serait également intéressant dans un second temps que les acteurs interrogent de manière plus approfondie la modification des modes d’usages et la transformation des modèles d’affaires autour de la circulation des flux de ressources sur le territoire, objet des approches de l’économie de fonctionnalité et des nouveaux modèles de développement territoriaux. Il a par ailleurs été possible d’intégrer des indicateurs permettant d’évaluer le partage des retombées financières entre les acteurs du territoire, ou encore l’implication des salariés dans la démarche et leur possibilité d’en retirer des bénéfices financiers pour compléter l’aspect économique et social.
La rubrique « impacts hors synergies » permet d’enrichir les critères d’évaluation environnementale avec des considérations sur la réduction des flux en amont et en interne aux entreprises (ex : écoconception) au-delà de la mise en synergie. Par ailleurs, pour prendre en compte l’anticipation des risques et des opportunités, essentielle à la pérennité de la démarche, le référentiel intègre des questions concernant les actions de veille et de prospective sur de nombreux sujets (méthodologie, stratégie acteurs, contexte local, national…). Il paraît également important de bien reconnecter les préoccupations propres aux démarches d’EIT à la stratégie globale du territoire avec d’autres critères de durabilité tels que la couverture des besoins locaux par les activités économiques, la résilience du territoire etc. Concernant la mise en œuvre d’une co-évaluation à l’échelle ocale, l’expérimentation a fait émerger quelques points de vigilance au regard des moyens et capacités des porteurs de projets. Il est essentiel de bien intégrer la démarche de co-évaluation aux habitudes de pilotage global pour réussir à faire mobiliser du temps à des acteurs ayant eux-mêmes peu de disponibilités et ainsi améliorer les retombées des évaluations et la diffusion de ses enseignements. Le second point de vigilance concerne le périmètre de la démarche qui fait toujours débat et de l’articulation entre les problématiques du réseau d’acteurs impliqués dans les synergies et celles liées aux politiques et stratégies globales de territoires. Les territoires en début de démarche souhaitent par exemple se centrer sur les entreprises et ne voient pas l’intérêt d’engager une démarche trop globale qui ne serait pas comprise ni jugée pertinente par les acteurs de terrain. A l’inverse, certains territoires ont engagé une démarche globale et l’implication des entreprises est encore balbutiante, comme dans les démarches d’Agenda 21 par exemple. L’articulation des échelles pourtant fondamentale mais souvent complexe à mettre en œuvre sur le terrain, se traduit dans la sélection des indicateurs et joue ainsi sur la précision de l’évaluation. Il est donc important que les porteurs de projets et les acteurs participant à l’évaluation se placent dans une posture de conduite du changement pour s’efforcer d’élargir leurs objectifs et élaborer un projet de territoire véritablement durable. Conclusion Le Référentiel ELIPSE constitue donc un premier pas pour accompagner les démarches d’EIT vers la durabilité forte. La méthodologie de construction s’est efforcée de produire un cadre d’évaluation au plus près des attentes du terrain. Il pourra cependant être envisagé de l’améliorer une fois qu’il aura été appliqué par un large éventail de territoires assez représentatifs de la diversité des initiatives pour répondre davantage aux besoins des acteurs. Il nous paraît alors essentiel de rappeler l’importance de la concertation collective à l’échelle des projets pour répondre aux spécificités locales, mais aussi de soulever la nécessité de la sensibilisation et de l’acculturation des acteurs autour des concepts et enjeux de durabilité forte pour favoriser leur opérationnalisation à travers les démarches d’EIT. capture_d_e_cran_2022-10-14_a_16.00_42.png

 

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