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Sortie en salles le 11 janvier 2012

Les Nouveaux chiens de garde : une féroce critique des médias

Les médias se proclament contre-pouvoir. Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d’un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations pré-mâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d’ascenseur.


En 1932, l’écrivain Paul Nizan publiait Les chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en véritables gardiens de l’ordre établi.

Aujourd’hui, les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE dénonce cette presse qui, se revendiquant indépendante, objective et pluraliste, se prétend contre-pouvoir démocratique. Avec force et précision, ce film réalisé par Gilles Balbastre et Yannick Kergoat pointe avec audace la menace croissante d’une information produite par des grands groupes industriels du Cac40 et pervertie en marchandise.

Bande-annonce :

PRESSE

« Un sacré coup de fouet » Télérama
« Un documentaire qui fait du bien là où ça fait mal » Causette
« Un sens pédagogique et une qualité du travail d’archives et de montage » *** Studio Cine Live
« Un film percutant » La Nouvelle Vie Ouvrière
« Un film polémique qui risque d’irriter le monde des médias » La tribune
« Un spectacle jubilatoire qui donne froid dans le dos » *** Les Fiches du Cinéma
« Une critique des médias tordante et parfaitement rythmée » Première
« Un docu passionnant » Be
« Un documentaire féroce et drôle » Le Journal du Dimanche

Où voir le film ? Le film est notamment diffusé dans le réseau UTOPIA à Toulouse, Avignon, Saint-Ouen… Retrouvez toutes les salles et les dates de diffusion du film en cliquant ici.

Diffusion : Contactez le distributeur Epicentre en cliquant ici.

Extraits

La construction de l’intérêt du public

Ce film documentaire est une adaptation du livre de Serge Halimi Les Nouveaux chiens de garde (publié par Liber-Raisons d’agir en 1997). Serge Halimi a d’ailleurs participé au scénario du film avec les deux réalisateurs Gilles Balbastre et Yannick Kergoat et avec l’aide de Pierre Rimbert et Renaud Lambert. Extrait de ce texte :

« L’intérêt que nous éprouvons pour un sujet nous vient-il aussi naturellement que le prétendent les fabricants de programmes et de sommaires ? N’est-il pas plutôt construit par la place qui précédemment lui a été accordée dans la hiérarchie de l’information ?

Lorsque la mort de Lady Diana fut annoncée ( Le Monde y consacra trois « unes », TF1 un journal exceptionnellement prolongé qui, pendant 1 heure 31 minutes, ne traita que de ce seul sujet ), comment quiconque aurait-il pu ne pas être « intéressé » ? Non pas que la nouvelle soit importante ( la défunte n’avait aucun pouvoir, hormis celui de doper les ventes de la presse people ), mais parce qu’à force d’entendre parler d’elle – de son mariage avec le prince Charles, de la naissance de chacun de ses enfants, de ses amants, des infidélités de son mari, de ses régimes alimentaires, de sa campagne contre les mines antipersonnel – la princesse était, qu’on le veuille ou non, entrée dans nos vies. On en avait appris davantage sur elle que sur bien des membres de notre entourage. Alors, forcément, sa mort nous « intéressa ». Peut-être se serait-on intéressé à d’autres sujets si les médias leur avaient consacré autant de temps et de moyens qu’à ce fait divers-là. Car comment peut-on se soucier de ce qui advient en Colombie, au Zimbabwe ou au Timor-Oriental quand on ignore l’existence de ces pays ?

Les libéraux insistent sans relâche sur le rôle économique de l’offre. Sitôt qu’il s’agit d’information et de culture, ils prétendent cependant tout expliquer par la demande… »

Entretien avec les réalisateurs

Après une carrière (courte) de journaliste dans l’audiovisuel, Gilles Balbastre réalise depuis une dizaine d’années des documentaires portant sur l’économie et le monde du travail, dont Le chômage a une histoire (2001), Moulinex, la mécanique du pire (2003), Fortune et infortunes des familles du nord (2008). Par ailleurs, il participe au collectif de critique des médias rassemblé autour des journaux PLPL et Plan B et collabore régulièrement au Monde Diplomatique. Co-auteur de Journaliste au quotidien sous la direction d’Alain Accardo en 1995.

Yannick Kergoat poursuit une carrière de monteur de longs métrages. Il collabore notamment avec Rachid Bouchareb (Indigènes 2006), Costa-Gavras (Eden à l’ouest 2008), Cédric Klapisch (Ni pour ni contre (bien au contraire) 2002), Dominique Moll (Harry, un ami qui vous veut du bien, césar meilleur montage 2000), Mathieu Kassovitz (Assassins(s) 1997), Eric Zonca (La vie rêvée des anges 1998) … Il exerce, par ailleurs, une activité militante sur la question de la critique des médias en tant que co-animateur de l’Association Acrimed.

L’entretien ci-dessous réalisé par l’équipe du distributeur auprès des deux réalisateurs est très longue à lire sur sur le web, mais il mérite d’être entièrement lu pour comprendre pleinement la vocation de ce film : réveiller les consciences de chaque citoyen. Bonne lecture.

Serge Halimi a publié Les Nouveaux chiens de garde en 1997, au sortir des grèves de décembre 1995. Le poids des « prescripteurs d’opinions » a-t-il évolué depuis ?

Yannick Kergoat : Pas suffisamment pour qu’on renonce à se battre sur ces questions. Ce qui a changé depuis 1995, c’est la crise de la presse, qui se traduit notamment par des réductions d’effectifs dans de nombreux journaux. Ce qui n’enlève rien à la nécessité de la critique, au contraire. Régulièrement, il faut réarmer le fusil et tirer un nouveau coup de semonce. Entre la première publication des Nouveaux chiens de garde, l’édition complétée de 2005 et le film qui sort aujourd’hui, un vaste travail critique a été mené par des associations comme Acrimed ou des journaux comme Le Plan B. Cette filiation du combat politique sur la question des médias ne s’est jamais interrompue. D’autant que le phénomène médiatique est profondément lié à la politique en général et aux modèles de société dans lesquels on baigne. On ne changera les médias qu’en changeant la société, mais, pour changer la société, il faut aussi se libérer de l’emprise des médias.

Gilles Balbastre : Parmi les journalistes et experts que nous avons ciblés il y a quinze ans, certains ont disparu, remplacés aussitôt par leurs équivalents plus jeunes, mais la plupart sévissent toujours. Les Giesbert, Durand, Ockrent, Attali ou Joffrin sont toujours là. Surtout, l’espace qu’ils occupent s’est élargi avec l’apparition des nouvelles chaînes de la TNT. Les crises – celle de 2008 et celle qui enfle aujourd’hui – n’ont pas abrégé leur mandat à vie. Les éditorialistes et les experts qui prônaient la dérégulation et martelaient la nécessité de la « réforme » ont contribué à entraîner le système dans le mur. Or, non seulement ils n’ont pas été éliminés pour faute grave, mais ils sont encore plus présents. Ils ont eu davantage encore de temps d’antenne pour commenter les crises d’un système dont ils ont tant fait la promotion.

La construction du film suit d’assez près le livre de Serge Halimi, mais avec son rythme propre. Comment êtes-vous passé du texte à l’image sans vous noyer dans la masse des archives ?

YK : Un film est très différent d’un livre. D’abord, on a fait le choix d’un film de combat, qui ne prétend pas chercher la nuance en toute chose. On ne ment pas au public, on ne lui dit pas qu’en 1 heure 44 le film va brosser tous les aspects de la question des médias. On a fait un film pour réveiller les consciences, pour fournir au spectateur une arme dont il pourra se saisir pour aller lui-même au combat, dans toutes les luttes qui l’occupent, car, à notre sens, la question des médias intéresse toutes les composantes des luttes sociales. La fabrication de ce film nous a pris beaucoup de temps, il a fallu deux ans et demi de travail entre l’écriture de la première version du scénario et le résultat final. Le montage à lui seul a nécessité neuf mois de travail.

GB : Le film est aussi le résultat d’un travail collectif, celui d’une mouvance née du conflit social de 1995 et irriguée par les travaux de Pierre Bourdieu et de Serge Halimi. En quinze ans, ce groupe informel – que l’on retrouve dans PLPL, Le Plan B, Acrimed, Le Monde Diplomatique, Fakir… – a réuni une banque de données extraordinairement vaste. Sans ce méticuleux travail d’archivage, notre film n’aurait pas été possible. Le montage des « débats » télévisés sur LCI entre Luc Ferry et Jacques Julliard, par exemple, nous a été fourni par deux professeurs de français et d’histoire-géo, qui ont scrupuleusement enregistré et démonté chaque séance de bavardages des deux « intellectuels ».

Comment trier dans une masse d’archives aussi imposante ?

GB : C’était l’une des difficultés majeures du film : soit on en conservait très peu, et l’on nous accusait de manipuler un fonds restreint d’images, soit on en mettait beaucoup, au risque d’ennuyer le spectateur.

YK : C’est la question du « registre de la preuve ». Dans l’écrit, on peut multiplier à l’infini les exemples, les citations, les notes de bas de pages, les annexes. Dans un film, en revanche, la démonstration doit s’accommoder d’une certaine économie pour ne pas alourdir le récit. Il faut trouver une forme qui permette à la fois de convaincre et d’amuser. Pour reprendre l’exemple de Julliard – Ferry, on disposait au départ de douze « débats » différents. De cette masse indigeste ne reste finalement qu’une séquence de 80 secondes, qui fonctionne autant comme un gag que comme une pièce à conviction.

« Les journalistes, les politiques, les industriels font partie de la même famille », affirme le journaliste Michel Naudy dans le film. De votre côté, vous faites jouer à plein vos propres réseaux. Pour lutter contre un bloc, vous en constituez un autre…

GB : La grande différence, c’est que nous sommes une famille intellectuelle alors qu’ils sont une famille de classes, d’intérêts de classes, de protection d’un groupe social au détriment d’une majorité d’autres. Et les moyens qu’ils possèdent sont sans commune mesure avec les nôtres : c’est le pot de terre contre un missile atomique…

YK : La critique des médias s’inscrit dans un courant de pensée qui n’est pas non plus homogène, on ne pense pas tous de la même manière, on ne fait pas tous les mêmes propositions ni les mêmes diagnostics. C’est quelque chose de vivant, d’animé. Les spectateurs sensibilisés à la question des médias forment le public naturel de notre film, il fallait donc éviter de leur répéter toutes les choses qu’ils savaient déjà ou ne savaient que trop. Mais, parallèlement, il fallait aussi reprendre et élargir un certain nombre de questions-clés. Cet équilibre-là est toujours difficile à trouver.

Mais comment le « pot de terre » a-t-il pu parvenir à ses fins ?

GB : Ce film est la rencontre du « pot de terre » avec un producteur, Jacques Kirsner, révolté par l’état de délabrement de la presse actuelle. « Je considère que les médias sont un danger pour la démocratie » nous a-t-il dit quand il nous a reçus la première fois. Et c’est lui qui a soutenu ce film, aussi bien financièrement, qu’idéologiquement et moralement. Et sans l’aide de personne.

Ni des télévisions – bien évidemment -, ni des commissions sélectives de soutien au cinéma. Tous ont détourné « pudiquement et courageusement » les yeux de ce projet. C’est cette rencontre qui a permis « au pot de terre » de lancer une roquette.

Votre film va sans doute provoquer quelques irritations parmi les confrères. Quels sont les reproches que vos contempteurs fourbissent le plus fréquemment ?

YK : La réaction qui revient le plus souvent, de la part des membres de la profession, c’est l’accusation de simplisme : « D’accord, mais c’est plus compliqué que ça. » C’est la réponse classique dès lors qu’un problème est saisi par d’autres mains que celles qui en revendiquent le monopole. Effectivement, nous affirmons des choses simples, parce que le constat est simple à poser. Pour prendre un exemple tiré du film : le rôle de Christine Ockrent. On va nous dire : « C’est plus compliqué que ça, ce n’est pas parce qu’elle a été nommée directrice générale de France 24 au moment où son mari était ministre des Affaires étrangères qu’elle va nécessairement relayer la propagande du pouvoir. Et puis, vous ne tenez aucun compte de l’indépendance des journalistes qui travaillent pour elle… » Or, pour nous, la question est simple : est-ce que, dans une démocratie telle qu’on la souhaite, on admet que l’épouse d’un ministre en exercice soit nommée par le Président de la République à la tête de l’audiovisuel extérieur français ?

Oui ou non ? Est-ce une bonne chose que les journalistes censés éclairer le jugement des citoyens fassent des ménages pour des entreprises privées ? Est-il normal qu’un petit cercle d’experts qui se cooptent et partagent les mêmes points de vue accaparent l’espace médiatique ? Faut-il s’accommoder du pouvoir des annonceurs ? Ce sont là des questions simples, auxquelles on doit répondre par oui ou par non. On vous reprochera certainement d’avoir fait un film partisan…

YK : Bien sûr. On n’avance pas masqué… Mais nous pensons que la critique des médias concerne tout le monde, et notamment que la question du pluralisme devrait intéresser toutes les composantes de la vie politique pour peu qu’elle soit démocratique. Pas de nuances, mais des faits et donc des noms.

L’attaque ad hominem est-elle un mal nécessaire ? Comment la justifiez-vous ?

YK : On ne peut pas comprendre le système médiatique sans identifier nommément les individus qui l’incarnent. Et, dans la mesure où il y a une certaine catégorie d’individus dont la position de pouvoir se confond avec leur personne, on les attaque pour ce qu’ils sont, et en leur nom propre. Dans le film, on ne tape pas sur les journalistes de base, les soutiers de l’information, même s’ils portent leur part de responsabilité. On s’intéresse à ceux qui occupent des positions de pouvoir et qui ne se gênent pas, eux, pour attaquer les catégories sociales exclues de l’espace médiatique.

GB : L’éditorial du Plan B n°6 répond à votre question : « Comment lutter sans identifier l’adversaire ? » « Pourfendre les « marchés » sans nommer les architectes des marchés dématérialise la lutte sociale. C’est oublier que les mécanismes analysés par les économistes sont aussi actionnés par des individus au profit de groupes sociaux particuliers, qu’ils sont appliqués par des courroies de transmission politiques, relayés par la presse qui ment. Une critique qui ne cible personne épargne tout le monde. Il faut nommer l’ennemi ! »

On peut, tel Michel Field, passer en quarante ans du trotskisme à l’UMP. Visiblement, vous tolérez très mal ce genre de parcours. Pourquoi ?

GB : On peut changer d’idées, mais, quand on est journaliste, on n’est pas non plus obligé de devenir le porteur d’eau de Lagardère, du club du Siècle ou des patrons du CAC 40. Quand Michel Field fait des ménages pour Géant Casino, il n’exprime pas une opinion, mais un conflit d’intérêt. Pour nous, cela relève de la faute professionnelle.


Est-ce la place d’un journaliste, en pleine campagne référendaire sur le Traité constitutionnel européen, d’animer un meeting de l’UMP en faveur du « oui », et de surcroît d’y faire applaudir son employeur, Arnaud Lagardère, patron d’Europe 1 ? Le travail d’un journaliste, c’est d’informer le public, non de dîner avec les maîtres du monde. Ou alors, on fait de la communication, pas du journalisme. Lors de la sortie du livre de Serge Halimi, le quotidien britannique The Guardian s’étonnait du degré de connivence entre journalistes et responsables politiques français.

S’agit-il d’un mal typiquement hexagonal ?

YK : On est compétent pour analyser le contexte français, pas pour établir des comparaisons avec le reste du monde. Cela étant, l’affaire Murdoch est venue rappeler récemment que les pays anglo-saxons, malgré une presse a priori plus solide que la nôtre, ne sont pas à l’abri des connivences et des conflits d’intérêts. Les nouveaux chiens de garde n’ont pas de frontières.

GB : Aux Etats-Unis, les journalistes entretiennent certes des rapports moins connivents avec la sphère politique, mais ça ne les empêche pas d’avoir une grande proximité avec des idées politiques orientées.

Dans son livre Les Nouveaux chiens de garde, Serge Halimi rappelle que la majorité des journalistes américains vivaient jusque dans les années 1960 dans les mêmes quartiers que la classe ouvrière. Aujourd’hui, alors que des milliers d’entre eux gagnent plus de 100 000 dollars par an, leur vie quotidienne, écrit-il, « les rend beaucoup plus sensibles aux problèmes des privilégiés qu’au sort des travailleurs payés au salaire minimum ». La même analyse vaut aussi pour la France.

Internet peut-il changer la donne ?

YK : On n’a pas suffisamment de recul pour pouvoir en juger, mais la neutralité du net est loin d’être assurée. Qui peut prédire que le réseau ne passera pas sous la coupe des groupes dominants ? On entend souvent dire : les médias sont corrompus, laissons tomber et replions-nous sur l’Internet. Ce serait notre unique planche de salut. Je pense que c’est une erreur. Quel est le site d’infos le plus consulté sur le web ? Celui de TF1. Mediapart n’arrive qu’en 26 ou 27ème position… La hiérarchie des médias traditionnels se retrouve sur Internet. Par ailleurs, la télévision reste encore pour une large majorité de Français la principale source d’informations. Il n’est donc pas question de renoncer à l’exigence d’une télévision pluraliste et indépendante. Oui, il faut créer des médias alternatifs, c’est évident, mais pas au prix d’une désertion du terrain des médias dominants.

GB : La presse écrite aussi continue de jouer un rôle important. Le Parisien, par exemple, est excessivement lu par les journalistes qui fabriquent l’info radio télé. Internet a certes élargi l’offre, mais sans profiter réellement aux classes sociales défavorisées, pour lesquelles la télévision et la presse quotidienne régionale (PQR) restent les principaux moyens d’information.

N’y a-t-il pas un paradoxe à constituer un dossier de presse pour un film tel que le vôtre ? Les journalistes auxquels il s’adresse sont, pour certains, salariés des organes que vous attaquez…

YK : Il n’y a aucune raison de ne pas fournir des éléments de réflexion aux journalistes qui font correctement leur boulot. Heureusement, il y en a encore. Les Nouveaux chiens de garde n’est pas un film contre la profession de journaliste, mais contre une certaine forme d’organisation sociale et économique des médias et un certain type de journalisme.

GB : Ce dossier de presse n’est d’ailleurs pas destiné qu’aux seuls journalistes. Il a aussi pour fonction de donner quelques munitions supplémentaires à tous ceux qui refusent de se laisser garder par les chiens de garde.

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David Naulinhttp://cdurable.info
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