Dans l'actualité :

Le programme Iter : une coopération entre 7 partenaires internationaux

Le programme international de fusion thermonucléaire Iter franchit aujourd’hui une étape très importante de sa réalisation avec la signature à Paris de l’accord international fixant le cadre juridique et financier de la coopération entre les sept partenaires internationaux.

La cérémonie de signature a eu lieu à l’Elysée après une allocution du président Jacques Chirac.

Cet accord parachève l’accord politique signé le 28 juin 2005 entre l’Europe, les Etats-Unis, la Russie, le Japon, la Chine, et la Corée du sud auxquels s’est jointe en décembre 2005 l’Inde, au bout de plusieurs années de difficiles négociations, notamment sur le lieu d’implantation du futur réacteur.

Pour certains partenaires, l’accord devra encore être ratifié par les parlements nationaux dans les six mois, mais désormais le programme va « sortir du virtuel » pour exister financièrement et juridiquement, souligne une source proche du dossier.

Après l’installation ces derniers mois des multiples structures tant nationales qu’internationales chargées de la mise en place du projet, désormais « on entre dans le vif du sujet ». La construction du réacteur prendra dix ans et sa mise en exploitation est attendue pour 2018.

Le programme Iter (International Thermonuclear Experimental Reactor) doit permettre des recherches sur la fusion nucléaire, une solution de rechange à la fission, en visant à reproduire ce qui se passe au coeur du soleil. Un kilogramme de combustible de fusion permet de produire une énergie équivalente à environ 10 millions de litres de pétrole, indiquent les experts.

Les scientifiques se donnent 40 ans pour aboutir à une production industrielle, soit à la fin programmée des réserves pétrolières dans le monde.

Fer de lance du programme, l’agence Iter international, présidée par le Japonais Kaname Ikeda, a déjà pris ses quartiers à Cadarache (Bouches-du-Rhône), lieu d’implantation du futur réacteur où une soixantaine de scientifiques – sur le millier attendu à terme – sont déjà à pied d’oeuvre dans des locaux provisoires.

Le site, au milieu de la garrigue à une centaine de kilomètres de Marseille, sera défriché au premier trimestre prochain et les travaux de réacteur commenceront courant 2008.

Il faudra auparavant aménager une route capable d’accueillir les énormes pièces du réacteur, construites un peu partout dans le monde et qui seront acheminées depuis le port de Marseille jusqu’à Cadarache.

Mais hormis pour des aménagements locaux, comme la construction de bâtiments et de zones d’activités dont la Provence espère la création de quelque 1.500 emplois (sur environ 3.000 en France, directs et indirects), la majeure partie des appels d’offres ne seront pas lancés avant l’année prochaine.

La plupart émaneront de l’agence Iter Europe, basée à Barcelone (Espagne) qui est chargée de gérer la contribution financière de l’UE. L’UE s’est engagée à financer 50% (12% pour la France) du coût global.

Les Etats-Unis, la Russie, le Japon, la Chine et la Corée du Sud assumeront chacun 10% du projet. L’arrivée de l’Inde permettra aux partenaires de disposer en outre d’une réserve stratégique de 500 millions d’euros.

Sur le coût de 10 milliards d’euros, 4,6 mds sont prévus pour la construction du réacteur. 4,8 mds financeront l’exploitation pendant au moins 20 ans et 0,5 md sera provisionné pour le démantèlement pendant une période d’environ 10 à 15 ans.

A lire

Environnement et climat : l’impact des projets stratégiques LIFE de l’UE est difficile à cerner

Il est difficile de déterminer dans quelle mesure les...

Municipales 2026 : les Français·es attendent des engagements sur la réduction des déchets

À moins de 6 mois des élections municipales, un...

Le premier zoo virtuel d’Europe peut-il éveiller les consciences sur le bien-être animal ?

De plus en plus décriés, les zoos jouent pourtant...

L’ADEME publie un guide « anti greenwashing » pour lutter contre la désinformation

L'Agence de la Transition Écologique (ADEME) publie, en collaboration...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

Enjeux environnementaux : en quoi l’éducation transforme-t-elle les comportements des jeunes ?

L’entrée dans le monde étudiant bouleverse les habitudes de...

Le premier zoo virtuel d’Europe peut-il éveiller les consciences sur le bien-être animal ?

De plus en plus décriés, les zoos jouent pourtant...

Geev, l’appli pour donner et récupérer des objets gratuits, près de chez soi

À l’approche des fêtes, la consommation change de visage....

Des coffrets de Noël pour une beauté sobre et régénérative

Le choix dʼun coffret de cosmétiques naturels pour Noël,...

La Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France et accroitre ses puits de carbone

Ce document fixe la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’en 2050 et constitue le cadre stratégique pour atteindre...

Environnement et climat : l’impact des projets stratégiques LIFE de l’UE est difficile à cerner

Il est difficile de déterminer dans quelle mesure les projets stratégiques LIFE contribuent à bâtir une Europe plus verte, selon un nouveau rapport de...

Municipales 2026 : les Français·es attendent des engagements sur la réduction des déchets

À moins de 6 mois des élections municipales, un sondage réalisé par le réseau Zero Waste précise les attentes des Français·es en matière de...