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Le Reader’s Digest publie une enquête internationale sur l'état de la planète

Le classement des pays les plus vivables et soucieux de l’environnement

La France en 16ème position

Le Reader’s Digest a dévoilé le 20 septembre dernier les résultats de sa grande enquête internationale sur l’état de la planète ainsi que le palmarès des pays et des villes les plus « verts ». Les grands gagnants sont : la Finlande à la première place est suivie de l’Islande et de la Norvège. La France arrive quant à elle à la seizième place sur un total de 141 pays. Quatre villes françaises sont représentées dans le classement des 72 grandes villes mondiales les plus agréables à vivre : Paris, 4e du classement, obtient le meilleur score des quatre villes françaises devant Lyon (7e) et Nantes (9e). La capitale se classe aussi au troisième rang mondial en ce qui concerne le niveau de pollution de l’air. Notons enfin que Marseille, 37e du classement, occupe tout de même le 5e rang mondial en matière d’espaces verts.

Le classement général
Le classement général
Le classement des 15 premiers pays : la Finlande (1er), L’Islande (2), la Norvège (3), la Suède (4), l’Autriche (5), la Suisse (6), l’Irlande (7), l’Australie (8), l’Uruguay (9), le Danemark (10), le Canada (11), le Japon (12), Israël (13), l’Italie (14) et la Slovénie (15). La 16ème place de la France s’explique notamment par notre importante empreinte écologique. La France est classée 133e sur 141. Présente lors de la conférence de presse en compagnie de Yann Arthus-Bertrand, la secrétaire d’Etat chargé de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet a réagi : « Je considère que la mauvaise empreinte de notre pays est davantage liée à la quantité trop importante et toujours croissante d’ordures ménagères ainsi qu’à l’étalement urbain. » Nathalie Kosciusko-Morizet a ainsi déploré le manque d’ambition de l’Etat en terme de politique de gestion des déchets et a défini « trois actions prioritaires pour aller plus loin » : l’établissement d’une fiscalité environnementale « pas populaire, mais très efficace sur le long terme », la lutte contre l’étalement urbain et « les banlieues pieuvres », ainsi que le développement d’une véritable politique de transports afin d’offrir « de véritables alternatives à l’automobile ». Quant à Yann Arthus-Bertrand, il s’est déclaré surpris par la 16e place de la France. « Nous sommes tous responsables et chacun a une incidence sur la planète. C’est d’abord l’opinion publique qui peut tout changer, autrement les politiques sont démunis. » a t-il ainsi déclaré. Avant d’ajouter : « Si tous les habitants de la planète vivaient et consommaient comme nous, il faudrait près de trois planètes. Il faut vivre mieux avec un peu moins. » Parmi les enseignements de cette étude, le Reader’s Digeste constate que même les pays les plus propres connaissent de graves problèmes d’environnement. La Finlande, pourtant première du classement, en fournit un excellent exemple. Ce pays nordique est particulièrement bien noté pour sa qualité de l’air et de l’eau, son faible taux de maladies infantiles et la qualité de ses mesures de protection contre la pollution et les catastrophes naturelles. Pourtant, il émet aussi une quantité de gaz à effet de serre supérieure à la moyenne, a une empreinte écologique importante (ensemble des surfaces de territoire et des volumes d’eau nécessaires au maintien de sa consommation nationale) et contribue significativement à des problèmes environnementaux à l’extérieur de ses frontières. Autre constat, les pays n’utilisent pas assez leurs propres atouts. La Finlande, par exemple, est l’un des principaux exportateurs mondiaux de technologie éolienne. Mais la part de l’énergie éolienne dans la production de sa propre électricité est inférieure à 1 %, bien que le vent y souffle en moyenne à 32 kilomètres à l’heure, soit deux fois plus vite qu’à Chicago, pourtant qualifiée de « cité des vents » outre-Atlantique. La méthodologie : Pour constituer un indice des pays verts et leur qualité de vie, les rédactions du Reader’s Digest ont compilé des données provenant de l’Indicateur 2006 de développement humain (IDH) et de l’Indice 2005 de développement durable (IDD). Calculé par les Nations unies, l’IDH passe au crible la qualité de vie pays par pays et tient compte de l’espérance de vie, du niveau d’études et du revenu national par habitant. 13 critères ont été retenus par le journal : risque de pollution de l’eau, risque pour l’écosystème, croissance de la population, empreinte écologique, qualité de l’air, qualité de l’eau, biodiversité, gaz à effet de serre, pollution à l’étranger, efficacité energétique, impact de l’environnement sur la santé, accès à l’alimentation et à l’eau potable, vulnérabilité aux catastrophes naturelles. Pour en savoir plus sur la méthodologie. L’IDD est le fruit d’une collaboration entre l’université Yale, le Centre d’information internationale sur les sciences de la Terre à l’université Columbia et le Forum économique mondial. Il suit l’évolution des indicateurs influençant la durabilité – en termes d’environnement – du développement des pays considérés. En ce qui concerne le classement des villes, les différentes rédactions du magazine présentes dans le monde entier ont effectué des enquêtes dans les 72 grandes villes mondiales en se basant sur des critères combinant écologie, civisme et économie. Outre ces enquêtes, les données proviennent également des estimations du groupe de recherche sur le développement économique de la Banque Mondiale, ainsi que de la base de données « The Millenium Cities Database for Sustainable Transport » sur 100 villes du monde, réalisée par l’Union Internationale des Transports Publics. Tous les résultats et analyses de l’étude sont à retrouver dans le numéro d’octobre de Sélection du Reader’s Digest, qui paraîtra en kiosque le 27 septembre.

 

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David Naulin
David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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