Dérèglements climatiques, menace de la biodiversité, expansion des déchets non recyclables, pollution des sols et de l’air… Plus que jamais, l’avenir de la planète est au cœur de toutes les préoccupations. Les missions du Service Civique écologique prennent la mesure de l’urgence et donnent aux jeunes volontaires le cadre et les moyens d’agir à leur échelle… pour que le regard que portera le monde de demain sur celui d’aujourd’hui ne soit pas celui du regret.
À travers le service civique écologique, nous voulons permettre à des jeunes de s’accomplir, dans une mission au service de la planète.
Christophe Béchu
Objectif : 50 000 volontaires en service civique écologique
La planification écologique rend nécessaire d’offrir aux jeunes des opportunités d’engagement en phase avec cet enjeu prioritaire. 90 % des jeunes se disent préoccupés par le changement climatique et 51 % considèrent ce sujet comme leur première source d’inquiétude (IFOP, 2022).
Face à ce constat et la volonté d’engagement affirmée de la jeunesse en faveur du climat, le Premier ministre Gabriel ATTAL a annoncé la création du Service civique écologique, lors de sa déclaration de politique générale, en janvier 2024.
Le Service civique écologique a pour objectif de proposer d’ici 2027 à 50 000 jeunes de s’engager concrètement en faveur de la transition écologique auprès d’associations, de collectivités ou d’opérateurs publics. Ces missions indemnisées, d’une durée de 6 mois à 1 an, s’adresseront aux jeunes de 16 à 25 ans
Le 8 avril 2024, le ministre Christophe BÉCHU et la ministre déléguée Sarah EL HAÏRY ont réuni les parties prenantes du futur service civique écologique représentées lors d’une table ronde avec l’Agence du service civique, une association (LPO), une entreprise publique (ENEDIS), une collectivité (président d’Eco Maires), un jeune en service civique et le Medef devant plus de 150 personnes représentant le monde associatif, les entreprises, les collectivités, les opérateurs de l’Etat et des jeunes en service civique.
D’autres pays, comme les États-Unis avec l’American Climate Corps lancé par Joe Biden, ont fait ce constat et ont créé des dispositifs similaires d’engagement pour la jeunesse.
Le collectif des associations pour un Service Civique Écologique rappelle ses recommandations.
Quinze associations nationales de défense de l’environnement et d’éducation populaire se sont rassemblées il y a un an pour créer le « Collectif pour un Service Civique Ecologique », afin d’appeler à son déploiement ambitieux et bénéfique pour tous. Car le dispositif a déjà fait la preuve de sa capacité à mobiliser concrètement les jeunes en faveur de la nature : soutien aux associations de préservation de la biodiversité, organisation de chantiers participatifs, formation du public aux bonnes pratiques du quotidien, lutte contre les inégalités environnementales, accompagnement des plus précaires dans la transition énergétique, etc. L’enjeu aujourd’hui est de démultiplier l’offre de missions, de les rendre accessibles à tous les jeunes, et de renforcer l’accompagnement pendant leur service, afin qu’ils deviennent des acteurs de la transition écologique dans les territoires.
Recommandations
Le collectif, comme l’ensemble du mouvement associatif, attend que l’État confirme sa volonté de consolider largement le budget alloué. Le Service Civique Écologique ne pourra se faire au détriment d’autres missions du service civique.
Les associations rappellent que les acteurs de terrain devront être accompagnés pour définir correctement les missions confiées aux jeunes et assurer le tutorat nécessaire, que les volontaires mobilisés devront être formés aux enjeux de la transition écologique par des structures expertes, et qu’un soutien particulier (transport, logement) devra être prévu pour les missions dans les territoires ruraux.
Le Service Civique doit être davantage promu auprès des jeunes et dans les parcours professionnels comme d’enseignement.
Associations membres du collectif pour un service civique écologique
Banlieues Climat ; BLOOM ; Fédération des parcs naturels régionaux ; France Nature Environnement (FNE) ; Le FRENE ; La Fresque du Climat ; Générations futures ; IFAC ; Les Petits Débrouillards ; Ligue de l’Enseignement ; LPO ; Union nationale des CPIE ; Scouts et Guides De France ; Unis-Cité
Juin 2024 : 1 000 premiers ambassadeurs de la transition écologique
1 000 ambassadeurs du service civique écologique seront formés et déployés à travers le pays pour sensibiliser d’autres jeunes, notamment dans des quartiers prioritaires et en zones rurales, sur l’importance de s’engager en faveur du climat via le service civique écologique.
Ces jeunes ambassadeurs auront pour mission d’encourager leurs pairs à rejoindre le service civique écologique, une initiative conjointe du Gouvernement, de l’ADEME et de l’association Uniscité. Avec 1 000 jeunes ambassadeurs, ce sont potentiellement 100 000 jeunes qui pourront être touchés pour rejoindre cette initiative d’engagement écologique.
Les raisons de choisir le Service Civique écologique
- Donner un sens à l’engagement : Le Service Civique, c’est un engagement. Cela veut dire que je décide de me mettre volontairement au service de la collectivité, autrement dit de tous, de me consacrer à des missions d’intérêt général, pendant 6 à 12 mois, et au moins 24h par semaine
- Être utile à l’intérêt général : Ma mission de Service Civique sert l’intérêt général. Au service de chacun, j’agis ainsi en faveur de la collectivité. Mon action s’inscrit en complément des actions menées par les salariés, agents, stagiaires et/ou bénévoles de mon organisme
- Servir le bien commun : Rejoindre une structure qui n’a pas pour but de faire des bénéfices financiers, associations, fondations, fédérations, ONG ou coopératives, elle devra être agréée d’« intérêt général » par l’Agence du Service Civique
- Être indemnisé : Être utile à la collectivité, non seulement ça nourrit ma réflexion personnelle et mon sens du collectif, mais je reçois une indemnité de 620 euros de l’État en échange du temps et de l’énergie que je déploie pour la cause que j’ai choisie.
Le service civique écologique propose des missions en lien avec les objectifs de la planification écologique. Ces missions sont proposées par un large panel de structures : associations, collectivités territoriales, opérateurs de l’État, entreprises publiques de la transition écologique (RATP, Enedis…). Afin d’atteindre l’ambition des 50 000 missions proposées d’ici 2027 la montée en charge sera progressive avec plus de 10 000 jeunes pour l’année 2025 et près de 19 000 en 2027. Le service civique écologique est pensé comme le pilier d’un continuum plus large de l’engagement environnemental et pourra être poursuivi via d’autres dispositifs d’engagement (jeveuxaider.fr, volontariat international…).
Un tremplin vers l’emploi vert
Le service civique écologique est un dispositif d’engagement et non d’insertion dans l’emploi. Toutefois, dans l’optique d’orienter les jeunes passés par ce dispositif vers les emplois verts s’ils le souhaitent, le Gouvernement, en collaboration avec le MEDEF, s’engage à proposer à chaque jeune issu du service civique écologique une offre d’emploi ou de stage dans les secteurs de la transition écologique. Terra Academia1 s’engage également pour construire ce tremplin vers l’emploi dans les territoires.
- Terra Academia, école et accélérateur de la transformation écologique, a inauguré son premier campus à Arras le 18 Mars 2024. Il sera suivi d’un prochain campus à Paris avec l’objectif final d’un déploiement international d’ici 2 ans et une présence dans toutes les régions françaises d’ici 5 ans ↩︎