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24 jUILLET 2025 - JOUR DU DÉPASSEMENT

Les limites planétaires peuvent devenir une nouvelle boussole pour l’habitabilité de la terre

Neuf limites géophysiques comme cadre assurant un espace d’habitabilité sûr et juste pour l’humanité, au-delà duquel l’équilibre terrestre est menacé

Aujourd’hui, 24 juillet 2025, l’humanité a consommé la totalité des ressources que la planète peut produire en une année. C’était le 1er Août en 2024. Le jour du dépassement nous rappelle que chacun doit s’engager dans la transition écologique pour atteindre nos objectifs climatiques. Quinzième titre de la collection Points Fnau, « Les Limites Planétaires Une Nouvelle Boussole pour l’Habitabilité de la Terre » est un livre “nourri des témoignages de chercheurs et d’acteurs de terrain engagés dans ces réflexions, » qui « invite les États, les autorités locales et les entreprises à mettre en œuvre des mesures concrètes pour réduire leur impact sur l’environnement.” Et c’est officiel, nous avons dépassé la 7e limite planétaire, celle de l’acidification des océans.

7/9 limites planétaires sont dépassées !

L’étude de Findlay & al. (2025) annonçait déjà en juin 2025 que la limite planétaire de l’acidification des océans était dépassée. Une évaluation scientifique du Postdam Institute for Climate Impact Research (PIK) et l’équipe emmenée par Johan Rockström le confirme.

Le rapport complet (144 pages) fait un état des lieux du système Terre et fait une présentation des 9 limites planétaires, en rappelant que nous avons déjà franchi sept des neufs limites : le changement climatique, l’intégrité de la biosphère, les changements d’usage des sols, le cycle de l’eau douce, les cycles biogéochimiques, les entités nouvelles et la dernière en date, l’acidification des océans. Seules l’appauvrissement de la couche d’ozone et la concentration atmosphérique en aérosols restent dans “la zone sûre”.

Il faut bien réaliser une chose : en l’espace de seulement 4 ans, la Terre a dépassé 4 des 9 limites planétaires.

©Crédit Photographie : PIK / montage Valentine Michel

Jour du dépassement 2025 : le 24 juillet

Depuis cette date, nous vivons à crédit sur les ressources naturelles. Cela signifie que, collectivement, nous avons déjà consommé tout ce que la planète peut régénérer en un an.

  • Calculé par des scientifiques, ce jour repose sur une comparaison rigoureuse entre notre consommation et les capacités de régénération de la Terre : croissance des plantes, renouvellement de l’eau, fertilité des sols…
  • Jusqu’en 1971, nous étions à l’équilibre. Aujourd’hui, il nous faudrait près de presque 2 planètes pour subvenir à nos besoins.
  • Pourtant, des solutions existent : gestion raisonnée de l’eau, alimentation plus durable, pratiques agricoles bas carbone…

Dossier Inrae “Comment faire face aux nouveaux risques

Comprendre pour mieux agir.

Jour du dépassement 2024 : le 1er Août

Le jour du dépassement : définition, enjeux et limites

En 2024 le “jour du dépassement” tombe le jeudi 1er août. Si c’est une occasion bienvenue de parler d’environnement, son calcul et ses implications font toujours débat. Dans cet article, BonPote nous présente plus en détail ce concept, son intérêt mais aussi ses limites.

Le jour du dépassement : définition, enjeux et limites

Jour du dépassement : à partir du 1er août, l’humanité vit à crédit sur les ressources naturelles de la Terre


La peur ne sert pas la cause du climat | François Gemenne | TEDxParis

« J’ai longtemps pensé qu’un grand obstacle à la transition, c’était le fait que tout le monde n’avait pas encore pris conscience de l’ampleur et de la gravité des atteintes à l’environnement. Et qu’il fallait donc alerter sans relâche sur la gravité et l’urgence du problème.

Avec le recul, pourtant, je pense sincèrement que ça ne sert à rien. Parce que la réussite de la transition ne dépendra pas de nos sentiments, de nos peurs, mais de son alignement avec nos intérêts. Nos intérêts individuels et collectifs, ceux des entreprises et des gouvernements.

C’était le propos de ma présentation pour TEDx Paris le mois dernier
. »

François Gemenne part du constat que les alertes sur la gravité du changement climatique sont souvent inefficaces car elles reposent sur la peur. Illustrant cela avec une anecdote sur un couple qui a voté de manière stratégique aux élections pour concilier leurs préoccupations écologiques et leurs intérêts économiques immédiats, il souligne ensuite le décalage temporel et spatial des impacts climatiques, et le fait que ceux qui subissent les conséquences ne sont pas toujours ceux qui les causent.

François plaide pour une communication axée sur les bénéfices personnels et immédiats des actions climatiques, utilisant des exemples concrets pour montrer que des choix bénéfiques pour le climat peuvent également répondre à des intérêts individuels et économiques.

François Gemenne est un spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement et des migrations. Directeur de l’Observatoire Hugo à l’Université de Liège, il enseigne également à Sciences Po Paris et à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Il est l’un des principaux auteurs du dernier rapport du GIEC, contribuant à la compréhension des impacts du changement climatique. Reconnu pour son travail sur les migrations climatiques, mettant en lumière les défis environnementaux et leurs implications sociales et politiques, il intervient régulièrement dans les médias pour sensibiliser le public à ces enjeux cruciaux.


Les solutions du WWF pour faire reculer le jour du dépassement


La 6e limite planétaire est (officiellement) dépassée depuis 2023

Combien de planètes Terre faudrait-il si toute l’humanité vivait comme les habitants de ces pays ?

Réchauffement : qui est historiquement responsable ?

Suite aux réactions étonnées liées au post ci-dessus qui classe les pays par jour du dépassement, Team for the Planet publie un classement qui montre que nous sommes loin d’être seulement “1% des émissions” (pour la France) quand on regarde les choses correctement.

Il faut en effet prendre en compte :

👉 Les émissions historiques (qui on provoquées le réchauffement climatique actuel…)
👉 Les émissions importées. Beaucoup des émissions de CO2 liées aux objets consommés dans un pays n’y sont pas produites directement.
👉 Et enfin, les émissions par habitant. Forcément, à 1,5 milliard, on émet plus de CO2 qu’à 70 millions, au global…

Il s’agit donc d’être leaders, pour faire émerger le monde de demain, et de montrer l’exemple. Plutôt que de pointer du doigt ceux qui, aujourd’hui, émettent beaucoup de CO2. Ça tombe bien, cela sera bénéfique également pour nous ! Alors assumons notre responsabilité et faisons-en une force ☺️

Pour cela, vous pouvez notamment rejoindre l’aventure team-planet.com 💪


Les limites planétaires, une nouvelle boussole pour l’habitabilité de la terre

L’Anthropocène oblige à redéfinir le contrat environnemental et social qui nous lie.

Comment continuer à croître dans un monde fini ?

La question interroge le sens de ce que l’on appelle « développement », qui repose sur l’abondance des ressources et la prospérité matérielle.

Depuis une cinquantaine d’années, le défi majeur est la recherche d’un compromis entre la préservation des ressources finies de la planète et un développement humain « équitable et juste », qui puisse faire l’objet d’engagements au niveau international, mais aussi guider l’action locale.

Le concept des limites planétaires, défini en 2009 par un groupe de scientifiques sous l’autorité de Johan Rockström, véhicule un message clair : on ne peut plus continuer à vivre comme nous le faisons aujourd’hui.

Neuf limites géophysiques (changement climatique, érosion de la biodiversité, appauvrissement de la couche d’ozone, perturbation du cycle de l’eau douce…) ont été identifiées comme cadre qui assure un espace d’habitabilité sûr et juste pour l’humanité, au-delà duquel l’équilibre terrestre est menacé.

Neuf limites – dont six déjà dépassées – comme autant de garde-fous à stabiliser pour éviter le basculement qui mettrait l’humanité en situation délicate.

Nourri des témoignages de chercheurs et d’acteurs de terrain engagés dans ces réflexions, ce quinzième titre de la collection Points Fnau invite les États, les autorités locales et les entreprises à mettre en œuvre des mesures concrètes pour réduire leur impact sur l’environnement.

Le concept des limites planétaires peut-il devenir un cadre méthodologique opératoire au niveau territorial ?

Comment peut-elle structurer les politiques territoriales et aider à dépasser les contradictions ?

Associées à l’idée d’un développement humain « équitable et juste », les limites planétaires pourraient dessiner de nouvelles politiques d’adaptation des territoires et ainsi contribuer à garantir l’habitabilité de la Terre.

Lien vers le site de Gallimard

SOMMAIRE

INTRODUCTION. Quelles perspectives de développement dans un monde fini ?

MESURER L’HABITABILITÉ DE LA TERRE

ÉCLAIRER LES POLITIQUES SECTORIELLES

  • L’urgence de la territorialisation du cadre des limites planétaires
  • Décarboner l’aménagement
  • Agir pour la biodiversité par les solutions fondées sur la nature
  • Des limites planétaires aux listes rouges régionales
  • Quelle mise en œuvre de l’objectif européen commun « no net land take » ?
  • La protection et la résilience des sols en Europe
  • La politique de la gestion de l’eau en France
  • Planifier en tenant compte de la ressource en eau : un nouveau défi pour les collectivités locales du Var
  • Gérer la ressource en eau dans le plan local d’urbanisme d’Aix-Marseille-Provence
  • Limitation des aérosols dans l’atmosphère : les collectivités ont-elles un rôle ?
  • L’alliance humain-forêt-climat : les limites d’un mythe amazonien

RENOUVELER LES STRATÉGIES TERRITORIALES

CONSTRUIRE DE NOUVEAUX CADRES DE RÉFÉRENCE

Cette publication a bénéficié du soutien du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, de Ministère de la Transition Écologique et de la Transition des territoires, et de l’AFD.

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Cyrille Souche
Cyrille Souchehttps://cdurable.info
Directeur de la Publication Cdurable.info qui a eu 20 ans en 2025 ... L'occasion de supprimer la publicité et d'un nouveau départ vers un webmedia participatif d'intérêt général, avec pour raison d'être de recenser et partager les solutions utiles et durables pour agir et coopérer avec le vivant. Je suis ouvert à toute proposition de coopération mutuellement bénéfique au service de la régénération du vivant.

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