Une dépêche reprise par le Nouvel Observateur, le 9 septembre dernier, nous alerte sur une nouvelle variante de la rouille du blé résistante aux traitements phytosanitaires qui fait des ravages dans les cultures de l’Est de l’Afrique. La rouille du blé et des graminées, qui attaque les racines et remonte le long de la tige jusqu’à détruire la plante, est une maladie très ancienne provoquée par un champignon. Depuis une cinquantaine d’années les cultivateurs disposent de moyens pour la maîtriser.
Cependant une nouvelle souche de ce champignon, Puccinia graminis, est apparue en Ouganda en 1999. Elle a ensuite disparue avant de se manifester au Kenya en 2001 puis en Ethiopie en 2003. Réunis jeudi à Nairobi, des experts ont tiré le signal d’alarme. Ils pensent que ce champignon résistant risque d’atteindre rapidement la péninsule arabique, le Moyen-Orient et l’Asie.
Le prix Nobel de la Paix Norman Borlaug, 91 ans, dont les travaux sur les espèces de blé résistantes dans les années 50 et 60 avaient notamment permis d’endiguer les épidémies de rouille des graminées, a appelé à la vigilance, afin que le temps des épidémies de rouille ne revienne pas. Les espèces de blé cultivées en Afrique de l’Est étaient résistantes à ce champignon depuis 40 ans.