La Communauté “Les entreprises s’engagent” dévoile les résultats de la troisième édition de son Baromètre de l’engagement des entreprises. Alors que la conjoncture économique pèse sur les entreprises et que certains annonçaient la fin de la RSE, le Baromètre 2025, réalisé par Ipsos BVA en partenariat avec La Tribune, révèle une réalité très différente : les dirigeants français n’abandonnent pas l’engagement. Ils s’accrochent, persistent et maintiennent le cap.

Dans cette période de doutes, où les vents contraires soufflent sur les politiques sociales et environnementales, beaucoup redoutaient un effondrement des chiffres. L’engagement des entreprises a pourtant résisté. Il demeure, solide, profondément ancré dans les territoires.
« Dans le contexte, on pensait que la RSE passerait au second plan, au profit d’un recentrage brutal sur le business. Ce Baromètre montre exactement l’inverse : quand le contexte se durcit, l’engagement ne disparaît pas, il se renforce. Les entreprises françaises prouvent qu’elles veulent continuer à agir, et qu’elles ont besoin qu’on les accompagne pour aller encore plus loin« , souligne Sylvain Reymond, Directeur général de la Communauté « Les entreprises s’engagent ».
Les points clés à retenir

- Des entreprises conscientes de leur impact au sein de la société française (83%) et au fait d’une prise en compte incontournable des enjeux sociaux (89%) et environnementaux (84%).
- Un désir de s’engager amorcé pour huit entreprises Françaises sur dix (80%) notamment sur les dimensions sociales telles que l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes (87%), l’engagement en faveur de la jeunesse (85%) et la lutte contre les discriminations (81%).
- Cependant, la mise en œuvre de pratiques sociales et environnementales plus vertueuses demeure difficile pour les entreprises (84%) qui déplorent également le manque de soutien de l’État (63%). La principale difficulté identifiée par plus de la moitié des entreprises est la conciliation entre engagement et performance (56%). Lorsqu’elles mettent en place des pratiques vertueuses, près d’une entreprise sur cinq observe une augmentation de sa performance (17%).
- Dans un contexte changeant aux États-Unis sur les programmes diversité, équité et inclusion, il est primordial que les entreprises continuent de s’engager pour une majorité relative (47%).
- Une dimension territoriale à intégrer dans les politiques d’engagement pour la quasi-totalité des entreprises (97%) avec en principal bénéfice un soutien à l’économie locale (53%).
L’engagement, toujours une priorité pour les dirigeants

Q1. Êtes-vous d’accord ou pas d’accord avec chacune des affirmations suivantes ?
Cette année encore, les dirigeants s’accordent sur le fait que la prise en compte des enjeux sociaux sont devenus incontournables pour les entreprises. Un léger recul sur l’envie d’aller encore plus loin dans leur engagement.

Q15. Avec la remise en cause des programmes diversité, équité et inclusion aux Etats-Unis, pensez-vous qu’il est primordial, important mais pas primordial ou secondaire que les entreprises françaises continuent à s’engager ?
En 2025, la prise en compte des enjeux sociaux reste incontournable pour 89 % des dirigeants.
Une très large majorité – 86 % – affirme vouloir avoir un impact positif sur la société et l’environnement, confirmant que la responsabilité sociale demeure un enjeu stratégique pour l’entreprise française.
Et cette conviction se traduit dans les faits :
8 entreprises sur 10 ont déjà mis en place des actions concrètes.
Autrement dit, malgré la pression économique, les dirigeants ne décrochent pas.

Dans un contexte international marqué par une remise en cause de certains programmes de diversité, équité et inclusion, la France maintient sa trajectoire : 80 % des dirigeants jugent primordial de poursuivre leur engagement. Le “backlash” attendu n’a pas eu lieu.
L’engagement comme facteur de cohésion sociale

Pour deux tiers des dirigeants, une entreprise qui s’engage est une entreprise qui met en œuvre des actions concrètes pour réduire l’impact de ses activités et qui adopte une démarche socialement et environnementalement responsable.
Q2. Pour vous, une entreprise qui s’engage, c’est avant tout une entreprise qui… En 1er ? Et ensuite ? Plusieurs réponses possibles
L’étude révèle une conviction partagée : les entreprises ont un rôle à jouer dans le vivre-ensemble, position soutenue par 83 % des dirigeants.
Leurs priorités demeurent stables et en prise directe avec les défis sociaux :
- l’égalité entre les femmes et les hommes,
- l’engagement en faveur de la jeunesse,
- la lutte contre les discriminations.

Pas de changement par rapport à 2024 : une large majorité de dirigeants considère que les entreprises ont un rôle à jouer dans le renforcement du vivre-ensemble au sein de la société française. Plus d’un tiers d’entre eux (35%, +1 pt) vont plus loin, affirmant qu’il s’agit là d’une responsabilité qui leur incombe.
Q13. Selon vous, les entreprises ont-elles un rôle à jouer pour favoriser le vivre ensemble et assurer la cohésion sociale au sein de la société française ?
Une dynamique ancrée dans les territoires
L’un des enseignements les plus forts du baromètre concerne la territorialisation de l’engagement : 97 % des dirigeants estiment qu’elle doit occuper une place centrale.
Pour les TPE et PME, cette dimension locale est au cœur de leurs actions : emploi, achats de proximité, partenariats locaux. Preuve que l’engagement est d’abord un enjeu de proximité, concret et quotidien.

À l’instar de 2024, les initiatives déjà engagées se concentrent notamment sur des thématiques telles que l’égalité professionnelle entre les genres, l’engagement en faveur de la jeunesse ou la lutte contre les discriminations. En revanche, l’engagement en faveur des séniors et des personnes vulnérables régresse.
Q7. Je vais maintenant vous citer différents domaines. Veuillez m’indiquer ceux pour lesquels votre entreprise a engagé des actions, ou a l’intention de le faire.
Des attentes fortes vis-à-vis des pouvoirs publics
Si l’envie d’agir est solide, la mise en œuvre reste difficile : 84 % des dirigeants jugent les engagements “complexes à mettre en place”. Ils expriment une demande forte d’accompagnement :
- 79 % souhaitent une meilleure information sur les moyens d’agir,
- beaucoup appellent à une simplification des dispositifs existants et à un renforcement du dialogue avec l’État.

Bien que la mise en œuvre de ces pratiques puisse être motivée par leur conformité légale ou leur effet bénéfique sur l’attractivité de l’entreprise, une majorité de dirigeants met en avant sa contribution positive à la société et à l’environnement. De plus, les considérations liées à la marque employeur et à l’aspect juridique progressent.
Q6. Pour quelles raisons votre entreprise a-t-elle engagé ou a -t-elle l’intention d’engager des actions sur le plan social et environnemental ? Total supérieur à 100% car plusieurs réponses étaient possibles
Les entreprises ne renoncent pas : elles demandent simplement les moyens d’aller plus loin. C’est le rôle de la Communauté “Les entreprises s’engagent”.
Des retombées positives et mesurables
Parmi les entreprises engagées, les effets sont tangibles :
- 58 % constatent une amélioration de leur image de marque,
- 48 % observent une motivation accrue des collaborateurs,
- 33 % ont obtenu de nouvelles opportunités commerciales,
- Ils sont aussi 17 % à juger leur entreprise plus performante.
L’engagement apparaît ainsi comme un levier de résilience, un facteur de cohésion interne, et un moteur durable de performance.


Une difficulté dans la mise en œuvre toujours critiquée par les entreprises et des attentes trop élevées sans pour autant être suffisamment soutenues.
Q1. Êtes-vous d’accord ou pas d’accord avec chacune des affirmations suivantes ?


