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Mardi 7 juin à 20h35

Maud Fontenoy sur France 2 : Tahia, cap sur les Caraïbes

France 2 a trouvé son Nicolas Hulot en la personne de Maud Fontenoy. La navigatrice bien connue pour ses exploits arrive en prime-time sur France 2 dans une nouvelle émission. Le mardi 7 juin à 20h35, la chaîne du service publique proposera le documentaire Tahia, cap sur les Caraïbes dans lequel les téléspectateurs pourront suivre la jeune femme dans un voyage de trois semaines de la Guadeloupe aux Bahamas en passant par Saint Vincent. A cette occasion, Maud Fontenoy partira à la rencontre d’hommes et de femmes qui, comme elle, dédient leur vie à l’océan.

Elle découvrira en Guadeloupe le travail et la lutte intensive de Lesley Sutty, grande prêtresse de la protection des cétacés. Aux Bahamas, le Docteur Gruber, grand-père de 73 ans spécialiste des requins tentera de convaincre Maud Fontenoy de plonger avec ce monstre de 4 mètres de long et de 800 kg. Relèvera-t-elle le défi ? Mystère… A Saint-Vincent, Maud Fontenoy verra ses certitudes remises en question face à Austin, le capitaine d’une des deux dernières baleinières autorisées à tuer des baleines dans les Caraïbes. Reste à savoir si les téléspectateurs plongeront dans cette aventure… « L’océan est tout », résume Maud Fontenoy et pour le protéger, il faut préserver toutes les espèces qui composent les chaînes alimentaires. Discours archi-rebattu ? C’est le problème de ce nouveau programme, qui ambitionne de s’imposer comme le grand rendez-vous environnemental façon Ushuaïa ou Vu du ciel. A l’image de Nicolas Hulot et de Yann Arthus-Bertrand, Maud Fontenoy mise beaucoup sur elle-même, elle est de tous les plans. Marc belpois de Télérama résume bien mon sentiment : « Gavé de bons sentiments et d’aphorismes (« L’important, c’est de ne jamais baisser les bras »), on a le mal de mer ».

Maud Fontenoy, l’hyperactive écologiste

A l’occasion de cette nouvelle émission, L’Express consacre un portrait peu flatteur de la navigatrice. A travers ses livres, sa fondation pour les océans et ses documentaires télévisés, l’ancienne navigatrice tente de s’imposer comme l’ambassadrice de l’écologie en France. Extraits de cet article d’Anne Viladie que vous pouvez rertouver en intégralité en cliquant ici : Les voileux n’ont pas digéré que la jeune navigatrice s’arroge le titre de « première femme à réaliser un tour du monde en solitaire à l’envers ». Doublement faux, grincent-ils. D’abord, l’exploit revient à la Britannique Dee Caffari. Ensuite, la Française a bouclé le tour de l’hémisphère Sud, pas du globe. « Il y a deux catégories d’aventuriers, glisse Jean-Luc Van Den Heede, qui a vendu son bateau, Adrien, à la jeune femme. Ceux qui placent la médiatisation avant l’aventure, comme Maud. Et ceux qui s’en fichent. » Maud Fontenoy, de fait, accommode parfois le réel à sa manière. Sa fondation, créée en 2008 pour oeuvrer à la sauvegarde des océans, qu’elle présente comme un « organisme d’utilité publique »? Basée aux Pays-Bas, la structure dont la devise claque comme un slogan publicitaire – « Ne laissez personne vous dire que c’est impossible! » – ne jouit pas de ce statut très difficile à obtenir en France. Pas plus que l’association Maud Fontenoy, son relais hexagonal. La péniche Saint-Paul, censée abriter la fondation, port des Champs-Elysées, à Paris? Son propriétaire, l’architecte Jacques Rougerie, n’a pas vu Maud, ni ses collaborateurs, depuis deux ans. Mais le courrier envoyé à la Maud Fontenoy Fondation continue de s’empiler dans sa boîte aux lettres. L’adresse, il est vrai, titille plus l’imaginaire aquatique que le n°28 de la rue Boissy-d’Anglas, où se réunit sa petite équipe. Coachée par son chef d’entreprise de père, fondateur d’un petit empire immobilier, et cadrée par sa mère, qui tient les cordons de la bourse, la trentenaire est une hyperactive. A quai depuis la naissance de son fils, Mahé, bientôt 3 ans, elle a écrit des livres, tâté de la radio et de la télé, animé des séminaires de motivation pour cadres sup’, signé quelques contrats publicitaires. Parfait pour alimenter son compte en banque et cajoler son ego, mais un peu juste pour étancher sa soif d’action et de médiatisation. Outre sa fondation, dont Laeticia Hallyday, l’épouse de Johnny, et le réalisateur Luc Besson ont été bombardés parrains, la naviga-trice a donc créé sa maison de production, A contre-courant Production, puis elle a convaincu le réalisateur vedette de l’aider, et France Télévisions de lui donner sa chance. « Lorsque Maud se fixe des objectifs, elle met tout en oeuvre pour les atteindre, souligne Michel Horeau, organisateur de courses océaniques à la rame, qui a soutenu la navigatrice lors de sa première traversée. Et elle a le chic pour rendre service à ceux qui peuvent lui apporter quelque chose en retour… » Douée d’un vrai charisme, la navigatrice s’est successivement attiré la sympathie du rameur Gérard d’Aboville, de Nicolas Hulot, autre icône de l’écologie médiatique et désormais aspirant à l’Elysée, et de Patrick Rabain, alors vice-président de la division produits grand public de L’Oréal, encore sous le charme de ce « bloc de passion et d’enthousiasme ». L’ancien ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo, parrain de Mahé, qui voue à Maud une « admiration totale », a fait d’elle la marraine du Grenelle de la mer, la vice-présidente du Conservatoire du littoral et l’une des personnalités qualifiées au Conseil économique, social et environnemental – une sinécure payée 3700 euros brut par mois pour quatre demi-journées de travail. « Maud a un vrai talent pour attirer le regard et la sympathie de ceux qui peuvent l’aider », relève un ancien collaborateur de Jean-Louis Borloo. Le charme opère sur les femmes, aussi. La navigatrice donne volontiers rendez-vous chez son amie la restauratrice Hélène Darroze – quand ce n’est pas sous les ors de l’hôtel Crillon. Comme l’an dernier, la cuisinière étoilée sera aux fourneaux de l’hôtel de la Marine, le 8 juin, Journée mondiale des océans et date choisie par Maud pour la soirée de gala de sa fondation. Ticket d’entrée: 10 000 euros la table de dix couverts. La comédienne Marion Cotillard, nouvelle marraine de la jeune fondation, devrait assister au dîner, suivi d’une vente aux enchères. L’un des anciens admirateurs de Maud Fontenoy persifle: « Comme elle n’est plus en haut du podium, elle a besoin de coller à tout ce qui brille et à tous ceux qui peuvent lui ouvrir des portes. » La jeune femme compte également des inconditionnels en politique et dans les médias. Patrick Poivre d’Arvor, qui a préfacé Le Pacifique à mains nues (Robert Laffont) et parrainé le voilier L’Oréal Paris, l’adore. Michel Drucker est intarissable sur cette « fille épatante » qui l’a ébahi par « sa vivacité intellectuelle, son mental dément, sa force de conviction ». « En robe du soir ou en jean, elle accroche la lumière avec le même charisme, admire-t-il. Je l’ai vue à l’oeuvre dans une soirée de sa fondation: elle séduit tous les sponsors qu’elle veut. Et c’est un génie de la com’… »

 

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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