Après l’avoir été au ministère de l’Ecologie, Rémi Guillet est aujourd’hui spécialiste des déchets au conseil général des Mines du ministère de l’Industrie. Selon lui, il faut repenser notre façon de produire et d’acheter pour que le cycle de vie des biens soit plus long. Le journal Libération (du 23/09/2005)lui a demandé ce qu’était pour lui un produit durable…
« Il est moins jetable, plus robuste, mais sera souvent plus cher. Pourtant, il faut relativiser : les vélos bon marché jetés avec les encombrants ou en déchetteries parce qu’ils ont une pièce faussée ou cassée sont-ils vraiment moins chers s’ils produisent plus de déchets ? Généraliser la prévention des déchets suppose de transformer radicalement les habitudes de consommation, de production et de distribution, par exemple avec des produits en vrac, et des emballages réutilisables, consignés, et des reprises systématiques par le distributeur. Un réseau associatif comme Envie (qui remet en état frigos et gazinières, ndlr), c’est aussi du développement durable, même si l’effet social rend marginal l’impact sur les déchets. »