D’où vient le succès en France des ouvrages climatosceptiques ? Une clé, pour comprendre ce qui se joue, est de considérer les savoirs relatifs à l’énergie et de lever le voile sur les « pétrosavoirs » portés par l’industrie fossile, qui font tout pour rendre inaudibles les bonnes nouvelles relatives aux renouvelables et entravent l’action tant individuelle que collective. Pour sortir de l’impuissance, ce sont nos imaginaires qu’il convient de décarboner, mais il y a du travail car la proportion de Français qui doutent du caractère anthropique du changement climatique atteint désormais 30 %. Si le climatoscepticisme prospère encore, c’est aussi parce qu’il est le symptôme d’autodéfense d’un vieux monde qui refuse de mourir. Attention aux récits faciles, qu’ils relèvent du climatoscepticisme, du greenwashing, du technosolutionnisme ou même de la collapsologie : ils nous piègent dans un narratif confus qui repose davantage sur nos croyances que sur les faits. Une sélection The Conversation France.
Les « pétrosavoirs », alliés des climatosceptiques contre les énergies renouvelables
Derrière l’insolent succès des ouvrages climatosceptiques en France, c’est une véritable guerre culturelle qui se joue. Son enjeu ? Les connaissances relatives à l’énergie. On y trouve notamment les « pétrosavoirs », portés par l’industrie fossile, qui font tout pour rendre inaudibles les bonnes nouvelles relatives aux énergies renouvelables. Il est pourtant possible de décarboner nos imaginaires et de sortir des narratifs dystopiques qui nous plongent dans l’impuissance.
Une guerre culturelle a commencé. Continue, ouverte ou cachée, explicite ou détournée, elle concerne le destin de l’humanité tout entière. Elle concerne les savoirs autour de l’énergie, et plus particulièrement les contre-vérités diffusées par les « pétropouvoirs » internationaux.
En témoigne l’insolent succès, en librairie, des ouvrages climatosceptiques qui nourrissent explicitement le doute.
Le problème ? Ces « pétrosavoirs » retardent les engagements collectifs et individuels dans la sortie des énergies fossiles et la compréhension des fantastiques potentialités des énergies renouvelables de flux.
Fossiles contre renouvelables : s’empoisonner, quoi qu’il en coûte
L’IRENA (Agence internationale pour les énergies renouvelables, International Renewable Energy Agency en anglais) l’a exprimé clairement dans ses Perspectives des transitions énergétiques mondiales 2023 :
« Les investissements mondiaux dans toutes les technologies de transition énergétique ont atteint un niveau record de 1 300 milliards de dollars en 2022, mais les investissements dans les combustibles fossiles étaient près de deux fois supérieurs à ceux dans les énergies renouvelables ».
En termes clairs : les technologies renouvelables sont désormais largement disponibles et maîtrisées. Pourtant, le monde continue de foncer à pleine vitesse vers la catastrophe. Il faudrait tripler le niveau des capacités renouvelables installées annuellement pour conserver la possibilité de rester sur la trajectoire d’un réchauffement limité à 1,5 °C par rapport au niveau préindustriel à l’horizon 2050, ainsi que le prévoyait l’accord de Paris en 2015.
Ce niveau pourrait être atteint dans la prochaine décennie, 2025 se présentant comme une année charnière. Même la nécessité d’une « électricité de base non renouvelable » (nucléaire ou autre) vient d’être récemment modélisée comme inutile et trop coûteuse dans la stabilisation d’un système électrique basé sur les renouvelables. Comprendre : les énergies renouvelables peuvent se suffire à elles-mêmes.
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Qu’il soit difficile d’arrêter de fumer est une chose. Mais que vous décidiez de continuer à augmenter continuellement votre consommation journalière de cigarettes (plus de 15 % d’augmentation des investissements dans les fossiles durant les deux dernières années), alors que l’on vous a diagnostiqué depuis plusieurs décennies un cancer du poumon, en est une autre. C’est pourtant ce que fait l’humanité avec les énergies fossiles.
Les « Energy Humanities » à la rescousse
D’où vient cet irrationalisme énergétique global qui, comme on l’a vu plus haut, confine au suicidaire ? Tant les problèmes que les solutions mobilisent des connaissances de dimensions collectives et individuelles. S’y ajoutent aussi des enjeux de désinformation et de déni, de manque de confiance dans les capacités d’agir et de différences dans la relation au temps. En témoignent la difficulté à se projeter et la domination dans l’espace médiatique d’un « présentisme perpétuel »
Ainsi, la proportion de Français et Françaises qui doutent du caractère anthropique du réchauffement climatique a doublé en 20 ans pour désormais atteindre 30 %. Les intérêts économiques ou politiques les plus immédiats sont souvent invoqués, sous forme conjointe, pour le justifier.
Il existe toutefois une perspective de sciences humaines et sociales plus large et désormais bien documentée, notamment par les Environmental Humanities anglo-saxonnes. Le sous-champ des Energy Humanities – ou humanités énergétiques – est, à cet égard, particulièrement intéressant.
Quand les « pétrosavoirs » s’emploient à amoindrir les bonnes nouvelles
Comme le souligne l’anthropologue Dominic Boyer, les grands acteurs des énergies fossiles mobilisent aujourd’hui un ensemble de « pétrosavoirs » très large afin de contrer la réalité de la transition énergétique et la possibilité de maîtriser le réchauffement climatique. Cela se fait soit frontalement, soit par la ruse : les faits sont déformés et émerge une « post-vérité » antidémocratique.
Ces acteurs ont mobilisé d’importants moyens pour diluer ou masquer la « bonne nouvelle », ainsi que l’a illustré le récent film français Goliath (2022) à travers le personnage de lobbyiste incarné par Pierre Niney.
Pourtant, les potentialités des techniques récentes des énergies renouvelables (solaire et éolien) sont bien réelles, de même que celles des réseaux intelligents ou de la sobriété énergétique. De nombreux chercheurs du domaine en témoignent, tels, en France, Daniel Lincot ou Philippe Bruyere. Ils soulignent que, grâce à ces progrès, une transition intégrale vers un mix énergétique totalement décarboné et dénucléarisé à l’échelle mondiale d’ici 2050 est possible.
Les faits leur donnent raison. Dans l’indifférence générale ou presque, l’éolien et le solaire ont, pour la première fois, dépassé les énergies fossiles dans l’UE au premier semestre 2024. Au-delà de la France, ce constat est aujourd’hui fermement défendu de l’autre côté de l’Atlantique, et pas seulement par le pionnier du domaine Amory Lovins.
Mais il est plus tentant, pour les pétrosavoirs, d’envisager d’autres scénarios totalement farfelus, comme couvrir les déserts de panneaux photovoltaïques, ou de laisser entendre – à tort – que la poussière ou la chaleur empêcheraient la production d’électricité photovoltaïque en Afrique, surtout au moment même où l’Australie lance la plus grande centrale solaire au monde, d’une puissance équivalente à six réacteurs nucléaires.
Sortir des narratifs dystopiques
Le combat est donc engagé pour sortir de la domination des énergies fossiles dans la culture et dans les imaginaires, comme en témoignent par exemple les travaux du groupe Petrocultures. Il s’agit de l’une des guerres « contre-hégémoniques » les plus importantes de l’histoire de l’humanité, dont l’issue pourrait décider de sa survie.
Faute de connaître les solutions énergétiques positives possibles et leur inscription dans le temps long, les populations actuelles se trouvent facilement exposées aux sirènes du climato-dénialisme.
Qui se souvient encore des travaux pionniers sur la récupération de la chaleur d’Augustin Mouchot (1825-1912) et des débuts de l’énergie solaire thermodynamique en France, dont Alexandre Mouthon a retracé les accomplissements dès les années 1970 ?
Les narratifs dystopiques qui dominent les productions culturelles actuelles font ainsi écho aux saillies négationnistes de Donald Trump, et qu’importe si 2024 est une nouvelle fois l’année la plus chaude jamais enregistrée.
Il est également possible, comme le suggère Dominic Boyer, que ces narratifs correspondent à une forme de pouvoir « gérontocratique » déréalisé, comparable à la fin du système soviétique, sinon à un véritable « fascisme fossile » toujours plus menaçant, où se mêlent confusément les peurs identitaires et la défense des énergies du passé.
Dans ce contexte, les éditeurs qui prospèrent sur le marché du climatoscepticisme et des petrosavoirs sont des assassins et doivent être stigmatisés comme tels. Plus que jamais, il est urgent de déconstruire, partout et par tous les moyens, les offensives culturelles des pétrosavoirs et de faire comprendre que les énergies renouvelables sont une source d’espoir considérable pour l’ensemble des femmes et hommes de la planète. Il est possible d’échapper à la fatalité de l’accélération du réchauffement climatique et de permettre le développement humain et l’accès aux services vitaux et énergétiques pour toutes et tous, notamment en Afrique.
Frédéric Caille, Maître de Conférences HDR en Science Politique, ENS de Lyon
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
Pourquoi le climatoscepticisme séduit-il encore ?
Albin Wagener, Institut catholique de Lille (ICL)
À l’heure où les effets du dérèglement climatique n’ont jamais été aussi prégnants, le climatoscepticisme prospère. Comment expliquer cet apparent paradoxe ?
C’est un paradoxe de notre époque : alors que les effets du changement climatique sont de plus en plus couverts par les médias et n’ont jamais été aussi saillants pour les populations, le climatoscepticisme reprend lui des forces au gré de l’actualité climatique. D’après un sondage mené par Ipsos et le Cevipof en 2023, ce sont 43 % de Français qui refusent de « croire » au réchauffement du climat.
Plusieurs fois annoncé comme dépassé ou cantonné à des sphères complotistes, le climatoscepticisme n’en finit pas de se régénérer. Si les origines de ce courant remontent aux États-Unis, il prospère chez nous aujourd’hui via des incarnations bien françaises, comme l’a montré le récent documentaire La Fabrique du mensonge sur le sujet. Tâchons-donc de revenir un peu en arrière pour comprendre le succès actuel de ces discours niant le dérèglement climatique. https://www.youtube.com/embed/_NhyGHon198?wmode=transparent&start=0 Extrait du plateau télévisé suivant la diffusion du documentaire La Fabrique du Mensonge : au cœur du déni climatique.
L’éternel retour du climatoscepticisme
Dans les années 1980, aux États-Unis, l’émergence et la propagation d’une « contre-science » du climat ont résulté de la mobilisation de think tanks liés au parti républicain et au lobbying de grandes entreprises, principalement dans le secteur de la production pétrolière, en s’inspirant par ailleurs des pratiques de l’industrie du tabac.
Le terme de « climatoscepticisme » est, à cet égard, lui-même aussi trompeur que révélateur : en liant « climat » et « scepticisme », le terme donne l’impression d’une posture philosophique vertueuse (notamment la remise en question critique et informée), et induit en erreur. Car il s’agit ici bien moins de scepticisme que de déni, voire de cécité absolue vis-à-vis de faits scientifiques et de leurs conséquences, comme le rappelle le philosophe Gilles Barroux.
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Mais qu’importe : au moment de l’accord de Paris et du consensus de plus en plus large sur le climat, le climatoscepticisme semblait réduit à portion congrue : en France, en 2019, la Convention citoyenne pour le climat montrait que le sujet pouvait être pris au sérieux tout en donnant lieu à des expérimentations démocratiques. Puis en août 2021, la loi « Climat et résilience » semblait ancrer un acte politique symbolique important, bien qu’insuffisant.
Pourtant, malgré ces évolutions politiques, le climatoscepticisme prospère aujourd’hui en s’éloignant de son incarnation et champ originel, puisqu’il constitue désormais une forme de discours, avec ses codes, ses représentations et ses récits. C’est précisément en cela qu’il est si dangereux : du point de vue linguistique, narratif et sémantique, il utilise des ressorts hélas efficaces, qui ont pour objectif d’instiller le doute (a minima) ou l’inaction (a maxima).
Plus clairement, les sphères climatosceptiques vont par exemple utiliser des termes aux charges sémantiques équivoques (climatorassurisme, climatoréalisme…), remettre en question la véracité des travaux du GIEC, mettre en exergue les variations du climat à l’échelle du temps géologique (la Terre ayant toujours connu des périodes plus ou moins chaudes ou froides), ou bien encore expliquer que toute action mise en œuvre pour lutter contre le changement climatique relèverait en fait de l’autoritarisme liberticide. En d’autres termes, le doute est jeté sur tous les domaines, sans distinction.
De ce point de vue, il est important de noter que le climatoscepticisme peut prendre plusieurs formes : déni de l’origine anthropique du réchauffement, mise en exergue de prétendus cycles climatiques, remise en cause du rôle du CO2 ou technosolutionnisme chevronné sont autant de variables qui donnent sa redoutable vitalité au climatoscepticisme.
Mais que cachent les discours climatosceptiques ? Outre les intérêts économiques, on retrouve également la préservation d’un ordre social et de systèmes de domination spécifiques : domination de l’Homme sur ce que l’on appelle abusivement la « Nature » (incluant les autres espèces, l’intégralité de la biodiversité et les ressources), exploitation des ressources nécessaires à l’activité industrielle et économique, mais aussi domination de certaines communautés sur d’autres – notamment parce que les femmes ou les populations indigènes sont plus vulnérables au changement climatique, tout en représentant également les populations les plus promptes à proposer des innovations pour contrer ses impacts.
L’efficacité du climatoscepticisme : le secret de sa longévité ?
Au-delà de sa pérennité, les recherches ont montré à quel point le climatoscepticisme restait efficace pour retarder l’action politique. Il ne s’agit pas ici de dire que la classe politique est climatosceptique, mais qu’un certain nombre d’acteurs climatosceptiques finissent par diffuser des discours qui font hésiter les décideurs, retardent leurs actions ou font douter quant aux solutions ou alternatives à mettre en place. La France n’échappe pas à cette tendance : entre les coups médiatiques de Claude Allègre, l’accueil de Greta Thunberg à l’Assemblée nationale ou encore les incursions de divers acteurs climatosceptiques (se désignant eux-mêmes comme climatoréalistes ou climatorassuristes), le paysage médiatique, politique et citoyen se retrouve régulièrement pollué par ce type de discours.
Doté de solides ressources financières, ce mouvement a pu contester les résultats scientifiques dans la sphère publique, afin de maintenir ses objectifs économiques et financiers. Le GIEC en a, par ailleurs, fait les frais de manière assez importante – et encore aujourd’hui ; régulièrement en effet, des scientifiques du GIEC comme Jean Jouzel ou Valérie Masson-Delmotte, qui se sont engagés pour porter de manière pédagogique les travaux collectifs dans l’espace médiatique, se sont retrouvés la cible de critiques, notamment sur la véracité des données traitées, ou la raison d’être financière du groupement scientifique mondial. Cela est notamment régulièrement le cas sur les réseaux sociaux, comme le montrent les travaux de David Chavalarias.
Climatoscepticisme : les raisons d’un succès
Au-delà de ces constats informatifs, une question émerge : pourquoi sommes-nous si prompts à embrasser, de près ou de loin, certaines thèses climatosceptiques ? Pourquoi cette forme de déni, souvent mâtinée de relents complotistes, parvient-elle à se frayer un chemin dans les sphères médiatiques et politiques ?
Pour mieux comprendre cet impact, il faut prendre en considération les enjeux sociaux liés au réchauffement climatique. En effet, cette dimension sociale, voire anthropologique est capitale pour comprendre les freins de résistance au changement ; si la réaction au changement climatique n’était qu’affaire de chiffres et de solutions techniques, il y a longtemps que certaines décisions auraient été prises.
En réalité, nous avons ici affaire à une difficulté d’ordre culturel, puisque c’est toute notre vie qui doit être réorganisée : habitudes de consommation ou pratiques quotidiennes sont concernées dans leur grande diversité, qu’il s’agisse de l’utilisation du plastique, de la production de gaz à effet de serre, du transport, du logement ou de l’alimentation, pour ne citer que ces exemples.
Le changement est immense, et nous n’avons pas toujours les ressources collectives pour pouvoir y répondre. De plus, comme le rappelle le philosophe Paul B. Preciado, nous sommes dans une situation d’addiction vis-à-vis du système économique et industriel qui alimente le changement climatique ; et pour faire une analogie avec l’addiction au tabac, ce ne sont jamais la conscience des chiffres qui mettent fin à une addiction, mais des expériences ou des récits qui font prendre conscience de la nécessité d’arrêter, pour aller vite. Cela étant, le problème est ici beaucoup plus structurel : s’il est aisé de se passer du tabac à titre individuel, il est beaucoup plus compliqué de faire une croix sur le pétrole, à tous les niveaux.
Paradoxalement, c’est au moment où les effets du changement climatique sont de plus en plus couverts par les médias que le climatoscepticisme reprend des forces, avec une population de plus en plus dubitative. Ce qui paraît paradoxal pourrait en réalité être assez compréhensible : c’est peut-être précisément parce que les effets sont de plus en plus visibles, et que l’ensemble paraît de plus en plus insurmontable, que le déni devient une valeur refuge de plus en plus commode. Il s’agirait alors d’une forme d’instinct de protection, qui permettrait d’éviter de regarder les choses en face et de préserver un mode de vie que l’on refuse de perdre.
Si le climatoscepticisme nous informe sur nos propres peurs et fragilités, il est aussi symptomatique du manque de récits alternatifs qui permettraient d’envisager l’avenir d’une toute autre manière. En effet, pour le moment, nous semblons penser la question du changement climatique avec le logiciel politique et économique du XXè siècle. Résultat : des récits comme le climatoscepticisme, le greenwashing, le technosolutionnisme (le fait de croire que le progrès technique règlera le problème climatique), la collapsologie ou encore le colibrisme (le fait de tout faire reposer sur l’individu) nous piègent dans un archipel narratif confus, qui repose plus sur nos croyances et notre besoin d’être rassurés, que sur un avenir à bâtir.
De fait, le climatoscepticisme prospère encore car il est le symptôme d’autodéfense d’un vieux monde qui refuse de mourir. Sans alternative désirable ou réaliste, alors que nos sociétés et nos économies sont pieds et poings liés par la dépendance aux énergies fossiles, nos récits sont condamnés à tourner en rond entre déni, faux espoirs et évidences trompeuses.
C’est bien là tout le problème : si les chiffres sont importants pour se rendre compte de l’importance du changement et de ses conséquences (y compris pour mesurer les fameux franchissements des limites planétaires), ce n’est pas avec des chiffres seuls que l’on met en mouvement les sociétés et les politiques. Les tenants du climatoscepticisme ont parfaitement compris cette limite, en nous proposant les certitudes confortables d’un vieux monde inadapté, face aux incertitudes paralysantes d’un avenir qui sera radicalement différent du monde que nous connaissons, mais que nous avons le choix de pouvoir écrire.
Albin Wagener, Professeur en analyse de discours et communication à l’ESSLIL, chercheur au laboratoire ETHICS, Institut catholique de Lille (ICL)
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.