Dans l'actualité :

Green Friday : un mouvement anti Black Friday pour une consommation responsable

Lancé en 2017, le Green Friday répond à la...

Et si le « backlash écologique » en Europe était une conséquence de l’accord de Paris ?

C’était le grand mérite de l’accord de Paris en...

Les Français les moins aisés s’inquiètent du changement climatique (étude groupe Casino)

capture_d_e_cran_2022-11-24_a_16.41_30.png

Le groupe Casino vient de publier les résultats de son étude inédite réalisée avec l’IFOP sur le rapport des Français les moins aisés à la transition écologique. Une tendance claire en ressort : le changement climatique est un facteur d’inquiétude et un accélérateur d’engagements pour cette catégorie de la population.

La nouvelle édition de l’Université de la Terre se déroulera les 25 et 26 novembre prochains à la maison de l’UNESCO de Paris. L’occasion pour le groupe Casino de réaliser une étude inédite avec l’institut de sondage IFOP sur le rapport des Français les moins aisés à la transition écologique. Le distributeur stéphanois vient d’en livrer les résultats.

Jean-Charles Naouri Président-directeur général du groupe Casino
Jean-Charles Naouri Président-directeur général du groupe Casino

Le groupe de Jean-Charles Naouri a interrogé 1 000 personnes gagnant moins de 2 000 euros nets par mois et représentant un échantillon de la population française âgée de 18 ans et plus.

Premier constat : le changement climatique est un facteur d’inquiétude et un accélérateur d’engagement pour les Français les moins aisés. 86% des personnes interrogées se disent inquiètes à l’égard du réchauffement climatique, et 32% sont très inquiètes. Ce sont les femmes (90%) et les plus jeunes (87%) qui expriment la plus grande inquiétude concernant l’avenir de la planète.

L’étude du groupe Casino montre également des sondés engagées qui estiment agir au quotidien pour l’environnement. En effet, 55% des Français les moins aisés considèrent « faire plus d’effort que les autres ». 81% d’entre eux se disent aussi prêts à fournir davantage d’efforts dans leur vie quotidienne en matière d’environnement et de lutte contre le changement climatique. Un engagement d’autant plus palpable chez les 18-24 ans (88%).

« La prise de conscience de l’urgence écologique chez les Français est incontestable. Pour les Français à moins de 2 000€ net par mois, leurs efforts sont cantonnés encore à l’acceptation et aux recours aux pratiques vertueuses les moins engageantes. Ils marquent le besoin d’être épaulés et aidés pleinement par les pouvoirs publics et acteurs du privé pour avoir plus d’impact positif sur la planète », précise le directeur du département Opinion de l’IFOP Jérôme Fourquet.

A travers leurs réponses, les sondés assument leurs prises d’initiative pour préserver l’environnement. Ils souhaitent même aller encore plus loin pour faire bouger les choses à leur propre échelle. 87% se disent par exemple prêts à pratiquer davantage le tri sélectif. Dans le même temps, 86% des Français prévoient de réduire leur consommation d’énergie, et 74% veulent recourir plus souvent à des produits de seconde main. 

Les sondés font toutefois face à une réalité freinant leurs ambitions : le portefeuille. En effet, dans la mesure où seulement un Français gagnant moins de 2 000 euros par mois sur 4 se sent suffisamment soutenu par les pouvoirs publics, les mesures nécessitant de lourds moyens financiers sont écartées. Seulement 36% des interviewés envisagent par exemple de se tourner vers la voiture électrique.

Selon le directeur de l’engagement de la RSE du groupe Casino Matthieu Riché, « cette étude confirme l’inquiétude des Français vis-à-vis du changement climatique et qu’ils sont prêts à agir encore plus. L’étude démontre aussi la nécessité de soutenir les Français à faible et moyen revenus, en rendant accessible les produits plus respectueux de l’environnement, c’est-à-dire en protégeant leur pouvoir d’achat tout en leur permettant d’acheter des produits durables. Le pouvoir d’achat durable est l’une des clefs de la transition pour l’alimentaire ».

Les faibles revenus des sondés impactent aussi leurs consommations des produits du quotidien. 22% ont par exemple du mal à trouver des denrées alimentaires produites dans leur région, et 63% ne peuvent pas s’acheter les produits sanitaires et d’entretien respectueux de l’environnement, faute de moyens financiers. 

groupe_casino_logo.png

 

A lire

Et si le « backlash écologique » en Europe était une conséquence de l’accord de Paris ?

C’était le grand mérite de l’accord de Paris en...

Hydrologie Régénérative : science de la régénération du cycle de l’eau douce par l’aménagement du territoire

Le guide de terrain "Régénérer les rivières" est sorti...

Play 4 life : Face à l’urgence, il ne suffit plus de comprendre, il faut ressentir pour agir

PLAY4LIFE est une soirée unique dédiée à la planète...

10 ans après l’Accord de Paris, l’urgence de contributions plus ambitieuses des États

La COP30 s’ouvre à Belém (Brésil), sous présidence brésilienne,...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Green Friday : un mouvement anti Black Friday pour une consommation responsable

Lancé en 2017, le Green Friday répond à la...

Est-il possible de passer un hiver confortable sans chauffage (ou presque) ?

Et si le confort thermique en automne et en...

Comprendre 
le changement climatique en 20 infographies

Le changement climatique expliqué en 20 infographies est un...

Inventaire des 230 labels, certifications, scores RSE et d’impact

Le réseau InterScores et le Mouvement Impact France ont...

Green Friday : un mouvement anti Black Friday pour une consommation responsable

Lancé en 2017, le Green Friday répond à la frénésie consumériste du Black Friday. Ce mouvement nous invite à repenser nos habitudes de consommation...

Faut-il partager ou épargner les terres ? Pourquoi le dilemme agriculture-biodiversité est dépassé

Ce dilemme ne vous dit peut-être rien, mais il a constitué une question centrale chez tous ceux qui veillent à la protection de la...

Et si le « backlash écologique » en Europe était une conséquence de l’accord de Paris ?

C’était le grand mérite de l’accord de Paris en 2015 : transformer les déclarations d’intention diplomatiques sur le climat en engagements nationaux. Dix ans plus tard,...