Ce matin toute la presse titre sur la dégringolade des titres cotés sur les principales places boursières. Libération titre sur le « Nouveau krach d’un système détraqué » et fait le récit d’une journée de folie boursière un peu particulière car Wall street était fermée pour cause de Martin Luther King’s Day… Dans la foulée des places asiatiques, le CAC 40 a plongé, cédant 6,83%. Le Figaro préfère rassurer ses lecteurs même si les bourses asiatiques continuent ce matin de paniquer. En effet, le Nikkei au Japon perd encore plus de 5%, Shangai recule de 7%… Plusieurs places ont même dû momentanément suspendre leurs échanges. Interrogé par Le Figaro, François David, président de la Coface et spécialiste de l’assurance-crédit se veut rassurant. D’après lui, les sociétés sont mieux armées et plus riches qu’en 2001 pour résister à la crise actuelle. Selon François David, «l’augmentation des défauts de paiements devrait amputer la croissance mondiale de 0,3 à 0,4 point de base.»
Ceux par qui la crise est arrivée
Dans Libération (édition du mardi 22 janvier 2008), Nicolas Cori et Christian Losson reviennent sur les nombreux acteurs financiers qui, des organismes locaux aux institutions internationales, ont fermé les yeux sur les risques de krach. Les crises financières se suivent mais ne se ressemblent pas. Celle de 2001-2002 tournait autour de la folie Internet et de la croyance en un nouveau modèle économique. Cette fois-ci, c’est le désir de propriété des ménages américains pauvres qui a été le facteur de départ de la dégringolade. Mais, comme dans tout krach, rien n’aurait pu se faire sans la complicité d’une multiplicité d’acteurs financiers. Qui, par avidité, lâcheté ou incompétence, ont laissé se former une bulle qui dégonfle actuellement brutalement. La crise mondiale est née dans les quartiers pauvres des grandes villes américaines. Et du marketing agressif de la part des mortgage lenders, ces courtiers en crédits hypothécaires, envers les populations les plus fragiles, bien souvent des Noirs et des Hispaniques. Les courtiers faisaient miroiter à ces populations qui n’en avaient pas les moyens la possibilité de devenir propriétaire d’un logement en contractant un crédit à risque, un subprime loan. Ou alors d’hypothéquer leur habitation pour acheter une nouvelle voiture. Beaucoup se laissaient convaincre grâce aux talents de bonimenteurs de ces VRP peu scrupuleux. Selon le Département américain du Logement et du Développement urbain, des milliers de cas d’abus ont eu lieu. […] – Lire la suite de l’article sur le site de LibérationLes particuliers s’inquiètent mais ne s’affolent pas
L’inquiétude grandit chez les épargnants. Dans de nombreux établissements, les clients téléphonent, s’informent et parfois retirent leurs capitaux des marchés d’actions. C’est dans les petites sociétés de gestion qui, à l’instar de Richelieu Finance, ont bâti leur réputation sur les petites et moyennes valeurs françaises, que cette inquiétude est la plus forte. Il est vrai que, sur ces titres, souffle en Bourse un vent de panique et que les performances des gérants en souffrent. À la Financière de l’échiquier, les clients ont retiré environ 400 millions d’euros depuis le début de l’année, pour 5,8 milliards de capitaux sous gestion. Tocqueville Finance annonce 200 millions d’euros de retraits sur 3,5 milliards gérés. Même les sociétés moins connues ne sont pas épargnées. À la Financière de Champlain, par exemple, les rachats représentent environ 5 % de l’encours des fonds. En revanche, certains gérants plus tournés vers l’international, comme Carmignac, sont moins touchés. –La récession qui menace les Etats-Unis pourrait avoir des conséquences sur la zone euro L’euro baissait face au billet vert dans les échanges en Asie, mardi 22 janvier, en dessous de 1,45 dollar pour un euro, le marché craignant de voir la mauvaise situation économique américaine se propager dans le monde et notamment en Europe, selon des opérateurs. Le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a estimé, lundi, qu’une récession ne peut plus désormais être exclue aux Etats-Unis. « La situation aux Etats-Unis continue à se détériorer. Nous avions toujours exclu au cours des mois écoulés une récession aux Etats-Unis, mais on ne peut plus totalement l’exclure au jour d’aujourd’hui », a déclaré à la presse à Bruxelles le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, qui réunit ses ministres. Il a reconnu que si cette récession « devait se matérialiser, elle ne resterait pas sans conséquence sur la croissance en zone euro ». Impact sur la croissance dans la zone euro D’ores et déjà, avec la crise financière et l’envolée des prix du pétrole, la croissance cette année dans les quinze pays de la zone sera inférieure à ce qui était prévu à l’origine. M. Juncker a précisé qu’elle serait « inférieure à son potentiel », généralement évalué autour de 2 %. –Lire la suite de l’article sur le site du mondeLa débâcle se poursuit en Europe
Après un lundi noir, qui a vu le CAC 40 enregistrer sa plus forte chute depuis le 11 septembre 2001, les places européennes sombrent encore plus bas dans l’attente de la réouverture en forte baisse de Wall Street. L’Asie a encore chuté ce matin. –Lire l’analyse financière des échos • Les Bourses d’Asie poursuivent leur chute • Bank of China suspendue de cotation à Shanghai • Les dix plus fortes baisses du CAC 40 depuis sa création • Les économistes doutent, à ce stade, d’une onde de choc sur l’économie réelle • Les ministres de l’Eurogroupe n’excluent plus une récession aux Etats-Unis