Découvrez toutes les fonctionnalités de l’outil unique de suivi et d’auto-évaluation national des démarches d’écologie industrielle et territoriale (EIT). Le référentiel ELIPSE, lancé en 2016, s’adresse à tout type de territoire et tout niveau de maturité de projet et permet aux acteurs de l’EIT de co-évaluer leurs initiatives en termes de gouvernance, de modèle économique et d’activités. Cette nouvelle version du référentiel ELIPSE est portée par OREE avecle soutien de l’Ademe
Pourquoi évaluer sa démarche globale d’écologie industrielle et territoriale ?
Au niveau de la démarche :- Constater les évolutions, les points forts, les axes d’amélioration en capitalisant sur les données chaque année ;
- Mesurer la pertinence et l’efficacité des actions menées ;
- Échanger, comparer, s’inspirer des autres grâce à une base de travail commune ;
- Donner matière à réflexion sur les perspectives d’actions ;
- Faire évoluer son modèle économique grâce au suivi des indicateurs.
- Communiquer auprès des partenaires financiers à travers un reporting ;
- Permettre aux acteurs qui soutiennent la démarche de suivre ses évolutions ;
- Sensibiliser de nouveaux acteurs à intégrer la démarche.
- Avoir une vision globale des démarches d’EIT en France et réaliser un état des lieux national ;
- Observer le fonctionnement des démarches ;
- Identifier leur maturité.
- La gouvernance
- Le modèle économique
- Les activités et résultats
Webinaire de lancement du référentiel pour découvrir toutes ses fonctionnalités !
Premier pas vers une écologie industrielle et territoriale à la hauteur des enjeux de durabilité
Référentiel ELIPSE : Premier pas vers une écologie industrielle et territoriale à la hauteur des enjeux de durabilitéIntégration de la durabilité dans le Référentiel ELIPSE, résultats, points de vigilance et perspectives
L’architecture qui a été proposée pour le Référentiel ELIPSE vise à répondre à l’ensemble des enjeux, tout en prenant en compte le point de vue des entreprises et celui des territoires. Certains indicateurs sont incontournables parce que les actions qu’ils évaluent ne peuvent être omises si la démarche se réclame de l’EIT. Pour les autres, l’utilisateur peut répondre aux indicateurs qu’il souhaite en fonction du contexte de la démarche (périmètre ou acteurs impliqués : système productif ou ensemble du territoire…) et la valorisation qu’il entend faire des résultats, selon qu’ils sont destinés aux entreprises, au comité de pilotage ou au conseil d’administration, ou bien aux élus locaux, ou encore aux financeurs. Une enquête auprès des utilisateurs potentiels du référentiel a été réalisée afin d’identifier leurs besoins en terme d’évaluation et leur vision de la durabilité d’une démarche. Cet effort de co-construction du référentiel a permis de repositionner les ambitions de l’équipe en termes de durabilité selon la maturité et les réalités du terrain. Il existe en effet un écart notable entre les repères théoriques sur la durabilité et leur opérationnalité. En raison des modèles économiques d’entreprises, des questions de concurrence et de rentabilité, les enjeux de durabilité ne sont pas habituellement pris en compte dans les réflexions des acteurs de terrain qui donnent priorité aux effets à court terme de leurs activités. Les indicateurs répartis selon les trois principes d’action reflètent l’ambition présentée ici en matière d’évaluation de la durabilité des démarches et conservent encore des perspectives pour mettre en œuvre une EIT totalement à la hauteur de ces enjeux :- Gouvernance :
- Le Référentiel ELIPSE accorde une grande place à l’évaluation de la gouvernance et des pratiques coopératives : Elle permet d’avoir un regard sur le portage et l’animation de la démarche. Elle challenge le porteur de projet sur l’évolution de cette gouvernance à long terme. Cette rubrique permet de mettre en lumière l’implication des diverses typologies d’acteurs dans les étapes de la démarche (pilotage, partenariat, détection de synergies etc.) et permet d’évaluer l’ancrage des objectifs d’EIT sur le territoire (inscription dans les stratégies locales, partage des objectifs autour d’un projet commun)
- Modèle économique :
- Cette seconde rubrique permet de renseigner et challenger son modèle économique qui se doit d’être pensé à long terme dès le lancement de la démarche. L’objectif des indicateurs est de faire réfléchir les animateurs sur son évolution dans le temps, une des recommandations pour pérenniser le modèle étant de réussir à diversifier ses sources de financements pour augmenter sa capacité de résilience économique. Il est donc demandé de détailler son modèle, son budget annuel et sa répartition sur les postes de dépenses, les sources de financements actuelles.
- Activités et résultats
- Le Référentiel ELIPSE permet aussi d’aborder les questions de dynamique de la démarche avec les types et le nombre de rencontres entre acteurs économiques, la communication faite autour de ces actions et la participation à l’évaluation de la démarche… même s’il n’est pas toujours facile de collecter des informations pour évaluer la co-construction et la coopération et leurs effets (confiance, partage de valeur entre les acteurs, acculturation à l’EIT et garantie de l’intérêt général). Cette rubrique permet de renseigner des données qualitatives et quantitatives liées à la relocalisation des approvisionnements, des services et à la valorisation de flux grâce à la mise en place de synergies… qu’il serait pertinent d’approfondir avec des indicateurs intégrés sur la relocalisation des chaînes de valeurs, en sachant que le calcul des ratios de fournisseurs ou exutoires locaux par exemple peut représenter un lourd travail. Des indicateurs évaluent également l’existence de critères de développement durable dans le choix des synergies de substitution et de mutualisation. Ils pourraient être complétés par des indicateurs opérationnels et objectifs pour mesurer la vigilance des porteurs de projet face aux effets rebonds et impacts de leur démarche au-delà des limites de leur territoire et sur des échelles de temps plus larges. Il serait également intéressant dans un second temps que les acteurs interrogent de manière plus approfondie la modification des modes d’usages et la transformation des modèles d’affaires autour de la circulation des flux de ressources sur le territoire, objet des approches de l’économie de fonctionnalité et des nouveaux modèles de développement territoriaux. Il a par ailleurs été possible d’intégrer des indicateurs permettant d’évaluer le partage des retombées financières entre les acteurs du territoire, ou encore l’implication des salariés dans la démarche et leur possibilité d’en retirer des bénéfices financiers pour compléter l’aspect économique et social.