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Nicolas Sarkozy, ou l’irresponsabilité nucléaire

Les trois grands réseaux internationaux de défense de l’environnement, les Amis de la Terre, Greenpeace et le WWF-France, ainsi que les organisations membres de l’Alliance pour la planète, dénoncent avec la plus grande virulence l’annonce de la construction d’un 2e EPR en France, faite par Nicolas Sarkozy, lors de sa visite au Creusot, jeudi 3 juillet.

Absurdité industrielle, économique, sociale et environnementale. Tous les grands pays investissent dans les renouvelables et dans les économies d’énergie, quand la France continue de miser sur le seul nucléaire. Résultat : la part des renouvelables dans la production d’électricité française ne cesse de baisser : de 15 % en 1977 à 12,1 % en 2006, alors qu’elle progressait de 4,5 à 12,7 % en Allemagne. Par ailleurs, la Commission européenne estime que les économies d’énergie pourraient créer un million d’emplois à l’horizon 2010 en Europe. En Allemagne, 250 000 postes ont déjà été créés dans le seul secteur des renouvelables. Enfin, contrairement à ce que répètent ses promoteurs, l’énergie nucléaire ne sauvera pas le climat. Ni le Giec, ni le protocole de Kyoto ne considèrent qu’il constitue une solution. Le nucléaire ne permet qu’une réduction marginale des émissions de gaz à effet de serre, tout en impliquant des déchets radioactifs, des coûts exorbitants, des risques d’accident et de prolifération.

« Le nucléaire, c’est trop tard, trop cher, trop risqué, déclare Serge Orru, du WWF-France. Alors que notre pays est dans une situation délicate quant à la dette de l’Etat, le WWF-France s’étonne d’un tel choix qui va peser sur le contribuable sans répondre aux vraies questions qui sont devant nous. Loin de répondre à l’envolée du prix du baril, qui atteint aujourd’hui 145 dollars, le nucléaire est une énergie du passé, que bon nombre de beaucoup de pays modernes, comme l’Allemagne ou l’Espagne, ont rejeté Il faut avant tout réduire notre facture énergétique en améliorant l’efficacité dans les bâtiment ou les transports. C’est cela qui nous fera réduire fortement nos émissions. Enfin le nucléaire n’est pas non plus un instrument de développement. D’ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie atomique et l’Union européenne ne cessent de mettre en garde la France sur la menace que constitue sa diplomatie nucléaire pour la sécurité internationale. »

Rupture de contrat et trahison du Grenelle
Par cette annonce d’un 2e EPR, le président de la République rompt avec la feuille de route énergétique décidée lors du Grenelle de l’environnement et trahit le contrat conclu avec les acteurs de ce processus.
« Je vous propose que pour tous les grands projets, par exemple ceux soumis à une enquête publique, la décision négociée à cinq – dialogue entre syndicats, entreprises, ONG, élus et administration – se substitue, dans la mesure du possible, à la décision administrative », déclarait Nicolas Sarkozy, le 25 octobre dernier, depuis l’Élysée.

« On se demande aujourd’hui ce que Nicolas Sarkozy a fait de cet engagement solennel prononcé en clôture du Grenelle, déclare Anne Bringault, des Amis de la Terre. Il trahit aussi sa promesse de respecter scrupuleusement les engagements du Grenelle. C’est très grave. La parole d’un président de la République n’aurait-elle donc plus aucune valeur ? »

La présidence française de l’Union européenne disqualifiée Nicolas Sarkozy affiche une totale irresponsabilité sur le plan climatique et énergétique. C’est le plus mauvais signal que la France pouvait envoyer en début de présidence de l’Union européenne.

« Alors que la France préside l’Europe au moment où celle-ci doit s’accorder sur la réduction des émissions de CO2, le développement des renouvelables et les économies d’énergie, Nicolas Sarkozy ne se montre pas du tout à la hauteur de sa fonction, prend le risque de diviser l’UE, en affichant une caricature de la France dont plus personne ne veut », déclare Yannick Jadot, de Greenpeace.

Contact :

WWF- Jacques-Olivier Barthes – 01 55 25 84 74

R.A.P. – Jean-christophe Vandevelde – 01 43 28 39 21

Sites Web :

Les Amis de la Terre

Greenpeace France

WWF France

L’Alliance pour la Planète

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