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Questions Cdurable à la Présidente d'Holiste

Marie-Laure Delanef : « Respirer n’est pas seulement un acte vital mais un lien social, environnemental et émotionnel »

Le Bol d’air Jacquier, une innovation en santé régénérative

Créée en 1989, Holiste produit et commercialise le célèbre Bol d’air Jacquier, une méthode d’oxygénation cellulaire imaginée dès 1947 par René Jacquier. Un « élan collectif au service de la santé intégrative » qui s’attache à conjuguer innovation, savoir-faire et respect du vivant. Son adhésion à la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC) relève d’une conception résolument collective du fonctionnement de l’entreprise et d’un engagement historique dans la préservation du vivant. Marie-Laure Delanef, Présidente de Holiste, a accepté de répondre aux 9 questions essentielles Cdurable.

L’oxygénation cellulaire : l’allié pour une bonne santé tout au long de sa vie

Le Bol d’air Jacquier, une innovation en santé régénérative

Le Bol d’air Jacquier est le fruit d’une rencontre entre science, nature et ingénierie. Ce dispositif unique, transforme certaines molécules issues de l’essence de pin maritime en vecteur d’oxygénation cellulaire naturelle. Cette méthode soutient l’organisme sans l’agresser.
Holiste est né en 1989 de la rencontre entre
René Jacquier et de Marie-Laure Delanef, qui a
perçu immédiatement le potentiel santé de cette
invention. La création de l’entreprise fut un véritable défi. Il a fallu tout imaginer, de la mise au point technique au design, en passant par la production industrielle jusqu’au marketing. La réalisation du procédé précis et fiable de création du transporteur d’oxygène a permis une industrialisation robuste et durable.
Le Bol d’air Jacquier est fabriqué en France et l’équipe Holiste répare toutes les générations d’appareils. Aujourd’hui, l’entreprise réunit 27 personnes et livre 2 000 appareils par an.

Le gemmage réinventé

Le gemmage est la méthode de récolte de résine de pin qui permet d’obtenir l’essence nécessaire au fonctionnement du Bol d’air.
Pratiquée à l’acide sulfurique – un procédé incompatible avec l’exigence de qualité et d’éthique de Holiste – cette technique, abandonnée dans les Landes, méritait d’être repensée.
Holiste a donc développé une méthode inédite de
récolte respectueuse de l’arbre, de la faune et de l’opérateur
. La récolte se fait en vase clos avec un activant biologique, à l’abri de l’air et des impuretés pendant quatre mois d’été. Ce procédé innovant est porté par la marque BioGemme, créée pour structurer et sécuriser une nouvelle filière de
gemmage à Biscarrosse, dans les Landes (40).
« Nous avons réussi à produire une résine d’une
grande qualité avec une productivité doublée par
rapport aux standards mondiaux. Après distillation, on obtient l’Orésine, le consommable du Bol d’air,
et Kolphéa, une colophane exceptionnelle, non allergisante aux applications multiples
», précise
Marie-Laure Delanef.

Questions Cdurable à Marie-Laure Delanef, Présidente de Holiste

Questions Cdurable !
ou c’est pas durable ?

Au delà des communiqués, qui ne présentent souvent que le « meilleur », et du développement durable, qui ne fait que tenter de réduire les impacts négatifs d‘une croissance volumique, nous nous intéressons aujourd’hui, 20 ans après la création de Cdurable.info, aux questions essentielles. Alors Cdurable ou pas ? 9 questions qui nous invitent à Comprendre pourquoi Agir & Coopérer avec le vivant, Cdurable !

La fondatrice et présidente d’Holiste, Marie-Laure Delanef, se réjouit de cette extension des locaux de Marcigny . Photo Emmanuel Daligand

1 – Quelle est la nature de ma relation avec le vivant ? 

« Elle est intimement associée à l’air, l’air transformé par les plantes, l’air que nous respirons, que nous partageons, pierre angulaire du vivant humain, animal, végétal.- l’indispensable soutient de notre énergie, de notre vitalité -celui qu’on incorpore et celui qu’on lâche-invisible, mystérieux, contenant l’oxygène, ce gaz paradoxal précieux indispensable à la vie mais aussi potentiellement toxique qui règle notre existence du premier souffle jusqu’au dernier ... »

2 – Quels sont mes besoins et choix d’alimentation ?

« Manger est pour moi, un acte à la fois sensoriel, émotionnel, énergétique et joyeux, une méditation solitaire mais plus souvent le support et l’animation de rencontres, une invitation au partage … un art fragile de l’éphémère

Je perçois les aliments autrement qu’en termes de protéines, enzymes, glucides etc, mais selon leur nature, leur mouvement, leur saison. Je ne crois pas à une alimentation universelle valable pour tous : certaines personnes ont besoin de viande, d’autres non ; certains digèrent mieux l’humide, d’autres le sec. Ce qui me fait du bien un jour ne me convient pas forcément le mois suivant. Alors j’écoute, j’ajuste, je ressens.

Ce qui me guide avant tout, c’est le plaisir d’un plat coloré, vivant, qui sent bon la terre ou le soleil. J’aime cuisiner, toucher les matières, sentir monter les parfums, écouter mon instinct, composer un tableau : avec du cru et du cuit, du chaud et du froid, du moelleux et du croquant. C’est un moment de joie discrète, presque méditative, qui « s’alimente » de produits locaux, bio si possible, de légumes de saison cultivés près de chez moi.

J’aime cette sensation d’ancrage que procure une alimentation vivante, non transformée, choisie avec soin.

Seulement voilà, c’est ma vision idéalisée car la réalité d’une vie professionnelle faite de déplacements et d’inévitables repas au restaurant chamboule tout et bien souvent ce n’est plus qu’un souhait … »

3 – Quel est mon type d’habitat actuel et idéal ?  

« J’habite une maison en bord de Loire, en pleine nature, construite en pisé et galets en 1633. Elle incarne une architecture vernaculaire, écologique avant l’heure : les matériaux proviennent du lieu même, les tuiles d’argile ont été cuites à quelques kilomètres, la restauration a été faite exclusivement avec des matières naturelles –terre, chanvre, chaux, pigments naturels, bois…

Elle garde la chaleur l’hiver, la fraîcheur l’été. Un poêle norvégien suffit pour les grands froids. Elle abrite un petit capharnaüm de livres, d’objets, d’œuvres d’art et accueille avec douceur. Cette maison, c’est ma seconde peau.

Si je devais construire aujourd’hui, ce serait une maison adossée au nord à une paroi de terre, avec un toit végétalisé, très moderne et écologique, tournée vers l’extérieur sur une vue magnifique et panoramique, une maison ou l’on est à la fois dehors et dedans, intégrée dans le sol et protégée par lui, mi-caverne mi- promontoire. En fait j’envisage l’habitat comme une prolongation du corps, un espace de soin, de silence, de beauté.  Un espace imaginaire sans doute comme on peut tous en rêver   !!!« 

4 – Quelle activité physique favorise mon bien-être et ma santé ? 

La marche me ressource. Je la pratique souvent, seule, comme une méditation en mouvement et avec d’autres à l’écoute de la respiration commune qui s’en dégage, l’empathie qui est alors mise en jeu, la relience, l’altérité.

J’ai également intégré les étirements progressifs en excentriques selon la méthode Evolis – un travail profond, respectueux du corps, qui régénère les muscles, agit sur l’équilibre postural. Une pratique douce et puissante à la fois, qui redonne souplesse et liberté, amplitude et habilité motrice. J’aime cette pratique : c’est comme un effort sans effort.  

Le travail en excentrique « c’est deux fois plus de muscle en deux fois moins de temps et très peu d’effort cardiaque ! »

5 – Quels savoirs m’ont permis de comprendre comment agir ? 

« Ce sont des savoirs pluriels tissés au fil du temps, au croisement de différentes disciplines, de rencontres et d’une quête personnelle animée par la curiosité. C’est dans l’écoute des complémentarités que j’ai trouvé des repères pour agir, penser, transmettre :

  • Les savoirs traditionnels, comme la médecine chinoise et l’homéopathie, que j’ai étudiées conjointement. ils m’ont ancrée dans une pensée systémique où rien n’est séparé : le corps, l’émotion, l’environnement, les rythmes… A travers ce prisme, j’ai appris à observer le vivant dans sa globalité et à reconnaître les singularités.
  • Les connaissances scientifiques, en particulier en biologie cellulaire et en biophysique m’a permis de comprendre les mécanismes subtils de l’oxygénation, de la régénération cellulaire et la manière dont le corps dialogue en permanence avec son environnement.
  • Les savoirs écologiques. Ils sont sans cesse nourris de rencontre, d’études et de partage. Dans la lignée du rapport Meadows et du Club de Rome, j’ai été marquée par les voix contemporaines qui prolongent cette conscience des limites planétaires et des interdépendances : Marc-André SelosseOlivier Hamant, ou encore Gunter Pauli, avec son modèle d’économie bleu, qui propose une vision systémique et inspirée du vivant de l’entreprise régénérative
  • Et puis, les savoirs sensibles, mystérieux, insaisissables mais puissants : ceux que l’on acquiert par l’expérience directe, par l’écoute du corps, l’observation patiente de la nature et par le lien intime que l’on tisse avec elle.

C’est dans cette trame transdisciplinaire, mêlant rigueur et réceptivité, pensée rationnelle et sensibilité vécue, que je puise aujourd’hui les fondements de mon engagement et la vision que je porte au sein de Holiste.« 

Marie-Laure Delanef, fondatrice et directrice du laboratoire Holiste.? © Pascal Jacquet

6 – Quel est le sens que je donne à mon travail ? 

« Il s’inscrit dans une vision intégrative de la santé et trouve son sens premier dans l’oxygénation cellulaire via le bol d’air. Il tire son sens de son utilité concrète, aujourd’hui plus que jamais, comme solution pour mieux vivre à l’ère des pollutions — atmosphériques, alimentaires, émotionnelles. Il s’agit d’offrir à chacun la possibilité de renforcer son terrain, de soutenir ses fonctions vitales, de retrouver de l’énergie, de la clarté, de la stabilité et un équilibre métabolique propice à l’auto-guérison.

Ce travail contribue à améliorer les fonctions cellulaires, à rétablir les conditions d’un fonctionnement harmonieux et à ouvrir un champ des possibles : celui d’une santé augmentée, d’une vitalité renouvelée, d’une longévité active et consciente, d’une voie vers l’hyper-santé, vers une immunité dynamique, soutenue par une ressource aussi essentielle qu’universelle : l’oxygène, cet invisible qui nous entoure, nous traverse, nous relie.

En somme, ce que je défends, c’est une écologie intérieure nourrie par une ressource fondamentale : l’air que nous respirons. Et à travers lui, une vision élargie de la santé, comme un art de vivre en lien avec soi, avec les autres, avec le monde. »

7 –  Quelle énergie j’utilise pour mes usages et besoins ?  

« Comme tout le monde, j’utilise de l’électricité, du gaz, du carburant, du numérique… et je vis cette contradiction : savoir que nos usages collectifs nous conduisent dans une impasse. J’essaie de rester sobre sans tomber dans l’ascèse, en choisissant ce qui est juste et possible dans ma vie, ici et maintenant.

Je ne crois pas qu’un mode de vie individuel suffit. Nous sommes déjà dans  « le grille-pain » : un monde sous tension, où l’atmosphère, les sols, les corps sont en surchauffe. Il ne manque pas grand-chose pour que le système s’emballe. Et il est illusoire de croire qu’on pourra répondre à cela avec une solution uniquement climatique ou technologique.

Pour moi, il est plus question d’un basculement du regard.
Sortir de la fuite en avant, repenser nos besoins, renouer avec la nature, c‘est à dire en faire partie. »

Le bol d’air Jacquier

8 – Quelle est mon implication personnelle pour l’intérêt général ? 

Je m’implique dans des projets à la croisée de la santé, de l’écologie et de la recherche, avec le désir d’explorer des voies nouvelles pour prendre soin du vivant.

L’air, que nous respirons à chaque instant, m’apparaît comme un lien universel, intime et politique.

Proposer un air bénéfique tel qu’il est présent dans les forêts de pin (entre autre), à l’inverse de l’air pollué qui provoque des milliers de morts chaque année, c’est s’engager pour un bien commun fondamental : la qualité de l’air.

Mais il s’agit surtout de s’en servir mieux. C’est dans cet esprit que j’ai développé le Bol d’air Jacquier, un dispositif biomimétique qui rend l’oxygène de l’air plus disponible pour les cellules. Il soutient ainsi les fonctions vitales de l’organisme, dans une approche préventive et curative en stimulant le métabolisme global.

Mon engagement s’inscrit dans cette vision élargie de la santé : une écologie de l’être humain, en relation avec son environnement, à la recherche d’un équilibre durable. »

Une invention sous le signe du biomimétisme : Marie-Laure Delanef rencontre René Jacquier en 1989. Ce chimiste, à l’esprit visionnaire, utilise des méthodes de pensée et d’observation qui lui permettent d’aborder de nombreux domaines, de la chimie classique, organique et tinctoriale, à la physique et à la biologie. Il s’intéresse à la biosynthèse et fait de nombreuses découvertes dans ce domaine.

9 – Quels sont mes liens de coopération et ma participation au bien commun ? 

Je participe activement à des dynamiques collectives — scientifiques, entrepreneuriales et citoyennes — pour faire circuler des savoirs transdisciplinaires, imaginer un nouvelle écologie du lien et de la santé dans sa globalité, m’aventurer dans la transformation. Respirer ensemble, coopérer avec des chercheurs, des soignants, des artisans, des associations ou des entreprises engagées, créer des ponts entre les mondes et balbutier vers un nouveau paradigme qui ne sait encore rien de lui-même.« 

10 – Carte blanche : quel est le message essentiel que vous souhaitez faire passer à nos visiteurs ?

« Le concept de « respiration commune » : respirer n’est pas seulement un acte vital mais un lien social, environnemental et émotionnel.

Inspirés par la nature, la science et le politique, les mots deviennent autant de souffles partagés

Il y a un lien entre la respiration et l’état du monde. Respirer n’est pas seulement un acte vital – c’est un acte fondamentalement relationnel. Chaque inspiration nous relie à plus grand que nous : à l’air que nous partageons, aux arbres qui le régénèrent, aux autres êtres qui, eux aussi, vivent de ce même souffle invisible. Combien de fois l’air que je respire a-t-il déjà été respiré ? Peut-être respirons nous l’air d’Aristote ou de Lao Tseu ?

La respiration est notre premier langage commun, bien avant les mots. Elle nous unit dans l’intime et le collectif. Elle est sociale quand elle s’accorde au rythme d’un groupe, émotionnelle quand elle traduit l’agitation ou l’apaisement, environnementale quand elle dépend de la qualité de l’air que nous partageons.

Inspirés par la nature, éclairés par les savoirs, engagés dans le champ du politique, faisons de la respiration un espace de convergence, un terrain d’alliance entre humains et non-humains, entre disciplines et sensibilités.« 

Lire  Respire de Murielle Macé, qui explore magnifiquement cette respiration partagée entre corps, monde et langage.

 

Depuis plus de 30 ans, Holiste est naturellement engagé pour contribuer à la santé intégrative du
vivant : l’homme, l’animal, le végétal. L’entreprise fabrique et distribue le Bol d’air Jacquier, méthode unique d’oxygénation cellulaire créée en 1947.
Holiste est à l’origine d’une filière complète, depuis la récolte durable de la résine de pin maritime jusqu’à son utilisation dans les domaines de la santé et la formulation de nouveaux matériaux biosourcés.

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