Le système économique mondialisé actuel est aujourd’hui obsolète ; il ne correspond plus aux objectifs de fournir un monde durable, un développement équitable sur une planète avec une population croissante et des ressources naturelles finies. Ce modèle ne peut pas être simplement peint en vert, rendu plus efficace ou mieux régulé : il doit être transformé. Nous avons besoin d’une métamorphose dans la façon dont nous utilisons et rentabilisons les ressources naturelles. Des solutions systémiques et intégrées sont nécessaires pour faire face aux challenges du 21ème siècle. Ils ne peuvent pas être résolus séparément par des mesures sectorisées. L’optimisation au court terme risque de conduire à un désastre à long terme. Les dirigeants doivent prendre conscience de l’ampleur du défi et reconnaître qu’un changement systémique doit s’imposer.
Les leaders n’arrivent pas à faire face aux risques menaçant l’humanité
Pendant deux décennies, la communauté internationale n’a pas été en mesure de répondre aux menaces faisant face à l’humanité et l’environnement. Selon le Président Michail Gorbatchev, fondateur de Green Cross International (GCI), elle a favorisé le profit au détriment des personnes avec une dangereuse approche à court terme en ce qui concerne le changement climatique et le développement durable. Monsieur Gorbatchev a donné le 18 avril, via une liaison vidéo entre Genève et Moscou, une conférence de presse consacrée au 20ème anniversaire de GCI, l’organisation non gouvernementale internationale qu’il a lancée après le Sommet de la Terre à Rio en 1992, afin d’aborder les défis lié de la dégradation environnementale, la sécurité et la pauvreté.Vidéo intervention de M. Gorbatchev
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Selon M. Gorbatchev, « l’origine de la crise ne fait pas de doutes. La population mondiale dépassera les 9 milliards d’individus avant 2050. Une telle pression démographique ajoutée à une économie en déroute et une exploitation incontrôlée des ressources naturelles, ne fera qu’accentuer la souffrance des hommes, propager la pauvreté, réduire la sécurité humaine, provoquer de nouveaux conflits et dégrader la question environnementale. Nous avons besoin d’une perestroika du développement durable pour révolutionner la façon dont les gens donnent une sens à leur vie : la leur, celle de leurs enfants et fondamentalement celle de la planète que nous partageons. » Alexander Likhotal, CEO de Green Cross International, précise « Il y a un besoin urgent de trouver des solutions systémiques et intégrées. Une « optimisation » à court terme peut mener à un désastre à long terme. Les leaders doivent être honnêtes sur l’ampleur du défi et admettre que des petits gestes ne suffiront plus. » Jan Kulczyk, Président du Conseil d’Administration de Green Cross International, complète : « L’économie mondiale doit adopter une orientation complètement nouvelle. Un lien fort entre les gouvernements, la société civile et le milieu des affaires est vital, puisque les forces du marché à elles seules ne peuvent pas aboutir à la transformation massive nécessaire. Nos visions et objectifs doivent être structurés, et sur le long terme, pour que les jeunes générations et générations futures puissent profiter des mêmes plaisirs que nous avons fini par considérer pour acquis. L’économie verte est une solution viable pour réaliser nos visions. Le business peut et devrait montrer la voie pour produire et se comporter durablement. »L’action de Green Cross International
Depuis 1993, GCI et son réseau d’organisations nationales présent dans plus de 30 pays ont mis en avant le dialogue et l’action sur terrain afin de promouvoir le développement durable, la sécurité et la collaboration à tous les niveaux. Les principales réalisations portent sur : – Education : Plus d’un million d’enfants ont été sensibilisés via des initiatives éducatives innovantes, tels que Le Concours d’art de la Charte de la Terre et le projet scolaire « Le Journal Intime de l’Environnement ». – Démilitarisation : GCI a facilité la destruction sûre de plus de 50 000 tonnes d’armes chimiques, promu la ratification et l’adhésion aux traités bilatéraux et multilatéraux sur les armes nucléaires et chimiques. – Eau : Un plaidoyer a été conduit pour la reconnaissance des droits humains à l’eau et aux installations sanitaires en 2010, ainsi que la promotion de la convention des Nations unies sur la coopération des états partageants des rivières transfrontalières et réservoirs souterrains. De même au sujet de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement en Afrique, Amérique Latine, Asie et Europe de l’Est. – Santé et système social : GCI a promu l’accès aux soins, à une assistance socio-économique et à l’éducation de 30 000 personnes victimes de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, du défoliant en Asie du sud est et des armes chimiques dans les régions kurdes du nord de l’Irak. – Alternatives énergétiques : CGI a soutenu le développement de sources d’énergies sûres et renouvelables afin de réduire la dépendance aux produits issus du pétrole ou du nucléaire.