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WDHB

Les Green skills, des compétences liées à la transition écologique qui transforment la manière de produire, manager et innover

Imane Terrab, vice-présidente de la recherche et du conseil répond aux 9 questions Cdurable !?

Après les hard skills (les compétences techniques) et les soft skills (les compétences humaines), une nouvelle génération de savoir-faire s’impose dans les entreprises : les green skills. Ces compétences liées à la transition écologique transforment la manière de produire, de manager et d’innover. Imane Terrab, Docteur en Management et vice-présidente de la recherche et du conseil chez WDHB, a accepté de répondre aux 9 questions essentielles Cdurable !?

Le cabinet WDHB, spécialiste international du Learning & Development, accompagne depuis plusieurs années des organisations en France et à l’international dans cette évolution.

Objectif : aider les entreprises à identifier et développer les compétences nécessaires à une économie durable.

Selon Imane Terrab, Docteur en Management, vice-présidente de la recherche et du conseil chez WDHB, les green skills dépassent le cadre technique : elles touchent désormais la culture managériale, les ressources humaines et la stratégie.

Former à la durabilité, c’est préparer les collaborateurs à penser différemment, à innover de manière responsable et à intégrer l’impact environnemental dans chaque décision.

Qui est Imane Terrab ?

Imane Terrab, Vice-Présidente WDHB

Imane Terrab, Vice-Présidente chargée de la recherche et du conseil chez WDHB, cabinet spécialisé dans les approches non-conventionnelles du Learning & Development, est diplômée d’HEC Paris et docteure en management de l’Université Paris-Dauphine. Elle écrit sur les enjeux de développement humain et d’innovation organisationnelle.

Imane Terrab est experte des transformations organisationnelles et s’intéresse à la manière dont les green skills redéfinissent aujourd’hui la culture managériale et la performance des entreprises.

Selon elle, former à la durabilité, c’est d’abord changer les mentalités avant les métiers :

les compétences vertes ne se limitent pas à la technique, elles engagent une autre façon de penser l’éthique, l’innovation et le collectif.

Questions Cdurable à Imane Terrab

Questions Cdurable !
ou c’est pas durable ?

Au delà des communiqués, qui ne présentent souvent que le « meilleur », et du développement durable, qui ne fait que tenter de réduire les impacts négatifs d‘une croissance volumique, nous nous intéressons, 20 ans après la création de Cdurable.info, aux questions essentielles. Alors Cdurable ou pas ? 9 questions qui nous invitent à Comprendre pourquoi Agir & Coopérer avec le vivant, Cdurable !

Imane Terrab, Vice-Présidente WDHB

1 – Quelle est la nature de ma relation avec le vivant ?

J’ai toujours vécu dans de grandes villes, avec un rapport à la nature très ténu dans l’enfance. C’était un rapport de spectatrice, assez déconnecté : moi d’un côté, la nature de l’autre.

Le concept de « vivant » m’est venu plus tard, avec la conscience que cette séparation était en partie culturelle.

Depuis, je travaille à réduire cette distance. Ce n’est que récemment que j’ai passé du temps en forêt à vraiment écouter, observer, sentir ; à me percevoir comme partie d’un tout et non plus comme une visiteuse.

Aujourd’hui, ce lien s’incarne surtout dans la transmission à mes filles : j’aimerais qu’elles grandissent avec le sentiment d’appartenir au vivant, pas simplement d’en profiter.

2 – Quels sont mes besoins et choix d’alimentation ?

Je recherche avant tout l’équilibre et la cohérence : manger de tout, sans excès, en privilégiant le circuit court et le bio quand c’est possible. Mais je suis consciente que ces choix relèvent encore du privilège.

Pour moi, la durabilité passe aussi par la justice sociale : une alimentation durable ne devrait pas être réservée à une élite.

3 – Quel est mon type d’habitat actuel et idéal ?

Je vis en ville, en appartement, dans une copropriété. J’y suis bien. J’ai vu, notamment en Suisse et dans les pays nordiques des modèles d’habitat collectif avec des espaces verts partagés, une vraie culture du commun. C’est quelque chose que je trouve inspirant et que j’aimerais voir se développer davantage.

4 – Quelle activité physique favorise mon bien-être et ma santé ?

Je ne suis pas une grande sportive, mais je pratique le yoga depuis plusieurs années. Cela m’aide à trouver un ancrage, à rétablir une forme d’équilibre dans une vies souvent très cérébrale.

5 – Quels savoirs m’ont permis de comprendre comment agir ?

Le savoir historique, avant tout.

Comprendre que le présent est toujours le produit du passé permet de sortir du réflexe du « y’a qu’à ».

Cela aide à mesurer les rapports de domination — économiques, politiques, culturels — qui traversent aussi les questions écologiques. Beaucoup de discours sur la durabilité restent marqués par une vision occidentale et élitiste du monde.

6 – Quel est le sens que je donne à mon travail ?

Dans mon travail — concevoir et faciliter des expériences apprenantes dans le monde professionnel — ce qui m’anime, c’est la capacité du récit à transformer.

La durabilité, dans ce contexte, commence par la faculté d’imaginer d’autres manières de faire, d’autres futurs possibles.

J’interviens surtout auprès de dirigeants, au sein de WDHB, une entreprise internationale qui conçoit des expériences d’apprentissage immersives pour des organisations en transformation. Notre rôle est d’emmener des équipes sur le terrain pour rencontrer d’autres acteurs, d’autres réalités, et s’en inspirer. Ce que j’aime profondément, c’est de créer ces expériences qui donnent envie d’agir autrement :

aider les gens à se relier à quelque chose de plus grand que la seule performance économique.

7 – Quelle énergie j’utilise pour mes usages et besoins ?

Je me déplace à pied ou en transports publics — un des avantages de vivre près de Paris. Et j’essaie, sans toujours y arriver, de réduire ma dépendance au numérique.

L’énergie la plus rare, aujourd’hui, c’est celle de l’attention.

8 – Quelle est mon implication personnelle pour l’intérêt général ?

Je suis impliquée dans une association de parrainage pour des jeunes en situation de vulnérabilité. À l’échelle locale, je participe à des projets éducatifs dans ma ville.

L’échelle individuelle et locale me paraît essentielle : c’est là que les choses se transforment vraiment, dans le concret, dans le lien.

9 – Quels sont mes liens de coopération et ma participation au bien commun ?

La coopération est au cœur de mon métier. Chez WDHB, nous travaillons avec des équipes très diverses — sur plusieurs continents — pour imaginer des expériences d’apprentissage qui font dialoguer les mondes : l’entreprise, la société civile, la recherche, la culture. C’est cette mise en lien qui me semble la plus féconde aujourd’hui.

Le bien commun, pour moi, se construit dans ces ponts que l’on crée entre des univers qui, autrement, ne se rencontreraient pas.

10 – Carte blanche : quel est le message essentiel que vous souhaitez faire passer à nos visiteurs ?

Je crois à la convergence entre justice sociale et enjeux environnementaux.

L’un sans l’autre n’a pas de sens. Et cette convergence passe par une écologie de l’inclusion et du dialogue : inclure les publics moins privilégiés, les territoires oubliés, mais aussi le monde économique. Son impact est immense — et sa capacité à transformer les imaginaires, tout autant.

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Cyrille Souche
Cyrille Souchehttps://cdurable.info
Directeur de la Publication Cdurable.info qui a eu 20 ans en 2025 ... L'occasion de supprimer la publicité et d'un nouveau départ vers un webmedia participatif d'intérêt général, avec pour raison d'être de recenser et partager les solutions utiles et durables pour agir et coopérer avec le vivant. Je suis ouvert à toute proposition de coopération mutuellement bénéfique au service de la régénération du vivant.

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