Créé en 2009 à l’initiative de Gervanne et Matthias Leridon, le Fonds de dotation African Artists for Development (AAD) initie, développe et soutient l’action d’artistes africains s’engageant dans des micro-projets de développement ancrés dans leur communauté. Démarche à la fois artistique et sociétale, AAD lie intrinsèquement art contemporain et initiative de développement local, en ne promouvant pas l’un et l’autre, mais l’un dans l’autre. ADD vient de publier la bande dessinée Les Diamants de Kamituga. En achetant un exemplaire, ou plusieurs, de cette bande dessinée, vous contribuez à lutter contre le Sida en soutenant le projet « Les Bulles de Bukavu », mis en place par African Artists for Development en République démocratique du Congo. L’intégralité du prix de vente des Diamants de Kamituga (8€ par exemplaire) est reversé à l’association congolaise SOS Sida (partenaire local du projet AAD).
Les Diamants de Kamituga, une histoire vraie Asha, mère de famille atteinte du Sida, raconte sa vie à de jeunes gens. Elle leur apprend notamment comment son mari Mayele, longtemps sans emploi, a finalement réussi à se faire engager sur la mine de Kamituga dont il est revenu avec de nombreux diamants, mais porteur de la maladie sans le savoir. Au fil des pages, Les Diamants de Kamituga, une histoire basée sur des faits réels, nous plonge dans le quotidien des habitants de la République démocratique du Congo. Ce témoignage est bouleversant de sincérité et porteur du message fondamental sur la lutte contre le Sida de l’association SOS Sida. « Les bulles de Bukavu », un projet AAD en République Démocratique du Congo Les Diamants de Kamituga, de Séraphin Kajibwami, est un thriller humanitaire édité par les Editions AAD dans le cadre du projet « Les Bulles de Bukavu », en République démocratique du Congo. Depuis septembre 2009, Séraphin Kajibwami s’est engagé à travailler sur le projet « Les Bulles de Bukavu » avec African Artists for Development en réalisant une « BD humanitaire ». Séraphin Kajibwami a ainsi introduit dans le scénario de sa BD quelques éléments informatifs, bien ciblés, sur la lutte contre le Sida, donnant ainsi une dimension éducative à son œuvre sans pour autant perdre de vue l’objectif principal qui reste celui de toute BD, c’est-à-dire faire rêver et donner aux plus jeunes le goût à la lecture. Pour réaliser sa BD, il s’est rapproché de SOS Sida, association créée par Gratien Chibungiri dans la ville de Bukavu, qui a pour vocation d’accompagner les personnes séropositives de la Province du Sud Kivu à chacune des étapes de leur thérapie. Tous les bénéfices tirés de la vente en librairie en Europe, à partir de janvier 2011, des Diamants de Kamituga, seront intégralement reversés à l’association congolaise SOS Sida, partenaire d’ AAD. 100 000 exemplaires des Diamants de Kamituga seront distribués à Bukavu et dans la région (en version swahili et française) au cours de l’année 2011. Séraphin Kajibwami, un auteur-dessinateur congolais engagé Né en 1979 à Bukavu dans le Sud-Kivu, Séraphin Kajibwami est l’un des dessinateurs et auteurs de bande dessinée le plus actif aujourd’hui au Congo. Intéressé très tôt par le dessin, il se tourne rapidement vers la bande dessinée au cours de ses études, gagnant à 22 ans le deuxième prix provincial de la BD ! Conscient de la force que peut avoir une bande dessinée pour la diffusion de messages sociétaux, Séraphin Kajibwami a mis en place avec quelques autres jeunes dessinateurs l’association ABBUK, qui a pour objet de promouvoir ce moyen de communication « parallèle ». C’est par l’intérmédiaire de cette association qu’ AAD a rencontré Séraphin Kajibwami, qui a accepté de s’investir dans le projet « Les Bulles de Bukavu » en réalisant Les Diamants de Kamituga.African Artists for Development
AAD met en résonance des artistes et des initiatives de développement originales, capables de générer du développement économique et sociétal durable, du mieux être, du mieux vivre et des changements de mentalité en jouant plus sur les effets de leviers que sur le volume des budgets engagés. AAD donne l’impulsion nécessaire et apporte un financement pour la maturation et la solidification de micro projets de développement, mais refuse toujours toute démarche se limitant à du simple assistanat. Les projets AAD s’inscrivent dans le court/moyen terme ; il s’agit de catalyser des actions, pas de les opérer en tant que telle. En retour de l’extraordinaire implication des artistes dans la mise en œuvre du projet de développement qu’ils soutiennent, AAD leur apporte un surplus d’idées et de réflexions, un réseau étendu de contacts en Europe et aux Etats-Unis, une aide logistique, une expertise en matière de communication basée sur le savoir-faire de Tilder et un éventuel complément de financement pour développer leurs projets artistiques. AAD mélange les mondes, confronte le monde économique et des entreprises à celui des ONG et de l’art contemporain africain à travers des engagements humains improbables qui créent des aventures incroyables. Ce décloisonnement de milieux a priori éloignés passe par la rencontre, l’échange et l’enrichissement mutuel, le croisement des publics et des savoir-faire. Le choix de l’Afrique subsaharienne est réfléchi et revendiqué : la scène « africaine » sur laquelle AAD se fonde est conçue comme une globalité, bien que constituée d’une grande diversité et de multiples singularités. Un rapprochement, et non un amalgame, est fait au nom d’un choix géographique, culturel et historique. Ce fonds de dotation est une initiative privée qui relève d’un mécénat humainement engagé mais indépendant de toute impulsion politique, diplomatique ou religieuse.