Ramasser, jeter nettoyer… Voilà des réflexes qui manquent à la plupart des Français. L’association Eco-Emballage, qui gère la collecte des poubelles dans le pays, a commandé un sondage sur les déchets sauvages. Résultat : au moins un quart d’entre nous laisse des saletés derrière lui. Cibles principales de cet incivisme, les aires d’autoroutes et les routes se transforment en véritable poubelles géantes.
Les déchets sauvages beaucoup trop volumineux
La palme de la propreté ne revient pas à la France. Loin s’en faut. Selon une enquête réalisée fin juin et commandée par l’association Eco-Emballage , qui s’occupe des déchets sur le territoire, au moins un quart des Français reconnaissent laisser leurs restes de pique-niques derrière eux, jeter un chewing-gum ou un mégot par terre. Le long des routes de France, on trouve ainsi toutes sortes d’ordures, parfois originales…
L’association Eco-Emballage a découvert l’équivalent de cinquante poubelles, des restes semés tout autour de celles pourtant à disposition. En premier lieu des déchets retrouvés bord des routes : couches culottes, papiers ou bouteilles. Les Français ne se rendraient pas compte que ces petits gestes ont des conséquences graves pour l’environnement. « Peu importe, puisque les autres le font, je le fais aussi répondent », répondent 35% des personnes concernées. Les autres mettent en cause le manque de poubelles et une majorité avoue ne pas du tout penser aux conséquences. Pourtant, il faut deux ans pour qu’un mégot se dégrade complètement et cinq ans pour un chewing-gum. Cet incivisme se retrouve particulièrement sur les lieux de vacances.
Le désastre ne se limite pas à l’aire de repos. Tout le long de l’autoroute, on trouve aussi d’étranges bouteilles en plastique. Enfin les kilomètres qui suivent une aire d’autoroute prennent eux aussi des aires de poubelle. Souvent les vacanciers pressés terminent leur pique-nique dans la voiture et avant de prendre trop de vitesse… ils ouvrent la fenêtre et jettent les restes.
Des campagnes de sensibilisation
Pour changer les mentalités, l’association « Vacances propres » a installé dans 1.800 communes -sur les chantiers de randonnée ou sur les plages- plus de trois millions sacs pour les touristes. Des campagnes de sensibilisation ont été lancées cet été sur le Tour de France et dans les communes touristiques. Le but : sensibiliser surtout les enfants, les plus réactifs aux nouveaux comportements.
Mais avec la pédagogie, il y a aussi des mesures plus radicales. Depuis la fin des sacs plastiques dans certaines grandes surfaces, le nombre retrouvé dans la nature a été divisé par deux en trois ans.
C.S-L. avec Virginie Garin